Albret néracais Armagnac & Condomois Gascogne médiane Landes de Gascogne

Réaup-Lisse

- Tederic Merger


 

La Parguère / La Parguèra / La Parguèro


Une parguèra est un espace à découvert, fermé par un mur de bois ou de pierre, parfois circulaire, où les moutons pouvaient piétiner, et améliorer par leurs déjections, le "sostratge" (fumier à base de "toja" et de bruyère) indispensable pour enrichir les cultures.

Cette maison portait donc le nom de ce qui n’est qu’une composante de la ferme landaise.
Ce bel exemple de maison landaise avec emban (auvent) a été rasé en 2002, avec l’écurie attenante, qui était également intéressante.

Merci à Madame Laverny de nous avoir prêté cette photo, prise au temps où elle habitait La Parguère avec sa famille.


 

Grans de sau

  • Conséquence de la décentralisation à la française qui confie des choses aussi importantes que l’urbanisme à des communes souvent débordées et dont les maires ne peuvent refuser à leurs administrés de telles choses.

    Cela dit, pour les communes sans document local d’urbanisme, la DDE exerce encore un fort contrôle.

  • En théorie (en théorie seulement) un lieu classé monument historique, ou même simplement inscrit à l’inventaire des monuments historiques (ce qui est un peu moins), totalement ou partie, est protégé.
    Il est interdit d’y toucher, serait-ce pour y percer une fenêtre ou refaire la toiture.
    En cas de travaux indispensables, une délégation de la DRAC doit se déplacer pour vérifier si ceux-ci se font en accord avec le style, l’époque et la région.
    La maison Matachòt de mon père était dans ce cas.
    Toutefois, en 1959, le maire de St Macaire a laissé raser la Maison de la Nau, qui datait du XIVè siècle, alors qu’elle était classée.
    A la place, on a fait... rien du tout. L’espace reste vide.

  • A propos des droits du maire, rappelons qu’il est officier de police judiciaire et doit faire respecter la loi.
    Il possède un droit de préhension sur les terrains et immeubles de sa commune, sous certaines conditions.

  • Rasée ! Quelle honte. N’était-elle donc pas protégée ?

    Réponse de Gasconha.com :
    J’ai été personnellement scandalisé (et je sais que je n’ai pas été le seul) par cette destruction d’une maison qui me faisait rêver depuis mon enfance (j’y suis allé chercher le lait, pendant mes vacances, à travers prés et forêt), et qui aurait sans doute intéressé de nombreux acquéreurs si elle avait été mise en vente.

    Je ne sais pas à quel titre ce genre de bâtiment pourrait être protégé.
    Qu’en est-il de la protection du petit patrimoine ?
    Et le permis de démolir : n’est-il pas obligatoire, et délivré par le maire, comme un permis de construire ?
    Dans ce cas, le maire aurait pu refuser le permis de démolir... A condition bien sûr de connaître la valeur patrimoniale de ce genre de bâti... et de comprendre que sa sauvegarde (et sa mise en valeur) peut aussi générer une activité touristique et résidentielle pour la commune, et participer à la mémoire et à la fierté de ses habitants...
    [Tederic]


  • Réaup - La Parguère en 1965
    [Photo MN Deutsch]



    Nous allions y chercher le lait* "capvath prats e lanas", en passant par Luquet.
    Chemins aujourd’hui disparus, obstrués par de nouvelles maisonnettes ; ou alors on n’ose plus y passer...

    * bouteilles en verre lavées et recyclées...

  • A y réfléchir une quinzaine d’années après la démolition de cette maison, je concède que c’était une maison simple ; et pas sûr qu’elle avait l’ancienneté nécessaire pour intéresser les gardiens officiels du petit patrimoine* ; les poutres de l’emban me paraissent bien rectilignes pour être vieilles, mais la maison peut aussi être plus vieille que certaines de ses composantes.

    *Est-ce qu’une maison comme "La Plaine" (Herré)
    La Plaine
    les intéresse aujourd’hui ?


Un gran de sau ?

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