Gascogne toulousaine

Daux

Wikipédia : « Ses habitants sont appelés les Dauxéens ». Hum hum...
Faut-il voir dans le nom de la commune "d’Aux" (d’Auch) qui aurait pu venir d’une famille fondatrice ?
La toponymie de Daux ne semble pas très typée gasconne, très mêlée de languedocien. Daux aurait été sur la frontière du gascon, côté gascon.
ORIGINE ET LIMITES DE LA LANGUE GASCONNE


 

 

Lòcs (lieux-dits = toponymie, paysage...) de Daux :


 

 

 

Grans de sau

  • Daux se trouvait dans le diocèse de Toulouse, dans ce qu’il est convenu d’appeler la Gascogne toulousaine au sens propre.

    Cependant, d’un point de vue administratif, la situation de cette contrée était affreusement complexe, même s’il est constant que Daux se trouvait dans des entités dites "Gascogne", face au Languedoc qui débordait rive gauche (mais l’on sait que la langue restait plutôt gasconne).

    Voir sur ce point Les Eslections de Comenge, d’Estarac, partie de celles de Rivière Verdun et d’Armagnac, le pays des quatre vallées, le Nébouzan et le comté de Foix / le Sr. Iaillot

  • Comme tous ces villages de la Gascogne toulousaine, la toponymie de Daux fait montre de nombreuses formes "toulousaines", autrement dit languedociennes.

    Difficile de savoir s’il s’agit de formes ayant connu une double tradition toponymique ou s’il s’agit là de migrants de l’autre rive de la Garonne ayant fait souche rive gauche. Seule une étude sur place aurait pu nous le dire, avec des locuteurs natifs : est-ce encore possible ?

    Cependant, la plupart des traits gascons sont présents en toponymie :

     Suffixe -èr(a) : Pouverère, Menqué (?), Caussaté
     Prononciation w du -v- intervocalique : La Caouèco
     Existence du h gascon : La Cahourse (Cacahourde sur la carte ancienne, selon ma lecture : quel sens ?)
     Conservation probable de -lh final : Bétoueil (avec diphtongaison gasconne avant palatale ?)

    Autres toponymes intéressants : "Sandreau" est "Seudraou" sur la carte ancienne (vieux nom français gasconnisé puis refrancisé ou bien véritable finale vocale gasconne ?, "L’Aoueillère" est de distribution très gasconne tout comme "Le Coustalat" ou "Le Padouenc", "Baroutet" rappelle le toponyme girondin "La Barouteyre".

    Le seul trait vraiment languedocien en toponymie est un maintien du -l final (qui peut être une prononciation affaiblie de -lh final : "Le Turel") et ce qui semble l’amuïssement du -n final : "Bourdou", "Ragou", ...

    Au final, pour une commune de la Gascogne toulousaine, la toponymie de Daux est quand même assez gasconne !

  • Les noms des monuments aux morts, un peu partout, permettent un aperçu de la situation ethno-culturelle au début du XXème siècle, à une époque déjà marquée par les migrations régionales, mais à moindre échelle que de nos jours évidemment.

    Voici une étude distributive rapide, sans proposition d’étymologie :

    Carrié : patronyme languedocien net, très fréquent en Alnigeois et Rouergue, ainsi qu’en Toulousain languedocien ; la finale -ié était un marqueur net. Probable migration de proche en proche.

    Campadieu : patronyme localisé sur les deux rives de la Garonne en Toulousain, et vu sa rareté, une souche doit pouvoir être fixée sans trop d’hésitations. Les plus vieilles attestations sont à Merville, donc côté gascon.

    Fauresse : malgré l’absence de h initial gascon, c’est un patronyme très localisé en Gascogne toulousaine.

    Henric : au vu de l’importance de la souche catalane pour ce patronyme, il faut supputer une migration en provenance des Pyrénées-Orientales. Pas de naissance entre 1891 et 1915 à Daux.

    Picot : l’on retrouve des homonymes partout en France mais le foyer commingeois n’est pas minime, et l’on peut donc supposer qu’il s’y rattache.

    Troy : patronyme de la vallée de la Lèze, plutôt localisé dans les coteaux du Volvestre, donc gascon, et devait se prononcer Troÿ.

