«  occitan » et enseignement lafitte.yan [Forum Yahoo GVasconha-doman 2007-03-23 n° 8054]

- Jean Lafitte

Bonjour à tous,

Je m'étonne un peu de voir la laïcité, l’Église catholique, les rabbins et
les imans mobilisés comme repoussoirs dans une affaire de neutralité des
enseignants. Je ne réagirai donc pas là-dessus, ça n’a rien à voir avec les
objectifs de Gasconha-doman, du moins je le suppose.

Je suis d’accord avec Tédéric quand il rappelle que cette neutralité n’est
pas toujours respectée ; j’en ai un douloureux souvenir personnel que je
n’exposerai pas en public.

Je puis du moins rappeler qu’une enquête universitaire sur la Calandreta de
la Coste Pavade de Toulouse a relevé l’avis de parents qui, en riant,
disaient que leurs enfants étaient endoctrinés. Je n’ai pas le texte exact
sous la main, mais je suis sûr de ce témoignage. en voici du moins la
référence : Chantal Dompmartin-Normand (20002), Collégiens issus de
Calandreta : quelles représentations de l’occitan ? Langage et société, n°
101.

Mais Tédéric écrit aussi :
 » Mais en plus, il me semble que le reproche de Guilhem (mais je lui fais
confiance pour répondre) ne tombe pas seulement dans cette case : dès lors
qu’il critique le concept même d’occitan, c’est la mission officielle des
enseignants qu’il critique, et par exemple l’usage de manuels qui
mentionnent le "terrible" mot "occitan" pour enseigner le gascon !-) »

N’oublions pas que les mots » langue occitane » ont été introduit dans la
proposition de loi Deixonne par un lobby occitaniste bien placé et que cette
loi fut adoptée sans débat par accord entre ministère et responsables des
partis, ce qui en fragilise le caractère démocratique. Or cette loi a été
abrogée en 2000, et non remplacée. Les arrêtés annuels pour le bacc.
mentionnent chacune des langues d’oc séparément, même si, pour contenter
tout le monde, leur nom propre est préfixé de » occitan langue d’oc  », ce
qui est particulièrement lourd ! Et ces langues sont si distinctes qu’on ne
peut présenter que celles expressément prévues dans chaque académie ; par
exemple, le gascon est exclu en région parisienne ‹ et j’en suis examinateur
attitré ! Mais les enseignants l’ignorent, ou, politisés, font semblant de
l’ignorer.

 » Enfin, pour relativiser :
 » L’occitan ou les langues d’oc sont tellement peu enseignées (et c’est
plutôt là qu’est le scandale, à mon avis) que les abus éventuels de cet
enseignement ne sont pas un problème central pour nous. »

Ça ira mieux sans doute quand les régions auront compétence pour leurs
langues régionales, et paieront les enseignants avec l’argent des
contribuables de la région, dont on sait qu’ils sont très majoritairement
favorables à l’enseignement de ces langues.
(Si je me trompe, il faudra me corriger).

Cordialement,

J.L.

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