Bigorre, Armagnac, Lomagne, Comminges et Couserans n’ont rien à attendre de la Région Occitanie

- Gerard Saint-Gaudens

On s’en doutait déjà un peu mais en voici un bon élément de preuve.
Le Figaro du 16 novembre publie quatre pages de publicité rédactionnelle de la Région Occitanie « à la veille de la tenue à Montpellier du Campus européen de l’innovation touristique », cette publicité institutionnelle étant sans doute également vendue à d’autres journaux, comme souvent en pareil cas. L’analyse de ces quatre pages est édifiante ; qu’on en juge.
La première page reprend l’interview de Carole Delga, présidente de la région : « les territoires doivent être les premiers bénéficiaires de l’innovation touristique ». Très bien, sauf qu’elle n’en cite aucun et évoque seulement les 40 « grands sites Occitanie/Sud de France *, qui sont autant de pépites régionales ».
Les deux pages centrales,elles,groupent quatre articles :
 Bleu,blanc,vert : le tourisme de l’Occitanie est multicolore ;
 Grands sites de l’Occitanie : quand l’union fait la force ;
 une interview de Serge Trigano : « l’Occitanie a de vraies valeurs à défendre ».
Les deux premiers énumèrent une série de lieux, d’initiatives et de projets « Occitans » dont pas un n’est situé en Gascogne, sauf de façon très générale « les Pyrénées, deuxième destination française de sports d’hiver ».
Le troisième commente les deux projets du fils du fondateur du Club Méditerranée dans la région : le futur campus de l’Innovation à Montpelier et un hôtel à Toulouse.
Seul le quatrième article annonce la création d’un « hostel »(sic), « entre hôtel urbain et auberge de jeunesse nouvelle génération » à Piau-Engaly. La Gascogne « occitane » serait-elle uniquement perçue comme destination de sports d’hiver ?
Enfin la dernière page juxtapose un article, trois « success stories », deux brèves et un entrefilet.
L’article porte sur « Deux siècles de savoir-faire au service d’expériences nouvelles » en œnotourisme. Sont cités un château viticole en Hérault et un « parcours sensoriel » sur le territoire du Fronton. Vraiment, rien d’autre du côté des vignobles gascons ? L’article ajoute que les vins « occitans » peuvent compter sur la marque « Sud de France » dont il est permis de douter qu’elle annonce un vin de la plus haute qualité …
Les trois « success stories » sont basées respectivement à Montpellier pour les deux premières et à Toulouse pour la troisième. Enfin un entrefilet évoque le souhait de Carole Delga d’accueillir un grand parc de loisirs dans la région pour lequel une étude a été commanditée à la Compagnie des Alpes.
Quant aux deux brèves, elles concernent un « accélérateur de start-up » basé à Nimes et la Halle de la machine à Toulouse.
Dans tout ça l’absence quasi-totale des terroirs gascons rattachés à la grande « Occitanie » est patente, à moins qu’étant apparemment vides de population, d’entreprises et de projets, ils ne soient destinés à accueillir le fameux parc de loisirs rêvé par la Présidente ? On ne sait mais les élus de tout type et de tout bord de nos régions gasconnes seraient bien inspirés de se cabrer et de réclamer unanimement le rattachement à la région voisine, celle qui abrite l’autre partie de la Gascogne. Enflant s’y bien qu’elle en crèverait, comme la grenouille de la fable, celle-ci (la « Nouvelle Aquitaine ») pourrait bien du coup éclater et retrouver une certaine réalité !

*grands-sites-occitanie.fr : la carte semble montrer que sur 40 sites, 9 ou 10 sont en pays gascon : pas mal mais les articles ci-dessus peuvent faire douter de la réalité des projets les concernant.

Un gran de sau ?

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