Les noms de famille typiques de l’Entre-deux-Mers

- Gaby

Une petite étude faite il y a quelque temps et laissée de côté... Sortons-la donc des tiroirs !

L’Entre-deux-Mers est une zone marginale à l’identité floue, tenaillée entre l’agglomération bordelaise, le Bazadais et le Haut-Agenais, avec des influences périgourdines nettes dans le nord-est et surtout un fort pool de patronymes et de toponymes gavaches. Il peut être intéressant de classer les patronymes typiques de l’Entre-deux-Mers (déterminés à partir de Géopatronyme pour la période 1891-1915 puis en affinant grâce à Généanet) selon leur provenance  : locaux (à leur tour classés selon leur origine précise  : de l’Entre-deux-Mers bordelais (y compris Benauge), du Haut Entre-deux-Mers, de l’Entre-deux-Mers septentrional)  ; d’outre-garonne  ; d’origine gavache  ; d’origine périgourdine, limousine ou agenaise  ; autres.

Il existe d’abord une catégorie de patronymes plus ou moins répandus mais non typiques, que nous laisserons de côté. Il s’agit (liste non exhaustive) de : AUGEY, BARBE (ou BARBÉ), BOIREAU, BONNEAU, BOUEY, CAZENAVE, DULAC, DUPUY, FAURE, GERBAUD/GERBEAU, GORRY, GROS, LABROUSSE, LACOMBE, LACOSTE, LAFON, LAGARDE, LAGRANGE, LARRIEU, LAVILLE, LUSSAC, LUSSEAU, MAURIN, MERLE, PALLARD, SARRAZIN, THOMAS...

