puisheu

français : obstacle

Variantes : puishiu (prononcer "puchiyou"), poishiu (prononcer "pouchiyou")
har puisheu : faire obstacle, gêner
Tira’t deu puisheu : mot à mot "retire-toi de l’obstacle" (en fait "retire-toi du chemin où tu fais obstacle")


 

Grans de sau

  • J’ai trouvé une fois dans un texte populaire des années 1900 publié dans Lou Garounès, ce terme employé comme insulte, dans le sens de "pochard, ivrogne, minable". Une épouse traitait de "gros pouchiou" son époux qui rentrait de la foire de la St Michel à Langon.

    Réponse de Gasconha.com :
    Ah, i a tanben ua hèira a la Sent-Miquèu, a Lengon, coma a Ossa-Susan ?

  • Elle a existé, mais aujourd’hui, c’est du passé.

    Réponse de Gasconha.com :
    Domatge !

  • Mais je m’empresse de préciser que jamais la foire de Langon n’a atteint la renommée internationale de celle d’Osse-Suzan !

    Réponse de Gasconha.com :
    Ecrit en français, c’est Ousse-Suzan.

  • Que soi un product de l’imperialisme franchiman ! Perdon.

  • J’ai une autre signification.
    Tire té du puchiou = sors toi de l’embarras.
    Me heys puchiou = tu me gênes.

  • Tirà-s deth puxèu(puishèu) : mourir, crever

  • A nouchto (Astarac) que diden : "hè puchéou" (faire obstacle) et : "tirot du puchéou".
    J’écris comme on le prononce.

    Réponse de Gasconha.com :
    En grafia normalizada alibertina :
    hèr puishèu ; tira’t deu puishèu (enlève-toi de l’obstacle... raccourci bizarre, mais ma mère, en Albret, au nord de l’Armagnac, connait bien cette expression).
    [Tederic]

  • Toujours en Astarac, on dit : "qu’ém hèh puchéou " pour "tu me gènes".

    Réponse de Gasconha.com :
    En normalizat : "que’m hès puishèu"

  • Se dises :"tira-t deth pu(i)xèu" [’tirott dép puchéou] a noste, era gent que s’en va compréner : "va t’en crevar"...

    Réponse de Gasconha.com :
    Bon Diu, be hès plan de ns’ac dìser, que’ns evitarà de provocar un esclandre si quauque còp utilizam l’expression en Comenge !

  • A Marmanda disèvan "tira-te dau poishiu/poixiu" [tirë té dow pouchiw]mès tabé "tira-te dau samenat" [tirë té dow saménatt] pr’hèser compréner a quauqu’un que geinèu.

  • Traque-te dou pouchiou ! Que pot eusta machant aco, un tyic coum "Casse-toi !". Mé pa toustém.

  • Traque-te dou pouchiou, praoube counn !

  • Pour moi c’est en rapport avec avec les déjections animales ou humaines tout de même.. On dit aussi "lou pouchiou (Poshiu)" pour les taillis humides dans les landes.
    Je pense que littéralement c’est la soue du cochon mais je n’en ai aucune certitude
    dicton :
    Sant Andrèu
    Que tira las moscas deu porèr / deu poshiu.

  • Nous on disait : tiro té dou pouchi’ou

  • et
    "tiro té tu" çà voulais dire "bap même pas vrai"

  • Moi je l’ai toujours entendu francisé avec "au" devant "au poushiou" : va au diable, rejoint la premiere info : retire toi de là, va t en !

  • Puisheu. De « poussif »…à puisheu…
    Dans les Hautes-Pyrénées, il y a plusieurs toponymes de quartier nommés Pucheu, Puchéou….
    Le toponyme s’explique vraisemblablement par le nom d’une propriété :
    • Nom du propriétaire : Pucheu est un nom propre très commun en Gascogne.
    • Nom d’une propriété à l’accès difficile (moins probable).
    Ce qui est sûr, c’est que ce toponyme n’a pas de rapport avec les mots gascons issus du latin « podiolum » : poey, pouy… signifiant hauteur.

    Etymologie de Puisheu.

    A l’origine, il y a le verbe latin « pulso -are » signifiant « battre, frapper, heurter, repousser, chasser ».
    Ce verbe a donné bien sûr le verbe pousser. Mais de la même famille latine sont aussi :
    « pulsus » signifiant « impulsion, heurt, battement » qui va donner en français « le pouls, la poussée »… en gascon « lo pols » mais aussi « un pos »… Moins connu, ce mot latin est à l’origine d’un vieux terme de médecine vétérinaire : en français « la pousse », en gascon « la possa/la possadera ». Il s’agit d’une maladie des chevaux qui les oblige à pousser leur respiration en deux temps, une sorte d’asthme.
    « pulsivus » (equus pulsivus) : c’est l’adjectif latin qui signifie qu’un cheval est malade de la pousse. Le vieux français (1280) en a fait l’adjectif « poussieus d’alaine ». De la vient aussi l’adjectif français « poussif » qualifiant une personne qui ne peut pas avancer… De « pulsivus », nous avons en gascon « puisheu »… Mais le gascon ne va garder du mot latin que son sens de gêne, d’embarras sans référence à son origine respiratoire. Ce terme a fait fortune dans la langue : tirar deu puisheu, hèr puisheu…


Un gran de sau ?

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