Enseigner une langue régionale : un mirage et un attrape-crédits Jean Lafitte [Forum Yahoo GVasconha-doman 2011-01-22 n° 10369]

- Jean Lafitte

Vendredi 21. Janvier 2011 10:4, « alai.ayan » a écrit :

« Vous passez tous tellement de temps et d'énergie à critiquer l'occitanisme que vous en oubliez de parler de ce qui est possible,
faisable, envisageable dans l'espace gascon. C'est bien de
critiquer mais encore faut-il proposer des solutions de
remplacement.
« Et dans l'espace gascon, vous vous heurtez aux mêmes problématiques que dans l'espace "occitan". Pourquoi ? parce que bien que sur un forum qui s'appelle "gascogne demain" vous ne parlez que du passé = les dialectes et micro dialectes.
« l'enjeu de demain, enfin plutôt d'aujourd'hui pour que demain existe est :
« - comment faire le lien avec les jeunes générations qui vivent dans un environnement mouvant géographiquement ?
« - comment appliquer un standard (quelqu'il soit - gascon ou
autre) pour assurer un enseignement (car un enseignement ne peut
exister que via un certain standard (quelle qu'en soit l'échelle)
« - comment donner envie de parler la langue et de communiquer ? »

Nous avons la chance d'avoir sur ce Forum un certain nombre de personnes qui ne sont pas (ou plus) autistes.
Moi-même, après avoir aidé de mes dons une Calandreta pendant plus de 10 ans, je m'en suis lassé en considérant que pour se faire plaisir, quelques parents et/ou militants prennent en otage des petits enfants qu n'y peuvent mais.
Et qui, dès qu'ils sont assez grands, envoient très généralement le patois de l'école, avec le Père Noël et autres calembredaines qu'on leur a racontées.

La condamnation de cet enseignement « précoce » a été faite par Gilbert Narioo dans un éditorial de Per noste-Païs gascons (n° 97, 7-8/1983, p. 1) ; il suffit de remplacer « anglais » par « gascon » ou « occitan » :
« Il faut que les parents sachent que l'enseignement de
l'anglais dans les écoles maternelles de chez nous est une
grande sottise […]. Car […] l'anglais ne sera pas entendu par les enfants ni chez eux, ni dans la vie courante, donc oublié dès la sortie de l'école. »

Aujourd'hui, le "biotope" des langues régionales a disparu, et on voit que c'est irrémédiable. JAMAIS 'école ne pourra reconstituer une société de locuteurs.

Alors, que proposer ? Pour moi, c'est l'enseignement de
l'histoire du pays, de ses chansons, de la vie rurale des deux
dernies siècles, et à travers cet enseignement, une ouverture
sur la langue des anciens textes, des XIXe et XXe s et des chansons.

Au passage : un effort sur le latin serait profitable à tous,
car il est la clé d'une connaissance intuitive de toutes les
langues romanes, français en premier lieu. Ce n'est pas de
l'élitisme, c'est tirer les gens vers le haut, ta capsus !

Hèt beroy,

J.L.
Mais

Grans de sau

  • Et encore pour l'anglais, ils pourraient regarder des films (TV ou DVD) en V.O., ce qui ne sera pas le cas de "l'occitan" !

    Amistats 

    Le 22 janv. 11 à 14:31, Jean Lafitte a écrit :


    Vendredi 21. Janvier 2011  10:4, « alai.ayan » a écrit :

    « Vous passez tous tellement de temps et d'énergie à critiquer l'occitanisme que vous en oubliez de parler de ce qui est possible, faisable, envisageable dans l'espace gascon. C'est bien de critiquer mais encore faut-il proposer des solutions de remplacement.

    « Et dans l'espace gascon, vous vous heurtez aux mêmes problématiques que dans l'espace "occitan". Pourquoi ? parce que bien que sur un forum qui s'appelle "gascogne demain" vous ne parlez que du passé = les dialectes et micro dialectes.      

    « l'enjeu de demain, enfin plutôt d'aujourd'hui pour que demain existe est :
    « - comment faire le lien avec les jeunes générations qui vivent dans un environnement mouvant géographiquement ?
    « - comment appliquer un standard (quelqu'il soit - gascon ou autre) pour assurer un enseignement (car un enseignement ne peut exister que via un certain standard (quelle qu'en soit l'échelle)
    « - comment donner envie de parler la langue et de communiquer ? »

    Nous avons la chance d'avoir sur ce Forum un certain nombre de personnes qui ne sont pas (ou plus) autistes.
    Moi-même, après avoir aidé de mes dons une Calandreta pendant plus de 10 ans, je m'en suis lassé en considérant que pour se faire plaisir, quelques parents et/ou militants prennent en otage des petits enfants qu n'y peuvent mais.
    Et qui, dès qu'ils sont assez grands, envoient très généralement le patois de l'école, avec le Père Noël et autres calembredaines qu'on leur a racontées.

    La condamnation de cet enseignement « précoce » a été faite par Gilbert Narioo dans un éditorial de Per noste-Païs gascons (n° 97, 7-8/1983, p. 1); il suffit de remplacer « anglais » par « gascon » ou « occitan » :
    « Il faut que les parents sachent que l'enseignement de l'anglais dans les écoles maternelles de chez nous est une grande sottise [⬦]. Car [⬦] l'anglais ne sera pas entendu par les enfants ni chez eux, ni dans la vie courante, donc oublié dès la sortie de l'école. »

    Aujourd'hui, le "biotope" des langues régionales a disparu, et on voit que c'est irrémédiable. JAMAIS l'école ne pourra reconstituer une société de locuteurs.

    Alors, que proposer ? Pour moi, c'est l'enseignement de l'histoire du pays, de ses chansons, de la vie rurale des deux dernies siècles, et à travers cet enseignement, une ouverture sur la langue des anciens textes, des XIXe et XXe s et des chansons.

    Au passage : un effort sur le latin serait profitable à tous, car il est la clé d'une connaissance intuitive de toutes les langues romanes, français en premier lieu. Ce n'est pas de l'élitisme, c'est tirer les gens vers le haut, ta capsus !

    Hèt beroy,

    J.L.



    .

    Mais



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