    Lacroix : pan-français, l’analyse doit être faite famille par famille, pour voir si le patronyme est autochtone, et donc se trouve être la traduction de Lacroutz.

    Lacoste : pan-occitan, impossible de localiser une souche précise.

    Biscons : deux souches, l’une dans le Tarn, l’autre très localisée autour de Daux. L’on trouve des attestations au XVIIIème siècle à Pibrac (31), seule une étude généalogique précise serait à même de faire la preuve que le patronyme serait "descendu" vers la vallée de la Garonne, ce qui d’instinct me semble probable, à date ancienne.

    Babonneau : patronyme d’oïl de la vallée de la Loire, pas de naissance à Daux entre 1891 et 1915 mais une à Toulouse, l’hypothèse d’une famille qui se fixe par la suite à Daux est probable.

    Francès : de nombreuses souches, dont l’une autour de Mondonville (31). La distribution touche plutôt les pays d’oc du Massif Central, et il serait intéressant de savoir ce qu’il en est de ces Francès de Daux.

    Majorel : là encore, un patronyme du Rouergue assez net, avec une souche secondaire dans la vallée de la Garonne. L’on doit avoir nettement une preuve de migration rouergate, vieux phénomène.

    Bouzigues : plusieurs souches, aucune raison de douter cependant du caractère autochtone.

    Marty : pan-oc, à tout le moins dans les zones où -n final était amuï. Peut être local comme languedocien.

    Au final, ce qui transparaît, c’est le contingent non-négligeable de patronymes qui font la preuve de migrations, souvent en provenance de ce qui est aujourd’hui l’Aveyron et le Tarn.

    Daux est à ce titre clairement un village de la vallée de la Garonne, où les migrations infra-régionales étaient déjà très importantes au début du XXème siècle, dans un contexte de renouvellement social important.

    C’est assez en contrariété avec ce que les plus vieux patronymes de Daux laissent entendre : Troy, Montoussin, Simorre, Bourbougne, Sancet, Duffaut, Labourgigne, Lacassaigne, Maybon, Avezac, ... sont tous très localisés, souvent uniquement gascons.

    Une étude précise des registres de naissance tout au long du XIXème siècle montrerait sans doute ce phénomène avec plus d’ampleur, qui explique probablement pour partie la plus grande porosité du gascon local aux traits toulousains dans le dernier état de la langue, avant sa disparition récente.

  • Une petite remarque sur les "migrations".
    A mon avis elles ont commencé intensivement bien avant le début du XIXème siècle a fortiori du XXème.
    Il y a eu bien sûr le début de la Révolution industrielle qui a attiré vers les villes toute une population de petits ouvriers qui devenaient domestiques (ce qu’on appelle les "services" dans la France d’aujourd’hui) j’ai vu de nombreux cas dans ma famille qui sont venus à Toulouse de Chalosse pour être ouvrier boucher, domestique, ou s’engager pour la conquête du "Tonkin".
    Mais auparavant dans les registres de la limite de l’Auvergne au sud de Saint Flour , du Rouergue et du Gévaudan on trouve énormément de traces ,je parle du tout début du XVIIème siècle sous Henri IV et Louis XIII, d’émigration dans la région Toulousaine.
    L’émigration avait l’air d’être saisonnière en particulier pour les chaudronniers, ou pour les "pasteurs de bête à cornes", mais aussi pour des raisons administratives les ressorts juridiques des habitants de L’Aubrac actuellement aveyronnais ou lozérien les amenant à Toulouse.
    Bien des gens, même dans les petits villages ont droit à une mention dans les registres car leurs compagnons témoignent de leur décès et de leur sépulture dans les cimetières des églises de Toulouse ou de leur mort à l’hôpital saint-Jacques. Mais surtout chez les notaires on trouve des actes accordant permission pour un jeune d’épouser en pays Toulousain, je suppose que cela devait être joint à la permission cléricale notant qu’aucun empêchement canonique n’existait pour une telle union.
    La fréquence, l’antériorité de ces mentions font que les routes et les "mélanges" de noms de populations entre le Massif central et les "bas pays" languedociens étaient constants mais aussi que les routes de Chalosse et la circulation vers "Midi-Pyrénées" a aussi existé de façon importante, quoiqu’à ma lecture un peu plus tardive, Il n’y avait pas que des Béarnais qui venaient mourir en traversant les Luy, les Gaves et le Louts pour aller pâturer dans les landes de Gascogne, les petits ouvriers, chassés des métairies par le changement et la modernité des années 1830 sont allés en masse vers Toulouse et y ont fait souche, on doit bien sûr retrouver ces noms aussi sur la liste des monuments de la grande hécatombe de 14-18.

