Rive droite gasconne Gascogne médiane Tonneinquais

Varès


 

Les (Aux) Chapoux / As Chapós / As Chapous


J’enjoins ceux qui se trouvent non loin d’aller photographier cette maison de plus près ! ; )

Il semble qu’elle se présente sous la forme d’une maison à façade sous pignon avec colombages apparents mais à toiture haute, comme on en trouve encore quelques très rares exemplaires en Béarn, mais aussi en Périgord il semblerait.

Le nom du lieu-dit est clairement d’origine gavache, au sens large, dans la mesure où il note une migration limousine ou auvergnate. Je suis aujourd’hui persuadé que l’Agenais a été la cible de migrations médiévales d’importance en provenance du Massif Central et de ses contreforts.


 

Grans de sau

  • Resultat :
    C’est aussi la face nord, mais de plus près.

  • Il y a non loin des Chapoux le lieu dit "Les Auvergnats", déjà indiqué par Cassini ("Les Auvergnas"), ce qui confirme l’immigration limousine ou auvergnate.

  • C’est l’ensemble de l’Agenais au Nord de la Garonne qui a été la cible des migrations du Massif Central et de l’Ouest atlantique, la toponymie est très claire, et je m’étonne de ne jamais avoir lu de choses sur ce phénomène, probablement que jamais personne n’a fouillé les archives pour élucider ce point.

    Je serais même ouvert à l’idée que la langue mêlée de l’Agenais guyennais n’est pas sans lien avec cette migration, en tout cas d’un point de vue de l’architecture, autre marqueur historique, l’on constate que maisons vasconnes et maisons classiques périgourdines et limousines cohabitent.

    Pour ce qui est de la maison, nous avons eu un débat sur ces questions à maintes reprises :

    http://gasconha.com/spip.php?page=recherche&recherche=couloum%C3%A8re

  • J’ai lu dans le livre en lien ci-après qu’après les désastres de la Guerre de Cent Ans, l’Agenais tout entier a fait appel à des cultivateurs extérieurs, en provenance de l’Ouest de la France, mais aussi des hauts plateaux (Rouergue, Haute-Auvergne, Haut-Quercy, ...).

    Le livre explique que ces migrations ont probablement introduit le style architectural à toiture haute, dit "à la française" dans les textes de l’époque. Je pense que ces migrations ont également altéré le parler du Haut-Agenais.

    Vallée du Lot. Confluences en Lot-et-Garonne

  • Acabi de parlar damb Michel B., vasut as Moniròus, a costat d’As Chapós...
    E pensi interessant de raportar la soa prononciacion, qu’èi sajat de tornar héser en l’enregistrament ça-jós : coma totjorn, un "ch" que’s prononcia "t molhat", coma per exemple "chai" ("tyaÿ").

    Ces mots en "ch", que je pense importés du nord (du limousin, de l’auvergnat, de la langue d’oïl ?), n’étaient probablement pas prononcés avec le "ch" que nous connaissons aujourd’hui en français. Sinon, pourquoi les gascons, qui ont le son "sh" n’auraient-ils pas su les prononcer ?
    Ou alors, le son "sh" gascon ("s" chuinté) était lui aussi différent du "ch" français, et n’a pas été perçu comme équivalent...

  • En tout cas, nous avons maintenant le nom gascon des lieux ! Il est logique que les noms étrangers aient été adaptés, nous ne connaitrons probablement jamais les règles de passage phonologiques.

    La dégénérescence du gascon ces 30 dernières années a eu pour conséquence la perte de nombreux sons, remplacés par des équivalents français : le s mouillé à l’espagnole devenu s à la française, la disparition des sons mouillés, la perte d’aspiration du h, la disparition du r roulé (mais pas de la distinction r/rr), ...

  • Neuf ans après la face nord, la face sud !
    Du balét ou de dedans la maison quand les volets sont ouverts, les habitants doivent avoir une belle vue sur la vallée du Tolzac et les collines de l’autre rive.


Un gran de sau ?

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