Agen
Place Jasmin / Plaça Jansemin
Lo Jansemin
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Je n’avais jamais fait attention ; cette fois j’ai remarqué que la place Jasmin, d’un côté, est faite de deux quarts de cercle. Sur cette photo, on voit un quart.
Il y avait donc un dessin architectural.
Une des toitures casse l’effet, et les façades ont été négligées.
C’est un peu ce que j’ai dit à une dame qui avait esquissé un sourire en me voyant photographier.
– Oui, il faudrait faire apparaitre les pierres, a-t-elle répondu.
– Oui, les pierres et les briques, ai-je répondu en montrant un bâtiment refait en face.
C’était un samedi matin vers 9h, Agen s’animait tranquillement ; des terrasses de café s’ouvraient pour le café du matin ; la dame allait peut-être au marché du Gravier.
Une impression d’amabilité, de convivialité...
E Jansemin, dén tout acò ?
Jou qu’èy bis reluzi tout aqués murs tan bièlsAquelos boltos tan poulidos ;Cent colònos en fèt flamban ;Un carrat à cinq rens de fennos enluzidosApèy, entre de flous, apilats al mitan,Tres cents moussus que muziquàbon,E quand sounàbon touts al cot,Jusqu’as anges nous ennartàbon,Et fazion tramboula lous mounges dins lou clot !Jou qu’èy bis tout acòs, jou, fremissen enqueroD’un councèr qu’ès l’aounou de nostre bél païs,Cridi d’uno boués forto et d’amb’uno amo fièro :« Çò qu’ès bèl, çò qu’ès grand, n’ès pas tout à Paris ! »
[Extrait de "AS MOUCHAGUÉS*, lou sero del gran Councer" - Las Papillotos]
* Je suppose que MOUCHAGUÉS veut dire MOISSACAIS, donc que le concert évoqué avec enthousiasme par Jasmin était à Moissac. Jasmin écrit d’ailleurs "bostre famus couben" (votre fameux couvent) dans le début du poème, et l’extrait ci-dessus l’évoque aussi (le cloître roman de Moissac).
Je me demande aussi si le "Jou qu’èy bis" comporte l’usage du que énonciatif gascon ; finalement non, ça doit vouloir dire "moi qui ai vu" et pas "moi j’ai vu".