  • Je reviens sur l’appellation " Gascogne-Toulousaine " :
    Qui est pour moi , totalement inadapté , et ne tient que par la volonté manifeste , répété de certains élus et hélas par l’ignorance , l’indifférence des gens .
    Il n’existe pas de Bretagne -Normande , d’Alsace de Lorraine et encore moins de Béarn-Basque ou de Landes Béarnaise ...
    Pourtant on utilise le terme " fabriqué ", "artificiel " de Gascogne-Toulousaine .
    Encore une fois , on invente un terme qui trouble le jeu et fais croire que la Gascogne et le Toulousain sont la même chose , et que finalement , il n’y a pas grande différence , aussi comme c’est blanc bonnet et bonnet blanc ,etc,etc, etc ...
    Vieille rengaine de l’expansionnisme Toulousain .Languedocien et Occitan .Finalement la Gascogne n’existe plus , ou même n’a jamais existé ...voyez , c’est la même culture , la même langue , les gens sont très mélangés ...
    Toulouse est une habituée de se genre de tripatouillage , elle n’est pas au centre de son territoire ,elle a toujours besoin d’un espace vital sur l’Ouest , car c’est une
    ville frontière face à l’univers Gascon . Il lui faut régulièrement effectuer des opérations , presque des hold-up , pour s’approprier l’espace Gascon, avec la complicité et l’aide de mouvement , hélas très actifs .

    Toulouse depuis la création de Midi-Pyrénées , n’a eu de cesse de " capter " les deux départements Gascons du Gers et des Ht-Pyrénées , qui dans les années 1970 regardaient vers Bordeaux ,Mt de Marsan,Pau ...Depuis cette époque elle a favorisée , à son profit , sur le modèle Français sont ascension en tant que capitale au détriment de la Gascogne , de sa langue ,de sa culture et de son histoire .
    Effaçant jour après jour , "éteignant " le particularisme Gascon ...la GASCOGNE-TOULOUSAINE étant le dernier avatar de cette manipulation ....
    Toulouse a besoin des terres Gasconne pour y implanter d’immenses lotissements ou après x h d’embouteillage , ses travailleurs viennent se poser . Transformant les paysages et les hommes .

    On envois des émissaires porter la bonne parole , nos élus parlent du progrès , leurs médias viennent faire des émissions dans le Gers sur l’Occitanie sans dire un seul mot sur la Gascogne...et la GASCOGNE devient Toulousaine ...
    C’est peut être un combat d’arrière garde et totalement perdu d’avance , mais je vous le redis : la GASCOGNE existe , le Languedoc existe mais la Gascogne-Toulousaine est une invention .
    Ceci n’est pas un " brûlot " anti -Toulousain , c’est l’appel d’un Gascon du Gers qui vous assure que la GASCOGNE existe encore , tant que les Gascons la reconnaitrons dans son intégrité territoriale .

  • Nous sommes tous d’accord sur le caractère tentaculaire de la métropole toulousaine, mais il existe bel et bien une Gascogne toulousaine, qui est un terme attesté historiquement pour désigner les terres gasconophones de l’ancien diocèse de Toulouse, en gros autour de la forêt de Bouconne.

    Toulouse n’est pas l’étranger, c’est une grosse ville de vallée fluviale, aujourd’hui métropole, qui charrie diverses influences, dont une nettement gasconne. Notre combat, c’est remettre Toulouse dans ses justes limites métropolitaines, aux fins de contenir son expansion tout en lui donnant les possibilités de mieux s’intégrer (et c’est valable aussi pour le Lauragais ou le Frontonnais, en Languedoc).

