Las Papillotos de Jasmin

- Tederic Merger

Remarquons l’insistance avec laquelle Jasmin use du terme de "Gascon".

Difficile de savoir également si la langue du poète est représentative de celle d’Agen mais on trouve quelques traits gascons :

 arium>èr (prumèro, poumè, carrèros)

 métathèse (crambot)

 vita pour vida

 daishar pour daissar
[]

Voir en ligne : Las Papillotos de Jasmin

Grans de sau

  • A l’époque de Jasmin, la particularité du gascon dans le domaine d’oc, ni ses contours géographiques, n’étaient pas clairement identifiés.

    Pour Mistral, le gascon incluait par exemple le quercinois et l’armagnacais, alors que le béarnais, le bordelais, le bazadais, étaient étiquetés "aquitain" et non "gascon".

    Lire à ce sujet un article de Yann Lafitte dans le n°8 de la revue Vasconia.

  • Oui, mais on peut mettre l’analyse de Mistral sur le compte d’un certain éloignement.
    Léopold Dardy qui lui est contemporain fait dans sa préface à l’Anthologie populaire de l’Albret une défense du gascon comme langue individualisée sans ambigüité.
    A la même époque, Luchaire s’intéresse au gascon (et classifie les parlers de l’Entre-deux-mers et de l’agenais comme mi-gascons).

    Même si Jasmin leur est antérieur d’un demi-siècle, je pense qu’il fait un usage précis du terme de gascon. Ne serait-ce que parce que sa mère est née Barrère et que lui-même s’appelle Boé.

  • Le parler "marotin", de l’Entre-deux-Mers, fait partie de ces parlers qui résistent à tout dogmatisme ou centralisme, qu’il soit occitan ou français.
    Ce sont des parlers "mescladis", mêlés, et il faut les respecter tels qu’ils sont.
    Les cultiver, même, car ils sont la véritable richesse de notre langue.
    Le parler agenais (de la ville d’Agen) en est un bon exemple, puisqu’Agen, Colayrac, Boé et Bon-Encontre sont sur la rive languedocienne, tandis que Roquefort, Le Passage, Estillac et Layrac sont du côté gascon, le tout formant la "grande" agglomération agenaise.
    Jadis, d’après quelques textes que j’ai étudiés, il existait un parler mescladis du côté de Saint- Loubès, sur la partie basse de la vallée de la Dordogne, entre Bordeaux et Libourne. On y trouvait un substrat gascon, très fortement marqué (voyelles prosthétiques, chutes des consonnes intervocaliques...) mêlé d’influences limousines et languedociennes.
    Un tel parler n’a pas vraiment de nom, c’est un mélange occitan naturel.
    Tenons-en compte et cessons de tout catégoriser.


Un gran de sau ?

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