Graves & Cernès

Castres-Gironde


 
en graphie alibertine :

Gironda
Prononcer "Girounde".

Castras
Prononcer "Castres".

Comme Beautiran et d’autres, Castres fit partie de la "Terre gasque" dont l’appellation fait bien penser à la Gascogne, mais mériterait d’être expliquée, dans cette acception restreinte :
"on y apprend que l’église remonte au XIIe siècle.
A l’époque, la paroisse de Beautiran faisait partie de l’archiprêtré de Cernès en terre
Gasque"
["A la découverte de… « l’église Saint-Michel »" - www.mairie-beautiran.fr]


 

Articles

  • 24 juillet 2008
    | 17

    Ney pa poou Tederic

    A Castres-Gironde.
    N’ei pas paur = je n’ai pas peur (...)


 

Lòcs (lieux-dits = toponymie, paysage...) de Castres-Gironde :


 

 

 

Grans de sau

  • Il semble bien que "Terre gasque" veuille dire "terre gasconne", contrairement à l’explication "terra vasta" (terre dévastée), émise par Baurein, et qui circule ici et là.

    L’historien Ribadieu soutient l’explication "terre gasconne" :
    « Cette contrée est évidemment celle où le langage national* s’est le mieux conservé. A Bordeaux, où l’idiome était déjà moins pur, on dut autrefois en faire l’observation, et nos ancêtres purent ainsi donner le nom de terre gasconne ou terre gasque. »
    * Ribadieu, historien du 19e siècle, était patriote gascon, et pour lui, "le langage national", c’est le gascon !

    Récemment, notre ami l’historien Guilhem Pépin a confirmé cette explication, dans un article du groupe Facebook Esprit gascon :
    « En fait le Bordelais ne fut considéré comme gascon que peu à peu à partir de son union avec le duché-comté de Gascogne (977) au contraire du Bazadais qui fut toujours considéré comme une région gasconne car faisant partie de la province ecclésiastique d’Auch, descendante de la Novempopulanie. »
    Donc, cette terre au sud de Bordeaux était plus "gasque" que Bordeaux.

    Guilhem Pépin signale une autre "Terre gasque" sur le cours inférieur de la Baïse :
    « on trouve dans le texte d’une trêve entre « Anglais » et « Français » passée devant Langon le 28 février 1381 le terme de « terra gasca » pour désigner une région du côté français située rive gauche de la Garonne et qui s’étendait de l’embouchure de la rivière Baïse située presque en face de la ville d’Aiguillon située sur la rive droite de la Garonne vers les régions de Nérac, de Condom, de Sos et de Mézin. »

    Et il conclut :
    « « terre gasconne » désignait donc la zone où l’on parlait gascon même en dehors de la Gascogne comprise au sens institutionnel. C’est pour cela que des petites zones situées à l’extérieur de la Gascogne institutionnelle d’avant le XIIe siècle se sont appelées de ce nom avant que l’ensemble de leurs régions soient vues comme gasconnes. »

  • Pourquoi la terre gasque du Cernès serait-elle appelée ainsi comme synonyme de gasconne alors qu’elle était entourée de Gascogne ? L’hypothèse de terre inculte me semble pouvoir être soutenue, avec attraction de "gascon".

  • Gaby, on a rapporté mon explication juste avant ta question. Le Cernès faisait du Bordelais (= diocèse de Bordeaux jusqu’en 1789) et jusqu’au milieu du XIIe siècle, le Bordelais n’était pas considéré comme étant gascon. Je suppose donc que pour une raison ou une autre le Cernès a été considéré comme gascon avant que le reste du Bordelais ne le soit et ce serait donc l’origine de cette appellation de terra gasca.

  • D’ailleurs plusieurs témoignages médiévaux indiquent bien que "gasca" signifie "gasconne". On peut trouver le terme de gascas pour désigner les "gasconnes" (= les femmes gasconnes) dans une chanson du troubadour gascon bazadais Amaniu de Sescas écrite vers la fin XIIIe siècle. La prophétesse Marie Robine († 1399), surnommé Marie d’Avignon car elle résida ensuite dans cette ville, était aussi surnommée « la gasque ». En effet, elle était une gasconne originaire du village d’Héchac (com. Soublecause, dép. Hautes-Pyrénées).

  • OK merci pour ces précisions !


Un gran de sau ?

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