Les patronymes locaux

Entre-deux-Mers bordelais
AUDIGEY (XVIIe) : Bec d’Ambès et Créonnais.
⦁ BIANDON/BIENDON (XVIIe) : Créonnais.
BILATTE (fin XVIIe) : Bec d’Ambès.
⦁ CADIS (XVIIe) : Benauge, puis expansion vers le Bazadais.
⦁ CAILLEY (XVIIe) : Bec d’Ambès.
⦁ CAMARSAC (XVIIe) : Bec d’Ambès, puis expansion dans le Créonnais et la CUB.
CARSOUL(L)E (XVIIe) : entre Créonnais et Bec d’Ambès.
⦁ [CHIBALEY-locs/spip.php ?page=nom&id_nom=7448] (milieu XVIIIe) : Haux puis Mongauzy.
⦁ CLISSEY (début XVIIe) Entre-deux-Mers bordelais, avec un autre foyer ancien en Haut Médoc.
⦁ CLUCHEY (XVIIIe) : val de Garonne (entre Langoiran et Cadillac).
⦁ COUSINEY (XVIIIe) : Benauge puis Créonnais.
⦁ DAMPTOS/DEMPTOS/DANTOS (XVIIe) : ouest de l’Entre-deux-Mers.
⦁ DARSOUZE (XVIIe) : Créonnais et Benauge.
⦁ DELIVRAN (milieu XVIIe) : Benauge, et Bazadais plus tardivement.
⦁ DELOUBIS (XVIIe) : Benauge ; un autre foyer en Bas Médoc.
⦁ DELUGAT (XVIIe) : Entre-deux-Mers occidental.
⦁ DRILLOLES (XVIIe) : Créonnais.
⦁ DUFILHOT (XVIIIe) : Verdelais, mais mentionné aussi en Bretagne. Cf. aussi DUFFILLOT.
⦁ DUPERRIEU (fin XVIIe) : Benauge, avec des attestations isolées à Bordeaux et Libourne.
⦁ ESCURIGNAN (fin XVIIe) : régions de Branne et de Cadillac, avec de curieuses attestations isolées à La Rochelle.
⦁ ESTRIBEAU (XVIIIe) : Créonnais ; correspond à ESTRIBAUD dans l’Aude.
⦁ FERMIS (XVIe) : Benauge, avec des attestations au XVIIe en Haute-Garonne.
FOURCASSIES (début XVIIe) : Benauge.
⦁ FURMIC/HURMIC (XVIIIe) : vers Langoiran.
FURT (début XVIIe) : Bec d’Ambès et autour (Bordeaux, Cubzadais).
⦁ GADEUIL(H) (XVIIe) : Bec d’Ambès.
⦁ GAHUZES (ou GAHUZÈS ?) (XVIIIe) : vers Cadillac.
GARITEY (XVIIIe) : Entre-deux-Mers occidental, mais aussi Castillonnais.
⦁ GRUGEY (fin XVIIe) : Bec d’Ambès.
LAFRÈDE (fin XVIe) : Benauge.
⦁ LAGOURIN (fin XVIIe) : région de St-Macaire, puis vers Quinsac, puis Bordeaux.
⦁ LAPAILLERIE (XVIIe) : Bec d’Ambès.
⦁ LARNEY (XVIIIe) : vers Langoiran ; un homonyme non-homophone dans le Bassin parisien.
⦁ LASSIME (XVIIe) : Benauge (ainsi que Castillon), puis Brannais.
⦁ MAUBRAC (XVIIe) : Entre-deux-Mers bordelais ; cependant, présence en Aunis au XVIIe, à creuser.
⦁ MENGUIN (XVIe) : Benauge, notamment Escoussans.
⦁ MEYRAC (Cazaugitat XVIIIe) : Benauge.
⦁ MEYSAN (XVIIe) : Benauge, mais aussi Pays macarien ; cf. MEYSSAN.
MOUCHAGUE (milieu XVIIe) : Bec d’Ambès.
⦁ OPÉRIE (XVIIe) : Benauge.
⦁ PEYDECASTAING (début XVIIe) : région de Sauveterre et Benauge.
ROUDEY (XVIIe) : Bec d’Ambès, mais aussi autour de Bordeaux rive gauche.
⦁ SAINSEVIN (XVIIIe) : St-Macaire, Benauge.
⦁ SAMENAYRE (XVIIe) : typique de Rions.
SENTIEY (fin XVIIe) : Pays macarien (Pian) puis Langoiran.
⦁ SÉRAPHON/SÉRAFON (XVIIe) : Benauge surtout, avec des attestations plus au nord par la suite.
⦁ SIEUZAC (fin XVIIe) : Benauge.
⦁ TALEYRAN (XVIIe) : Bec d’Ambès (autour de St-Loubès).
TEYCHENEY (milieu XVIIe) : ouest et nord-ouest de l’Entre-deux-Mers, avec quelques attestations dans la métropole.
⦁ TEYNIÉ (milieu XVIIe) : St-Macaire. Variante : TEYNIER (Pian XVIIIe).
⦁ TRAMASSET (XVIIe) : val de Garonne près de Bordeaux, puis concentration au Tourne et à Langoiran.
VIMENEY (XVIIe) : à cheval sur la Benauge et les Graves.

Haut Entre-deux-Mers
⦁ BEYLARD (XVIIe) : Haut Entre-deux-Mers.
⦁ BOUTARICQ (milieu XVIIIe) : coteaux du Réolais et du Marmandais.
⦁ BRANLAT (XVIIe) : Pays macarien (essentiellement St-Pierre-d’Aurillac).
⦁ CAUSSIMON (fin XVIIe) : Réolais-Marmandais ; attesté aussi à Geaune au XVIIe.
⦁ COUFFITE (XVIIIe) : Caudrot, Casseuil, mais aussi Benauge (après ?).
⦁ COUGOUIL(LE) (XVIIIe) : originaire d’une zone à cheval sur le Haut Entre-deux-Mers et le Haut Agenais (Duraquois-Marmandais), voire aussi le sud du Périgord pour COUGOUIL.
⦁ DADEL (XVIIIe) : nord du Réolais, mais attestation antérieure à Auch.
⦁ DESCRAMBES (XVIIe) : Haut Entre-deux-Mers (du Pays foyen au sud du Réolais). Cependant, on a aussi une présence vers le Bec d’Ambès au XVIIe.
⦁ DESPRIN (XVIIIe) : régions de Pujols et Sauveterre.
⦁ DIEUXYSSIES (début XIXe) : Pays macarien ; écrit DIEUSISSY à l’origine.
⦁ LAMPURÉ (XVIIIe) : Haut Entre-deux-Mers ; cf. aussi la variante LAMPURET. D’origine gavache ???
LARRIVET (XVIIIe) : Haut Entre-deux-Mers et Duraquois.
⦁ MOUNISSENS (XVIIIe) : Pays macarien, notamment St-Pierre-d’Aurillac.
⦁ MOUSSILLAC (XVIIe) : Haut Entre-deux-Mers, notamment La Réole.
⦁ POUTAYS (début XVIIe) : Pays macarien, avec quelques attestations en Bretagne au XVIIe.
⦁ QUEYREM (fin XIXe) : Caudrot ; possible déformation de QUEYRENS.
⦁ QUEYRENS (XVIIIe) : typiquement réolais.
⦁ REMORDÈS (fin XVIIIe) : Sauveterre et environs.
⦁ RUPEYRON (XIXe) : Caudrot et Casseuil ; déformation de RIEUPEYRON ? de DUPEYRON ?

