Còr de Bearn

Piets-Plasence-Moustrou


 

Piets / Piets


Pietz en 1409.

Je n’arrive pas à croire que des suffixes basques à sifflante aient pu se maintenir en Gascogne, essentiellement car, même lorsqu’ils le sont dans le nom officiel de villages basques comme Labets ou Arbanats, on trouve généralement des attestations anciennes sans affriquée (arbanaz, labez).
Et pourtant, c’est vrai que dans le cas d’Artix par exemple qui est un ancien Artitz, on est véritablement embêté si l’on se refuse à y voir une "pinède" (arte+suffixe locatif -itz).

Dans le cas de Piets, l’IGN fait état de deux homonymes. Piets à Sarraziet d’abord (mais c’est aussi un patronyme de la région) et Piets Dérat à Sers dans les hauteurs de Barèges dans le bassin du Bastan, dominé par le Pic d’Ourdégon (pour le coup, ça fait environnement bascoïde).

Piet est commun en Gascogne (jusqu’à Tonneins) mais quel sens a-t’il ? Peut-il être l’héritier de pinetum (forme masculine) qui donnerait logiquement piet ?
Mais on pourrait s’attendre à ce que le mot soit vivace or c’est immuablement pinhadar, piadar, piar, piatar, ... Et pourquoi au pluriel sans article dans le cas de la commune ?
[Vincent.P]

Arbanats [commune] n’est pas au Pays basque.
Quant aux maintien des sifflantes, tu veux dire, Vincent, que le "s" final résultant d’une sifflante vasconne, comme dans les fameux noms en -os, n’est plus pour toi une sifflante ?
[Tederic]


 

Grans de sau

  • Je voulais dire Arbérats (en Mixe) !

    Pour ce qui est du suffixe -os, actuellement en Pays-Basque c’est plutôt -oz avec sifflante fricative donc (z) et l’affriquée (tz) paraît alors être une évolution secondaire (mais il y a déjà hésitation dans les textes médiévaux Arguiotz en 1366 et Goloyotz en 1412 à Saint-Martin).
    Il semble bien qu’il en soit de même pour -itz (sachant que les toponymes en -itz sont généralement expliqués dans la même théorie des suffixes à sifflantes affriquées à vocalisme divergent -otz, -atz, ...).

    Maintenant, ne concluons rien : les deux formes ont pu de tout temps cohabité (Isturitz par exemple est Esturiz en 1236 mais déjà Izturitz en 1300, et de nouveau Isturiz en 1301 !).
    Et après tout, il est très probable que tz était rendu z dans les textes médiévaux.
    Et de toutes les manières, on a pu parler encore basque en Gascogne à l’époque où tz se généralisa. Bref, on ne sait pas quoi conclure.


Un gran de sau ?

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