"Hilh de Puta !"
C’est moi, entouré de quelques personnes dans un bar bordelais qui jure, pour faire rire quelqu’un qui a des origines béarnaises.
Hilléputo d’ailleurs, c’est plutôt comme ça qu’on le prononce chez moi, le -lh final absorbait nettement le d dans de. En tout cas, mon grand-père prononçait ainsi.
"Hil dé pute, mes grands-parents sur l’île d’Oléron le disaient aussi en charentais."
"Heu ce n’est pas possible." (C’est moi ça)
Quelqu’un d’autre intervient :
"Mais si, ils parlent gascon jusqu’en Périgord."
"Non, pas gascon, occitan, l’oc, mais pas gascon, "Hilh de puta", c’est impossible en Périgord, je crois qu’ils disent "filh de loira" (fil de louÿro)" mais a fortiori, sur la côte charentaise ..."
L’ami bordelais aux origines oléronnaises me l’affirme : "Hil dé puto", c’est du patois charentais, il l’a entendu.
D’ailleurs il ajoute, on dit aussi les "monjhettes" en charentais.
Conclusion :
Difficile de dire. Je pense que l’un des grands-parents était d’origine gasconne, c’est impossible sinon, proprement impossible, à moins que le juron gascon ait eu du succès comme emprunt jusqu’à Oléron.
Ou alors un ancêtre charentais de la Charente limousine, on dit peut-être aussi "Fil de puto".
On retrouve en tout cas ce récit de la "monjhette", c’est avec "cagouille", le terme iconique des gens d’origine charentaise.
Dans tous les cas, énorme confusion dans la population bordelaise autochtone lambda sur ces questions.
Bordeaux est la ville du grand métissage régional, Bordeaux est son propre univers, il faut respecter cette réalité métropolitaine.
Bon, sinon, on s’emmerde un vendredi soir à Bordeaux. Terriblement.
"Hilh de puta" : anecdote bordelaise Vincent P.