Entre-deux-Mers septentrional
⦁ ANDAULE (XVIIe) : canton de Pujols, notamment Saint-Pey-de-Castets.
⦁ BALESTARD (XVIIe) : cantons de Branne et Pujols.
⦁ BARDES(S)OLLE (XVIIe) : Pays foyen.
BEYCHADE (XVIIIe) : région de Pujols, mais aussi Entre-deux-Mers bordelais.
⦁ BOUDEYRON (XVIIe) : Pays foyen ; cependant, Pierre Boudeyron, marié à Lormont en 1619, venait de la Haute-Garonne.
⦁ DESCRAMBE (XVIIIe) : canton de Pujols ; mais, comme DESCRAMBES, attestations vers le Créonnais au XVIIIe.
⦁ DRILHOLE/DRILLOLE (fin XVIIe) : centre-nord de l’Entre-deux-Mers, puis expansion en Entre-deux-Mers et Libournais pour DRILLOLE.
⦁ DULUGAT (XVIIIe) : cantons de Pujols et Branne, avec une attestation antérieure (XVIIe) à St-Macaire.
⦁ DUPURGUES (XIXe) : Brannais.
⦁ DUSSIREY (début XIXe) : Vayres, Brannais, puis migration en partie vers le sud-ouest de l’Entre-deux-Mers ; le nom est d’origine libournaise riveraine.
⦁ FAUCO(U)NEY (XVIIIe) : centre-nord de l’Entre-deux-Mers.
⦁ FAUQUEY (XVIIe) : entre Brannais et Bec d’Ambès ; cf. parfois la variante FOUQUEY (homonyme non-homophone d’un patronyme normand).
FOURESTEY (fin XVIIe) : canton de Pujols (St-Pey-de-Castets).
⦁ GAGNEY (XVIIIe) : canton de Pujols notamment ; un homonyme non-homophone en oïl.
⦁ GATEUIL (fin XVIIe) : entre Brannais et Bec d’Ambès.
⦁ GOURSSIES (XVIIe) : Bossugan.
⦁ GREYRE (début XVIIIe) : Brannais.
⦁ ILLARET (fin XVIIe) : typiquement foyen.
ITEY (XVIIe) : val de Dordogne (sur les deux rives).
⦁ LAPASSÈRE (XIXe) : Brannais et Sauveterrois, mais aussi Médoc.
LATEYRON (fin XVIIe) : entre Targon et Sauveterre, mais le Castillonnais est vraisemblablement le foyer du nom.
⦁ MÉNESPLET (XVIIIe) : Pays foyen.
MEYNEY (fin XVIIe) ; Brannais, puis Benauge.
⦁ MOMBEROL (fin XVIIIe) : Pujols et Castillon ; attesté cependant à Bourges au XVIIe !
PÉLISSEY (fin XVIIe) : Entre-deux-Mers plutôt septentrional.
PERROMAT (XVIIe) : Blasimon, région de Pujols.
⦁ PISTOULEY (XVIIe) : val de Dordogne (canton de Libourne sud).
⦁ PURREY (XVIIIe) : Pays foyen.
⦁ ROUCHADET (fin XVIIe) : typique de la région de Ste-Foy et de Vélines.
⦁ SAUDEBORDE/CHAUDEBORDE (XVIIe) : Pays foyen.
⦁ TARGON (XVIIe) : Saint-Emilionnais mais aussi Vayres.
⦁ TURQUEY (XVIIIe) : val de Dordogne entre le Brannais et le Pays foyen.

