Lamiña aurois ? Vincent.P

Lamiña aurois ?
On sait que la mythologie pyrénéenne ancienne est commune aux Gascons, aux Basques et en partie aux Cantabres.
L’artiste a-t-il voulu représenter un lamiña pyrénéen ? En tout cas à Arreau, on joue la carte mystique pyrénéenne à fond.
Lamiñak (mythologie)
Mitologia cantabra
Vincent.P


On sait que la mythologie pyrénéenne ancienne est commune aux Gascons, aux Basques et en partie aux Cantabres.

L’artiste a-t-il voulu représenter un lamiña pyrénéen ? En tout cas à Arreau, on joue la carte mystique pyrénéenne à fond.

Lamiñak (mythologie)

Mitologia cantabra

Grans de sau

  • J’aime bien cette statue, et particulièrement la coupe du béret.
    De quand date-t-elle, pourquoi est-elle là ?
    La statue est réaliste et peut représenter un homme ordinaire d’autrefois.

  • Je ne sais pas, rien n’est indiqué sur place. Mais il semble que ce soit un "cagot" après une petite recherche internet.

    Dans l’imaginaire pyrénéen, les cagots ont joué un certain rôle, conformément à leur rôle social (menuisiers, ...). On leur prête des dons de guérisseur, probablement du fait des vertus du bois qu’ils exploitaient (le bois ne transmettait pas la lèpre disait-on).

    Dernièrement, on a proposé des explications plus économiques liées à la réorganisation féodale (phénomène de cadets agrégés en communautés). Cela expliquerait assez bien l’extension du phénomène : les pays vascons de droit d’ainesse.
    Les cagots sont attestés partout en "Vasconie" : gahets en Bordelais, crestians en Béarn, agotak au Pays Basque, ...
    Il semble qu’ils devaient souvent aller chercher époux ou femme dans d’autres communautés cagotes de Gascogne, parfois éloignées : on peut dire que d’une certaine manière, ils faisaient la Gascogne. ; :)

    On trouve un phénomène similaire en Bretagne au passage.

    Du côté paternel, l’un de mes ancêtres dans le Vic-Bilh s’appelle : "Baradat dit Menuzé". Plus cagot que ça ...
    Du côté maternel, je me souviens de présomptions de "cagoterie" dont m’avait parlé mon grand-père sur une partie de la famille, dont l’un des oncles était peintre et sculpteur sur bois au XIXème siècle (Incamps à Morlaàs).

  • Arrau c’est bien beau !...
    La statue est en bronze on dirait.
    A quoi voit on que c’est un cagot ?
    Chez mon père dans la région de Saint Symphorien un cagot était considéré comme un pestiféré, on ne les laissait pas rentrer dans les églises par la porte principale mais par une entrée dérobée souvent sur le côté.
    Certains historiens et chercheurs disent que ce sont des descendants des Wisigoths qui auraient fait souche et que la mémoire collective des massacres perpétués serait restée.
    C’est pour cela qu’une certaine méfiance à leur égard est restée.
    Qu’en pensez vous ?

  • J’ai lu un livre qui défendait cette thèse des cagots descendants de goths (le mot même "cagot" ayant "goth" dedans).
    Si je me rappelle bien, il n’excluait pas un mélange d’exclus entre lépreux et vaincus, ce qui me parait possible.

  • Je pense que les théories qui expliquent le phénomène des cagoteries par le système juridique vasco-pyrénéen, qui faisait au mieux des cadets les esclaves de la maison-souche, sont assez pertinentes.
    On a connu à une époque plus moderne la fondation de communautés de cadets qui deviennent des villages : Arbéost et Ferrières par exemple en Ouzoum.
    Les cadets migrent en Gascogne. Puis vint l’Amérique.
    Que ces exclus sociaux se soient agrégés à d’autres exclus (en l’occurrence, la carte des léproseries en Gascogne correspond presque exactement à celle des quartiers cagots, à l’écart des bourgs), c’est très probable aussi.

    Bref, plus que du racisme à l’égard d’une population étrangère, je crois plus à une construction sociale interne aux sociétés basque et gasconne qui fonctionnaient ainsi, par l’exclusion apparente de tout un groupe du corps social.
    Apparente seulement : en fait, si on prend un peu de recul, on se rend compte qu’il ne s’agit au fond que d’une spécialisation : d’un côté ceux qui travaillent la terre attachée à une maison-souche (dont on porte le nom), de l’autre une population artisane plus mobile dont on se méfie (comme on se méfie de l’ouvrier encore au XIXème siècle !).
    La cagoterie ne me semble qu’une version paroxysmique de cette situation banale, engendrée pour le coup par un vrai atavisme des populations qu’on peut dire vasconnes autour de la "casa", de l’"etxe", ....

  • C’était donc de l’exclusion sociale, une méfiance envers des gens qui étaient considérés comme des marginaux, l’« estrangèir ».
    Mais comment avez vous reconnu dans la statue un éventuel cagot ? Avaient ils un code vestimentaire à part le fait qu’ils étaient souvent menuisiers ?

  • Non, non, je n’ai aucune idée de la nature de la statue, seulement le château de Camou abrite une exposition permanente sur les cagots.
    Les rares sources Internet parlent d’une statue de cagot.

    www.stumbleupon.com

    A certaines époques, ils portaient une patte d’oie pour se différencier.

    Le dernier cimetière cagot se trouve en Béarn à Bentayou-Sérée. Vu que c’est la "maison", j’irai y faire un tour, voir ce qu’il en reste.

    www.vic-montaner.com

  • Les sites sont en anglais mais sacrément intéressants, en tout cas on nous cite un ouvrage de référence : Les cagots du Béarn, éd. Minerve, Paris, 1988 de A. Guerreau et Yves Guy.
    Merci à vous pour toutes ces infos.

  • L’étude la plus complète que j’ai lue est aux éditions Sud-Ouest.
    Etude systématique des léproseries du Gers et mise en parallèle avec le phénomènes des cagots.

    www.editions-sudouest.com


Un gran de sau ?

(connexion facultative)

  • Pour créer des paragraphes, laissez simplement des lignes vides.

Ajouter un document

Dans la même rubrique :


 

Sommaire Noms & Lòcs