- Tederic Merger

en graphie alibertine :
(lo) Pisharòt ? Picharòt ? (la) Pisharòta

pisha, pishar / pisser

pishar : prononcer "pichà". pisha (prononcer "piche", "picho"...) : pisse, (...)

Prononcer le t final.
La Pisharòta : forme féminine (prononcer "Picharòto", "Picharòte"...)

On trouve en toponymie gasconne des Picharot et des Picharotte, donc le masculin et le féminin ; un joli Caminot du Picharot à Saint Clar (32).
Pour savoir si c’est bien Pisharòt(a), il faut chercher s’il y a aussi des Pissarot, dont la notation aurait gardé le double s ; or on en trouve, mais plutôt hors Gascogne, en Périgord.

L’existence du toponyme "à Pitcharot" à Bézéril (32) sème le trouble, parce que la notation tch renvoie sur un phonème peut-être différent du s chuinté : par exemple un t mouillé.
La supériorité en nombre des Picharot sur ce Pitcharot unique permet de faire l’hypothèse que, dans ce cas unique, il y a eu interférence avec autre chose, du genre "Pitchouret".
Donc, Pisharòt serait préférable à Picharòt.

Les toponymes concernés mettent parfois un double r qui n’est pas forcément significatif.

Mais nous ne sommes pas au bout de nos peines, parce qu’il faut aussi expliquer la formation pishar+òt, et pas avec le verbe pishar directement, mais avec un substantif pishar (avec le suffixe collectif -ar : un ensemble de ruissellements ?) !
Mais c’est peut-être un effort excessif, puisque Palay donne ceci :
Multidiccionari francés-occitan

« picharròt (G.) sm. – Source jaillissant d’un roc, d’un point rocheux ; V. picharràt. »
Eh oui, lui met un double r... enfin, pas à "picharote"...

Pour JJ Fénié (bull. de la Société de Borda n° 551 - 2023), Picharote s’explique ainsi : pishar (pisser) > pisharòt ("petit pipi")



 

Un gran de sau ?

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