Les patronymes venus d’outre-Garonne
⦁ CABIZOS (début XXe) : Réolais ; nom apparemment landais.
⦁ CHARRITTE (1665 St-Pierre-d’Aurillac) : Pays macarien ; les parents de Jean Charritte, né en 1665, étaient originaires de Mauléon-Licharre.
⦁ DIEULIVOL (début XVIIIe) : Macarien-Réolais ; issu du Bazadais oriental.
⦁ DOMÉCUS (début XXe) : Paillet ; nom béarnais.
⦁ LAZAILLE (début XXe) : Bossugan ; nom béarnais.
⦁ TREYT (fin XIXe) : Basse Benauge ; déformation de TREY, d’origine sud-gasconne (Bigorre).

Les patronymes périgourdins, limousins ou agenais (au sens large)
⦁ BOURDOULEY (Targon 1890) : canton de Targon ; malgré sa morphologie, c’est une variante du nom corrézien BOURDOULEIX.
⦁ BOUYRE (XVIIe) : Benauge ; origine prob. périgourdine.
BUGARET (XVIIIe) : Bec d’Ambès ; origine apparemment garonnaise (Tonnenquais, Pays toulousain).
⦁ CAUSSEROUGE (début XVIIe) : Benauge ; origine prob. lomagnole.
⦁ CHAUMERLIAS (fin XIXe) : Basse Benauge ; origine corrézienne.
⦁ CLAUZURE (XVIIe) : Bec d’Ambès ; origine prob. périgourdine.
⦁ DELIGNAC (XVIIIe) : Pays foyen ; origine sud-périgourdine.
⦁ DESMARTY (XVIIIe) : Libournais ; origine périgourdine et limousine.
⦁ DUDILOT (Flaujagues 1845) : Brannais ; origine haut-agenaise et périgourdine.
⦁ FARGAUDY (fin XIXe) : Bec d’Ambès ; variante du nom périgourdin FARGAUDIE.
⦁ FONSSEGRIVE (fin XIXe) : nord-ouest de l’Entre-deux-Mers ; semble suivre la Dordogne (originaire du Périgord ?) surtout sous la forme FONSEGRIVE.
⦁ FOURLOUBET (fin XIXe) : Daignac, Blésignac, Paillet ; origine périgourdine.
⦁ GRELLETIT (XIXe) : Castelmoron-d’Albret ; variante du nom périgourdin GRELLETY.
⦁ LAULIAC (Mauriac fin XVIIIe) : essentiellement Créonnais au XIXe ; origine corrézienne.
⦁ LIABASTE (fin XIXe) : région de Pellegrue ; peut-être issu du Duraquois (cf. Sabin Liabaste, né en 1845 à Savignac).
⦁ LONDEY (XIXe) : région de Pujols ; origine périgourdine.
⦁ MASMONDET (fin XVIIIe) : Pays foyen et Libournais ; origine périgourdine.
⦁ MAZETIER (milieu XVIe) : Benauge ; prob. issu de la Creuse ou du Puy-de-Dôme.
⦁ NEYREAUD (Ste-Eulalie 1790) : Bec d’Ambès ; attestations antérieures dans la Creuse (XVIIe) et le Lot-et-Garonne (XVIIIe).
⦁ PEYNON (XVIIIe) : Benauge ; prob. issu du Massif central.
⦁ PINASSOU (Libournais fin XIXe) : Génissac ; origine périgourdine ou limousine.
⦁ POUDIOT (mariage Pierre Poudiot, 1695 La Réole) : St-André-du-Bois ; issu de Carbonne (31).
⦁ SIRBEN (mariage Barthélemy Sirben, 1820 Quinsac ; naissance Bernard Sirben, 1843 Rions) : Entre-deux-Mers bordelais ; le père de Bernard Sirben venait de Tayrac (47) ; nom guyennais plus généralement (Agenais, Quercy).

