Toulouse
Rue Croix-Baragnon / Carrièra de la Crotz Baranhon (l) / Carrèra de la Crotz Baranhon (g) / Carrèro de la Croutz Baragnoun (g)
Lacrotz + (la,era) Crotz
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Baranhon
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Rue intéressante à plus d’un titre : d’abord, c’est certes Toulouse mais enfin il faut une certaine dose d’autisme pour nier l’influence de cette ville sur la moitié de la Gascogne.
En l’espèce, la cathédrale Saint-Etienne a été celle d’une grande partie de la Gascogne toulousaine, du Volvestre à la rive gauche.
Ensuite, il s’avère que Baragnon ne subsiste comme patronyme qu’en Gascogne, la forme Baragnou languedocienne ne subsistant qu’à l’état de toponyme.
A ce titre, il n’est pas indifférent qu’à Toulouse la forme Baragnon se soit conservée : elle laisse entendre que la dénasalisation de n final (phénomène languedocien) n’a peut-être pas toujours été de mise (on aurait Baragnou en écriture française), en conformité avec l’accent toulousain en français (putaing cong, phénomène vélaire purement gascon dans la région en théorie, même si on peut supposer que les Languedociens pour adapter les nasales française ont fait de même).
La graphie alibertine ne différencie pas les deux prononciations du n, c’est dommage au fond.
Pour une étymologie, baranon/baranhon, c’est un petit portail, une haie, en liaison avec le français bréhaigne=stérile (ancien français baraigne). Ce fut le nom de famille d’une grande famille toulousaine.
www.les-petites-toulousaines.com/croix-baragnon.htm