Faut pas rêver lafitte.yan [Forum Yahoo GVasconha-doman 2008-07-29 n° 9018]

- Jean Lafitte

Bonjour à tous,

Daniel Séré vient d'écrire, en réponse à Guilhem Pépin, peu optimiste :

« ⬦j'ai tendance à me dire qu'après tout c'est foutu, reconnaissance des
langues régionales ou pas, et qu'Occitanie et/ou Gascogne = même combat
= même utopie = même chimère, à la petite différence près que la
Gascogne a vraiment existé dans un passé fort lointain.
« Pour pallier un peu ce déficit de "positivité" je me rabats sur
l'étude de mon micro-dialecte marmandais comme passe-temps sans en
attendre rien d'autre et encore moins une reconnaissance quelconque ne
serait-ce qu'au niveau local. Sur ça comme sur bien d'autres choses je
suis sans la moindre illusion. »

Je suis pleinement d'accord et poursuis sur le même ton en me citant,
dans le hors-série n° 3 de Ligam-DiGaM de juillet 1996, Lenga d'òc 1996

 Ont èm ? Qué har ? C'est en graphie classique que j'ai pratiquée
jusqu'en 2003 :

« En lo n° 16 deu 7 de Setémer de 1995, en rénder compte d’ua enquèsta
sus l\aranés, La Setmana que titolava « Occitan : quina possibilitat de
subervíver ?  » ; qu\arresponem com lenga de cultura apresa peus esvagats
(11) amorós d\ua istòria e d\ua civilisacion etnicas qui encàntan lo qui
a l\escadença de las descobrir. Que s\apren tostem lo grèc ancian e que
i a ellenistas qui hèn lo lor gai de víver dab Omère e los sons eròis :
e seré mei pèc de\n har parièr tà çò de noste ?.

« Alavetz, se n\i a pas mei nat espèr rasonable de har tornar víver la
noste lenga en la vita de tot dia, mes sonque com un leser culturau,
que\ns cau cambiar l\espiada qui avem sus era. Qu\ei çò qui vam sajar de
har en lo capito seguent.  »

Renvoi 11 : « Çò qui n\excludeix pas l\escòla, puixque lo mot schola e
vien deu grèc ont vòu díser lo vagar : que cau aver vagar tàd apréner !  »

Et dans sa contribution "Occitan" à un livre de la DGLF sur les /Langues
de France/ (2003), Jean Sibille concluait sensiblement de même.

Mais il ne faut pas l’ébruiter, la foi en un retour de ces langues
génère des emplois, bien évidemment payés par le contribuable, sans
aucun contrôle d’efficacité, non moins évidemment. Mais comme plusieurs
l’ont souligné, ce n’est pas le seul gaspillage public.

Moi, en tout cas, je ne coute rien à la collectivité quand je travaille
sur le gascon, et mes brochures ne sont pas subventionnées.

Hèt beroy.

J.L.

Grans de sau

  • Tiens, en voilà un autre qui ne fait pas bon ménage avec la langue de
    bois, le politiquement correct, le consensus mou et convivial et j'en
    passe... Dommage que ça soit une espèce rare à notre époque ou tout
    "baigne", où tout se vaut et où l'on nous surine les oreilles et le
    cerveau que nous sommes tous pareils, des clones en quelque sorte.
    Aller contre le vent, c'est bien plus vivifiant qu'aller "dans le vent",
    à condition que le vent ne souffle pas en tempête, bien sûr ;-)

    Amitiés

    Daniel<


Un gran de sau ?

(connexion facultative)

  • Pour créer des paragraphes, laissez simplement des lignes vides.

Ajouter un document

Dans la même rubrique :


 

Sommaire Noms & Lòcs