Les patronymes gavaches
⦁ BOUCHARDEAU (XVIe) : Benauge.
⦁ CHARRIAUT (mariage Valérie Charriaut, 12.3.1585 Courpiac) : a essaimé autour de Cadillac.
⦁ COCULET (XVIIIe) : val de Dordogne ; prob. pas gavache au sens strict.
⦁ COUQUIAUD (XVIIe) : Pays foyen puis également La Réole ; probable forme gasconnisée de COQUILLEAU (attesté à Marmande en 1685).
⦁ FAYAUT (XVIIIe) : vers St-André-du-Bois ; gavache (Poitou) ou limousin ?
⦁ GABOURIA(S) (XVIIe) : Ste-Bazeille et La Réole, puis nord-ouest de l’Entre-deux-Mers (GABOURIAS) et St-Exupéry (GABOURIA).
⦁ GABOURIAU (début XVIIIe) : Benauge.
⦁ GABOURIAUD (XVIIe) : Benauge (notamment Gornac) ; forme gasconnisée du nom charentais GABORIAUD.
⦁ GARGEREAU (début XXe) : Camiran ; semble originaire du Loiret, via Grignols au XVIIIe ; prob. pas gavache au sens strict.
⦁ GARINEAU (XVIIe) : Benauge (notamment Frontenac) puis extension vers l’est.
⦁ GAZENEAU (XVIIe) : Brannais puis Créonnais.
⦁ JOTREAU (XIXe) : semble apparu en Sauveterrois au XIXe (Jean Jotreau né à Blasimon en 1844) ; ce ne serait donc pas un nom gavache au sens strict du terme.
⦁ LAGROYE (Castelviel XVIIe) : dispersé en Entre-deux-Mers.
⦁ OYASSON (XVIIe) : Sauveterrois, puis dans d’autres secteurs de Gironde.
⦁ PAREAU (début XVIIe) : Basse Benauge.
⦁ PATROUILL(E)AU (XVe) : surtout vers Targon (Toutigeac).
⦁ PIGANEAU (XVIIe) : Brannais ; nom poitevin, avec peut-être une implantation intermédiaire en Libournais.
⦁ POUVER(R)EAU (XVIIe) : Petite Gavacherie ; comme dans d’autres cas, les branches vendéennes se sont maintenues en parallèle avant de s’éteindre.
⦁ PUBEREAU (XVIIIe) : Petite Gavacherie notamment, avec des attestations précoces vers Bordeaux.
⦁ ROUMAGE (XVIIIe) : Brannais et Créonnais, attesté en Charente au XVIIe ; caractère gavache à confirmer.
⦁ SADRAN (Ste-Croix XVIIe) : canton de Cadillac ; attesté aussi en Poitou, Charente, Limousin ; caractère gavache douteux.
⦁ SAVARIAUD (XVIIIe) : Entre-deux-Mers septentrional ; c’est probablement un nom qui a diffusé par contact et non un patronyme gavache au sens strict.
⦁ SERIZIER (XVIIe) : entre La Réole et Sauveterre notamment.
⦁ SOUAN (XVIIIe) : Haut Entre-deux-Mers.
⦁ TRIAUT (XVIIe) : Haut Entre-deux-Mers surtout ; on constate que TRIAUD et TRIEAU viennent de l’aire poitevine-saintongeaise.

(Entre parenthèses : attestations les plus anciennes sur internet).

Cas particuliers : BALLARIN (origine espagnole : Joachim Ballarín, né en 1833 en Espagne, est décédé à Bruges en 1906 ; une branche semble se fixer en Entre-deux-Mers), HARPAT (enfant trouvé à Bordeaux en 1845, nommé Valère Harpat, marié à Margueron).

