Re : [G(V)asconha doman] Enseigner une langue régionale : un mirage alai.ayan [Forum Yahoo GVasconha-doman 2011-01-22 n° 10375]


Enseigner une langue régionale : un mirage et un attrape-crédits Jean Lafitte [Forum Yahoo GVasconha-doman 2011-01-22 n° 10369]

En fait, votre réponse me satisfait énormément - non pas que je sois d'accord sur tout - mais au moins cela prouve que le débat est bien au-delà du gasconisme vs occitanisme mais de toute une vision identitaire avec ou sans la langue.

Il est clair que pour vous, la langue est définitivement perdue et serait un boulet dans un projet identitaire d'une autre nature. C'est un point de vue. Personnellement, ça ne me convient pas et je ne crois pas à la réussite d'une renaissance identitaire sans la langue. Non, pas que je sois naïve et imagine le succès d'une renaissance linguistique à grande échelle.
Mais, pour moi, l'un ne va pas sans l'autre. Si non, on va rester dans des
critères identitaires du style la chocolatine du sud-ouest, le boudu con de Toulouse, le cassoulet de Castelnaudary. Je carricature mais c'est malheureusement ça.

Visiblement, vous êtes contre l'enseignement précoce d'une
autre langue. Tout cela se discute. J'ai une vision des choses bcp moins
tranchée et moins figée (notament tout cela dépend tellement de nbx
contextes). A la base, j'en ai une vision plutôt très positive mais c'est
certain que, selon l'état d'esprit des parents, cela peut également
défavorable.

L'enseignement d'une langue restreint à l'école n'est pas
spécialement une sottise. Mais généralement, ça s'applique à une langue
étrangère. Par contre, c'est largement insuffisant dans le cas d'une langue minorisée. Tout comme à l'inverse, une langue parlée couramment dans la famille et exclue d'un environnement au sens large est carencée sur de nombreux aspects. Donc il n'y a pas de vérité unique.

Pour en revenir à nos langues locales, c'est sur que si on attend d'une école bilingue ou en immersion qu'elle remette la langue dans les
foyers : ça ne va pas arriver. Pour tout remettre sur les rails, il faudrait de
l'envie, de la motivation, l'école et la famille. Alors bien sur qu'on est loin d'avoir tout ça. Mais de là à traiter les parents d'enfants en calandreta de preneurs d'otage ... oups. Chacun fait ses choix de vie, on est plus ou moins dans le courant de la moyenne. Qu'il y a-t-il de mal a avoir ses propres choix culturels tat qu'ils ne blessent personne : bien sur, cela a une incidence sur les enfants mais aucun parent n'est neutre (même en ne choisissant rien que le standard bien national). Et l'intérêt que témoigne un enfant pour une langue dépend de bcp de choses : en premier lieu de l'intérêt que les parents y portent.

Tout cela n'empêche pas le latin. mais là aussi, imposer un choix qui restreint la vie d'un enfant aux langues romanes est-ce le bon choix. Le monde moderne est large et va bien au-delà de cet environnement.
On en revient toujours à un choix des parents ou des législateurs d'un pays.

Tout cela pour dire que je ne crois pas qu'il y ait d'autistes, ni de vérité unique. seulement des ressentis et des avis différents (je ne dis pas divergents).

Véronique

Un gran de sau ?

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