    Dans cette optique, nos débats sur les métropoles, transformées en collectivités territoriales extirpées des départements, ont tout leur sens : il s’agit bel et bien d’exfiltrer ces villes désormais envahissantes que sont Bordeaux et Toulouse. Resserrer leur développement, densifier, tandis que nos petites villes moyennes échappent au sort funeste de ville-dortoir.

    Pour autant, tenter de contenir ces deux villes, ce n’est pas nier l’importance qu’elles ont eues et ont encore. Aussi, pour revenir à notre querelle terminologique, ces terres de la rive gauche de la Garonne, qui ne sont ni la Lomagne, ni le Bas-Comminges, qui étaient Rivière-Verdun, Baronnies, seigneurie de l’Isle-Jourdain, ... sont bel et bien la "Gascogne toulousaine". Je veux bien leur trouver un autre nom, pour peu qu’il y en ait un !

    • Il y a aussi "la Gascogne agenaise"*.
      On peut parler de Gascogne agenaise pour la partie de la Gascogne qui était/est sous l’influence d’Agen. Cette dernière ville, comme Toulouse, est sur la rive droite de Garonne, et son peuple ne parlait pas gascon même s’il a pu se dire gascon comme le poète Jasmin. Leurs peuples respectifs ont d’ailleurs intégré beaucoup de gascons.
      Maintenant, Agen comme Toulouse sont des villes limitrophes de la Gascogne, et qui ont tendance à s’étaler sur la campagne gasconne, rive gauche.
      Elles ont aussi des fonctions urbaines que les campagnards gascons utilisent : pas plus tard que vendredi dernier, des gascons de Samatan (que tu connais, Pierre !-)) me disaient que pour eux, le centre urbain important, c’est Toulouse et pas Auch. Par exemple, s’ils vont à l’hôpital (je leur souhaite d’y aller le moins possible), ce sera à Toulouse.

      Je ne sais pas pourquoi, plus que "Gascogne agenaise", Gasconha.com (en fait moi) a choisi l’expression Agenais gascon dans sa hiérarchie de pays. Côté Toulouse, "le Toulousain gascon", en plus de sonner bizarrement pour désigner une zone géographique, ne plairait pas davantage à Pierre, je pense...

      Quant au pays Gascogne toulousaine de Gasconha.com, il est principalement constitué de communes du département 31, et ne correspond guère à la Communauté de communes de la Gascogne Toulousaine qui, elle, est constituée de communes du département 32, sauf Fontenilles (31).

      *Je viens d’ailleurs de trouver une étude qui semble très intéressante de Thomas Field : Écrire en Gascogne agenaise au Moyen Âge : pratiques en conflit (attention, l’affichage de ce texte n’est pas nécessairement simple, mais il m’est apparu à l’écran alors que j’allais baisser les bras).

  • Pour revenir à la question des migrations en provenance du Massif Central, je suis d’accord quant à leur caractère ancien, c’est un fait assez net qui marque toute l’histoire de la vallée de la Garonne, notamment sa rive droite, plus en contact avec les premiers contreforts.

    Mais le cas de Daux, à première vue, me semble relever plutôt d’une migration du XIXème siècle, avec Toulouse comme relai, car la tendance générale semble bien être celle d’une apparition progressive de patronymes "aveyronnais" au sens large, tandis que les registres les plus anciens montrent des patronymes gascons uniquement.

    Au XVIIIème siècle, à Daux, les gens s’appellent Labarthe, Destarac, Moncaup, Barousse, Berdaulon, Pujos, Vaqué, Saint-Gaudens, Daubèze, Mouchan, Mourlane, Comminge, Teulé, ... et au XXème siècle, sur le monument aux morts, peut-être 35% des patronymes sont clairement de l’orbite tarno-aveyronnaise.

    Il est une étude à mener sur la fin du XIXème siècle, qui correspond, nous le savons, à une dégasconnisation des parlers riverains de la Garonne.

  • Vous pouvez regarder l’État civil de la commune, numérisé :

    http://archives.haute-garonne.fr/archives_en_ligne/archives_etatcivil.html

    Premier constat sur la période du début du XXème siècle : je trouve énormément de "maîtres-valets" et métayers, qui sont une population mobile, qui trouve à s’engager auprès de gros fermiers ou de propriétaires nobles.

