Béarn (suite du fil "Bien heureux les ignorants") Vincent.P

- Vincent P.

Il existe une opinion publique béarnaise ?
Je n’ai pas vu les Béarnais s’inquiéter outre mesure de voir le Vic-Bilh rejoindre le pays "Val d’Adour", Pontacq demander à être intégré à la communauté de communes de Lourdes, Lichos faisant des démarches pour devenir souletine, ...

D’ailleurs, on n’a pas beaucoup vu les occitanistes appuyer l’idée d’un grand pays "Béarn", pendant du pays "Pays Basque".
Et pour cause, les amis du Conseil Général préfèrent scinder le Béarn : Pays du Grand Pau, Pays d’Oloron et du Haut-Béarn, Pays de Lacq Orthez Béarn des Gaves, ...
Nous sommes tellement ridicules.

Grans de sau

  • la Soule historique comporte des villages gasconophones :
    Montory, (Osserain-Rivareyte, Gestas : rattachés à Saint-Palais).
    le Béarn comportait des villages frontaliers encore bascophones en
    1385 (Lichos, Charre, Nabas, ...) et possède encore Esquiule.
    Lichos est toujours béarnais quand au Val d’Adour, il n’est ni une circonscription administrative ni un espace de promotion culturel, c’est une strategie de developpement économique regroupant 12 cantons sur 3 departements tous gascons.
    Et si Pontacq a soi disant exprimé le souhait de rejoindre la communauté de Lourde, c’est dans la meme optique economique et pas pour devenir bigourdane
    Nous ne sommes pas ridicules, nous sommes pragmatiques.


    Quelle confusion vous apportez, la Gascogne est donc pour vous au stade terminal (argument "le félibrige"), mais vous dites aussi que le mouvement pan-gascon a echoué suite a l’anti-félibrige (Philadelphe de Gerde)
    Quelle drole de finalité vous accordez a la Gasconha !
    Concretement, le mouvement gasconniste n’est encore que peu connu de nos populations,
    il y a peu de manifestation clairement identifiable, il n’y a meme pas d’embleme qui caracterise clairement ce mouvement.
    Je vous accorde que des gascons "pensent " la Gascogne depuis des siecles. Devrons nous attendre encore quelques génerations ...... pour entrevoir du concret ?

    En ramenant tout en opposition à l’occitanisme (qui en passant a largement été propagé en Béarn par le félibrige) et à la comparaison basque, vous faites preuve de monotonie peu constructive.
    Si les béarnais se sont tourné vers l’occitanisme c’est peut etre qu’il n’y avait pas d’autre alternative.
    A nous de leur proposer aujourd’hui un autre choix !

  • Les Basques ne sont pas pragmatiques, ils sont patriotes.
    S’ils étaient pragmatiques, la Soule ne ferait pas partie du pays "Pays Basque" et les Basques s’associeraient avec leurs voisins landais.
    Si le pragmatisme est la seule politique identitaire que l’on propose en Béarn, tant mieux : nous aurons cette fierté-là et nous pourrons faire la une de la Gazette des Communes.
    La vérité, c’est qu’il n’y a tout simplement aucune pensée béarnaise qui associerait ce pragmatisme nécessaire et un projet pour le Béarn.

    Allons au bout du pragmatisme : le Béarn tel qu’il est découpé n’a aucune rationalité économique. Dépeçons-le.

    C’est à ce genre de thématiques, et désolé d’enfoncer le clou, que l’on constate l’abysse désormais entre la mentalité basque et la mentalité béarnaise, tellement française, étriquée.
    Je m’intéresse de près à toutes les thématiques de bonne gestion locale, mais toujours avec le souci du Béarn.

    Il y a un vrai manque de conscience dans les mouvements régionaux que les structures administratives d’aujourd’hui seront les identités de demain (ou alors, il y a collaboration : l’occitanisme s’accommode bien de Midi-Pyrénées).
    On meurt sans véritable existence territoriale aux yeux de la population.

    Pour revenir à l’occitanisme, vous faites un contre-sens : les Béarnais ne se sont pas tournés vers l’occitanisme, ce sont eux qui l’ont en partie modulé !
    Et si un autre choix doit être formulé, j’ai acquis la conviction qu’il devra passer par le dénigrement de ce qui a été fait.

  • Cette video est extrêmement intéressante, merci à Lou-Aner de l’avoir mise en ligne.
    Comme elle est longue à regarder, on peut si on est pressé visionner seulement les 5 premières et 5 dernières minutes.
    On peut certes sourire devant le contraste entre la modestie du projet de "Pôle métropolitain" et la portée historique que lui confère F.Bayrou : rien de moins que la renaissance du Béarn 236 ans et 28 jours après sa suppression officielle.
    Mais quand même cet évènement consacre le retour à la conscience de la nécessité d’une identité forte pour faire aboutir des projets (j’ai bien aimé la démonstration du grammairien qu’est Bayrou entre NOUS et VOULONS (il faut d’abord savoir déterminer qui est ce NOUS avant de le faire vouloir).
    Vincent a parfois évoqué les limites et les ambiguités de cette identité béarnaise au sein du monde gascon mais enfin elle existe et je pense que notre identité gasconne, englobant, accueillant même en son sein très naturellement cette identité béarnaise réaffirmée, n’est pas sa concurrente mais lui donne plutôt une dimension élargie.
    Bon vent au Pays du Béarn à naitre, espérons-le !


Un gran de sau ?

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