Noms polyphylétiques  : AUBRIC (Benauge), BACARISSE (intra-Gascogne ; Réolais notamment), BACHON (Benauge puis expansion en Brannais,etc.), BALADON (Créonnais), BAUDRIC (Créonnais), BOIRAC (Pays macarien), BONNAC (Haut Entre-deux-Mers), CARDILLAC (Benauge), CASTENET (Haut Entre-deux-Mers surtout), CLAIRAC (Pays foyen), CONILH (surtout Bec d’Ambès et Petite Gavacherie), COUNILH (Haut Entre-deux-Mers et surtout Duraquois), DAUZAC (vers Branne et Pujols), EYQUARD (intra-Gascogne ; Brannais), GAR(R)OSSE (Bec d’Ambès puis Bordeaux), GAUSSEM (Basse Benauge, mais aussi Graves), GRAVELIER (Créonnais), GUIRAUDON (Pays macarien), ITHIER (Haut Entre-deux-Mers), JUGEAN (intra-Gascogne ; Pays macarien), LESPINE (canton de Cadillac), MASSIEU (Basse Benauge ; vérifier cependant que le foyer normand a la même étymologie), MEYSSAN (Benauge notamment), MICOULAS (Créonnais), MONCLA (intra-Gascogne ; vers le Brannais), MOULINE (St-Genis 1600), NAUZE (centre-nord de l’Entre-deux-Mers), QUEYRON (Lormont), ROUSTAING (Entre-deux-Mers bordelais), SADIRAC (ouest et nord de l’Entre-deux-Mers), SAUJON (val de Dordogne), SEYRON (vers Pujols et Blasimon), SOUPRE (centre-nord de l’Entre-deux-Mers), TILLAC (Benauge), TROS (Créonnais).

Noms douteux ou autres  : BOSSEINS (région de Langoiran, mais quasiment pas documenté), BOUGÈS (le foyer actuel est dans le Haut Entre-deux-Mers, mais les sites web ne distinguent pas BOUGES et BOUGÈS, ce qui brouille les pistes pour les attestations anciennes), CASTAINCAU (St-Martin-de-Sescas, quasiment pas documenté ; origine peut-être sud-gasconne), COCUT, CRAMAIL, DESMERIE (a prioiri Haut Entre-deux-Mers au XVIIIe, mais les attestations précédentes du XVIIe sont toutes dans le nord de la France et la Belgique ; même schéma pour DESEMERIE : à la fois Périgord et Belgique au XVIIIe ; ce sont peut-être des homonymes), DONIS (polyphylétique ; présenté comme variante de DENIS, mais en Gironde c’est peut-être une variante de DAUNIS), GARDERET (Pays foyen ; répartition a priori gavache mais peut-être polyphylétique), GERMON (vraisemblablement un nom polyphylétique ayant survécu en Entre-deux-Mers), GOURSIN (Benauge fin XVIIIe), HELLIES, LABRAIZE/LABRAISE/LABRÈGE (attestés dans d’autres régions, mais semblent être des déformations de LABRÈZE), LANEY (St-Loubès fin XVIIe, puis Duraquois au XVIIIe et canton de Monségur début XXe ; homonyme non-homophone dans le Nord-Est), LÉOTEY (Ste-Terre XVIIe et un foyer bourguignon ; nom polyphylétique a priori, mais sémantiquement, le mot ne semble pas local), MARNIESSE (Haut Entre-deux-Mers début XIXe mais très attesté en région parisienne), MAYLE, MODET, NARDON, NOLIÉ (St-Pierre-de-Mons 1864 puis Entre-deux-Mers occidental ; vient de Bourgogne ? d’Auvergne ?), PEYCHAUD (origine un peu floue : Bordelais, Périgord, Saintonge...), PEZAT, QUEYREAU (St-Nazaire 1809 ; semble venir d’une zone poitevine-saintongeaise-limousine via le Libournais mais ce n’est pas clair, car le Vaucluse en est aussi un foyer), ROUDEYRON (attestations autour de l’Ardèche antérieures aux girondines), SAINT-MACAIRE (Verdelais début XXe), SANCOGNE (Margueron 1793 ; cf. SANCOGNE ou SANCOGNÉ dans l’Indre).

Significations :