    Mais c’est évidemment à une étude sur 3 siècles qu’il faudrait s’adonner.

  • Je ne parlais pas pour ma part spécialement de Daux, mais je faisais une remarque d’ordre très général à partir de ma lecture d’un bon nombre de registres de baptêmes, mariages et sépulture et surtout de registres de notaires de l’Aubrac ,registres de notaires dont beaucoup sont en ligne.
    J’ai été frappée du nombre de mentions du Languedoc en général et de Toulouse en particulier. On voit que les routes, pour de pauvres très pauvres paysans étaient parcourues, que bien des gens pauvres s’installaient vers Toulouse ; on le voit car il y a des testaments où le testateur signale l’installation de l’un de ses enfants qui doit recevoir sa "légitime" après sa mort etc... Moi, c’est une chose qui m’a frappée ce départ vers le sud, parfois contraint : les hommes de troupe levés par le seigneur du coin pour mener la guerre contre selon les époques les Espagnols, les huguenots, les gars avant de partir passent chez le notaire et se défont de tout au profit de leurs frères et soeurs etc...
    Je parle d’une lecture assez suivie des notaires de Nasbinals,Chaudes-Aigues, Marvejols et Laguiole que j’ai pu faire, frappée comme néophyte du fait que nos ancêtres qui ne savaient écrire passaient chez le notaire pour tous les actes de la vie.
    Pour ce qui est pour les mentions plus tardives de Gascons de l’ouest de Chalosse et du pays d’Orthe qui vont à Toulouse pour trouver de quoi vivre (alors qu’avant ils allaient toujours à l’Ouest et même aux Antilles ou aux Amériques" ) je les ai vus uniquement apparaître dans les recensements, sur les fiches militaires pour les hommes et dans mon ascendance personnelle.
    ma remarque ne mettait pas en cause la justesse de vos analyses sur les noms du monument au morts, elle voulait simplement dire que les gens ont bougé bien avant le siècle dernier et on pu laisser des traces en pays gascons.

    • Ils n’ont cessé de bouger, à toute époque, et peut-être même moins au XIXème siècle qu’à d’autres époques, plus mobiles ! Mais dans le cas de Daux, le phénomène démographique semble plutôt récent, du moins dans son caractère plutôt massif. Et plutôt que Toulouse, Grenade a probablement été le relai.

  • L’ancien diocèse de Toulouse, avant qu’il ne s’étende à l’ensemble de la Haute-Garonne sous le Concordat, c’était ça :

    Le diocèse de Toulouse

    Ce territoire était sans nul doute héritier d’une plus ancienne division, celle des Volques, qui devaient probablement contrôler les basses vallées de la Save, du Touch et de la Lèze.

    Les anciennes archiprêtrés de Grenade et Lherm étaient clairement en domaine gascon, même si l’on sait que les gros bourgs en bordure de Garonne comme Grenade justement ont vu leur langue très languedocianisée au XIXème siècle, mais encore au XXème siècle, avant l’arrêt brutal par la francisation.

    Dans tous les cas, on constate des traits saillants intéressants, comme le fait que la confluence de la Garonne et de l’Ariège était dans l’archiprêtré de Lherm, or Pinsaguel était de langue gasconne dans els enquêtes encore fiables des années 50.

    Il est possible que ces divisions aient joué un rôle dans la dichotomie linguistique de l’ancien diocèse, notamment dans la vallée de la Lèze. L’ancien diocèse de Rieux, qui définit en gros le Volvestre, a probablement eu le même effet entre Garonne et Ariège.

    Dans tous les cas, l’on concèdera que le découpage religieux est autrement plus simple que le découpage féodal : une encoche toulousaine rive gauche de la Garonne, de Verdun-sur-Garonne à Miremont du Nord au Sud, et de l’Isle-Jourdain à Saint-Cyprien d’Ouest en Est, voilà une définition d’une véritable Gascogne toulousaine (qui n’a rien à voir avec l’appellation stupide de la nouvelle intercommunalité gersoise).

    Moi, j’aime bien cette base en tout cas pour nos pays gascons, cela correspond à une vraie réalité, c’est la Gascogne proprement toulousaine.


Un gran de sau ?

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