Pays de Born Pays negue Landes de Gascogne Mar e còsta gascona / Ma é coste gascoune

Bias

Byars en 1254, Biartz en 1311 puis adaptation classique gasconne (Garcia>Gassia).

Probablement que l’initiale est la même que celle de Biarritz, interprétée par Orpustan comme une altération du basque berarr(=herbe) : be(r)artz (lieu d’herbage).
[Vincent.P]

Gentilé : biassut (terminaison -ut originale pour un gentilé ; vient-elle d’un adjectif existant dans la langue courante ?)
[Tederic]


 

 

Lòcs (lieux-dits = toponymie, paysage...) de Bias :


 

 

 

Grans de sau

  • Cette commune est la limite septentrionale de ce que j’appelle le parler "noir" marensin.
    Linguistiquement, Bias regarde vers Saint-Julien/Lit et pas vers Mimizan (pourtant plus important et plus proche).
    Mimizan regarde vers le Nord, canton de Parentis, et vers l’Est, cantons de Pissos et Sabres (nord).
    YOU et pas JOU, HOUEUC et pas HUC, HADOUY et pas HADOURI (enquête Bourciez), ARREUY, TABEUY et pas ARREU, TABé, disparition totale du pronom neutre IC, alors qu’il y a encore des occurences à Mimizan, face à AT etc... Il y a, entre Biscarrosse (Qu’èi vist la luva) et Sanguinet (èi vist la luna), une premier faisceau d’isoglosses.
    Le second faisceau est justement entre Mimizan et Bias mais ne concerne que des faits de phonétique, pas les traits distinctifs du gascon.
    La langue du Buch est intermédiaire entre médoquin et landais, le nord du Born est intermédiaire entre Buch et Marensin (surtout Sanguinet qui regarde vers Salles ou Belin).
    Ces évolutions semblent récentes puisque, il y a quinze ans, j’ai enregistré une Sanguinétoise née en 1900 qui employait quasi systématiquement le QUE énonciatif.
    De plus, Bias est actuellement la limite septentrionale de la maison "vasconne" à façade sur mur pignon (seulement trois exemplaires au nord, 1 au quartier d’Esleys à Parentis, 1 au quartier de Leych à Saint-Paul et une attestation photographique de 1897 dans le bourg de Biscarrosse.
    Pour ce qui est de la maison à colombages, les dernières sont à Biscarrosse, il n’y en a aucune à Sanguinet.
    Bias était aussi la dernière commune, au Nord, à connaître le "car", charrette à quatre roues, face au "bròs" à deux roues. Le pot de résine ne s’appelle plus "pòt" mais "cuchòt"...
    Mimizan est donc bien la limite sud de l’influence "girondine", qui, à partir Sanguinet, se dissipe progressivement.

  • Contraste frappant, qui a sans doute été volontairement capté par le photographe Vincent.P !

  • Oui, une église "française" du début du 20ème siècle, qui précède la mairie française, le monument aux morts français, et tant d’autres édifices publics français.

    Avant la parenthèse enchantée qui s’étend des années 20 aux années 60, où un certain esprit régional va souffler de nouveau.

    Puis l’atonie depuis 20 ans. C’est assez cyclique somme toute. Pour ce qui est des églises néo-quelque chose, quand elles sont hideuses, je suis assez d’avis si on ne peut pas les "gasconniser" par les coloris, de les détruire et de reconstruire des pastiches des anciens édifices en se basant sur des gravures anciennes (par exemple l’œuvre de Drouyn).

    On me rétorquera que ce n’est guère une priorité. Oui !

  • Vesi que Wikipedia e considera sonqu’ua ipotesi via + augmentatiu as = Viàs, e ne pren pas en compte las vielhas atestacions "Byars en 1254, Biartz en 1311", qui son contradictòrias :
    « C’est là que passait la voie romaine littorale, qui a laissé son nom Bias (du latin via : voie). »

    L’usatge de Wikipedia que seré de har directament ua correccion* sus la paja, mès en hicar las referéncias (BBF ?)...
    * shens enlhevar l’ipotesi "Viàs" mès en senhalar l’ipotesi "vascona".


Un gran de sau ?

(identification facultative)

  • [Se connecter]
  • Pour créer des paragraphes, laissez simplement des lignes vides.

Ajouter un document