- Des noms de métiers, fonctions, ...  : BALESTARD ?, CHIBALEY, CLISSEY, COUSINEY, FAUCOUNEY, FOURESTEY, GRAVELIER, MAZETIER, PÉLISSEY, PISTOULEY, ROUDEY, SAMENAYRE, SIRBEN ?, TEYCHENEY, TRAMASSET, VIMENEY.
- Des lieux d’origine  : BOIRAC ?, BONNAC (09, 87), BOUGÈS (Pays de Buch), CABIZOS (Cabidos, 64), CAMARSAC (33), CARDILLAC (Cardeilhac ?, 31), CAUSSIMON ?, CHARRITTE (64), CLAIRAC (47), DARSOUZE (Arsouze, 23), DAUZAC (Auzac), DELIGNAC (Lignac), DIEULIVOL (33), DONIS (Aunis ?), ESCURIGNAN ?, GADEUIL(H) ?, GATEUIL ?, LAULIAC (Aulhiac ?), MÉNESPLET (24), MEYRAC (Mayrac ?, 46), MONCLA (Moncla, 64 / Monclar...), MOUCHAGUE (Moissac ?, 82), MOUSSILLAC ?, SADIRAC (33), SAINSEVIN (St-Savin ?), SAINT-MACAIRE (33), SAUJON (17), TALEYRAN ?, TARGON (33), TILLAC (32).
- Des noms de baptême germaniques  : AUBRIC, AUDIGEY, BAUDRIC, BEYLARD, BOUCHARDEAU, EYQUARD, FAUQUEY, GARINEAU ?, GAUSSEM, GUIRAUDON, ITEY, ITHIER, JOTREAU ?, MASMONDET, MEYNEY, MOUNISSENS, NARDON, NEYREAUD ?, ROUSTAING, SAVARIAUD.
- Des noms de baptême latins  : DELOUBIS, DESMARTY, FERMIS ?, ILLARET, MENGUIN, PERROMAT ?, PEYDECASTAING.
- Des noms de baptême grecs  : ANDAULE ?, MICOULAS.
- Des noms de baptême hébraïques  : HELLIES, SÉRAPHON ?/SÉRAFON ?
- Des caractéristiques de l’environnement  : BARDES(S)OLLE ?, BEYCHADE, CASTAINCAU, CASTENET ?, CAUSSEROUGE, DELUGAT/DULUGAT ?, DUSSIREY, FAYAUT, GRUGEY ?, LABRAIZE/LABRAISE/LABRÈGE, LAGROYE, LARNEY ?, LARRIVET, LESPINE, NAUZE, SERIZIER.
- Des constructions ou installations humaines dont agricoles  : BILATTE ?, CHARRIAUT ?, CLAUZURE, DESCRAMBE(S), DESMERIE, GARDERET, GREYRE, LAPAILLERIE, MOULINE, QUEYREAU, QUEYRON.
- Des animaux  : BACARISSE, COCUT, CO(U)NILH, LAPASSÈRE, OYASSON ?
- Des chafres divers  : DIEUXYSSIES, GABOURIA(S)/GABOURIAU(D), PATROUILL(E)AU ?, POUVER(R)EAU ?
- Des noms liés à la parenté  : CADIS ?, DUFILHOT.

Grans de sau

  • Adiu Gaby !
    Quauques noms listats dens lo ton article qu’an ua "ficha" sus Gasconha.com (per exemple Audigey).
    Que’m permeti de botar ligams entad aqueras fichas dens lo ton article, shens ne cambiar lo texte.

  • je recherche l’origine du patronyme Opérie qui est je crois typique de l’entre deux mers. Avez vous des informations à ce sujet
    Merci d’avance

    • Bonjour,
      Pas d’explication fracassante. La recherche par Geneanet et Geopatronyme confirme ce que vous dites : Opérie est de l’Entre-deux-Mers.
      L’attestation la plus ancienne donnée par Geneanet est à Frontenac (1642). Ouperie est aussi donné à Frontenac (1658).
      Auperie est probablement aussi une variante.
      Aupery a une attestation à Paris.
      Auprie aussi, qui est attesté en 1725 à l’Ile d’Aix et en 1745 à Béguey ? Pas sûr. On a aussi Auprié (1709 Ambarès et Lagrave), mais là l’accent aigu sur le e ouvre sur d’autres horizons !
      En toponymes locaux, on ne trouve pas grand chose qui corresponde.
      On pourrait imaginer une coupure du genre "Au Périe", mais pas d’indice en ce sens.

  • J’aurais une seconde hypothèse, très hasardeuse : un dérivé en -ie comme en trouve beaucoup en Guyenne et en Limousin.

    Dans ce genre, je citerai : Eymerie, Lapeyronnie, Lavidalie, Mourany, Rougerie, Vidalie...


Un gran de sau ?

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