Còr de Bigòrra

Saint-Sever-de-Rustan


 

Las Calamasses

Corrections des toponymes du cadastre de Saint Sever de Rustan (65140) - 14 novembre 2021 :

TOPONYME ACTUEL : Lascalamasses.
PRONONCIATION EN GASCON : [Lah Cala’massoh].
ATTESTATIONS ECRITES HISTORIQUES : Calamasses (las) 10 41, Calamasses (las) 22, Lah Calamassod (Sacaze), Lascalamasses (cadastre 1810 1936), Las Calamasses (IGN 25/000).
ORIGINE. Gascon Calam : (latin calamu = plume à écrire, tuyau) + suffixe augm. -assa. Obscur, mais on peut penser que calamasse a pu signifier autrefois le roseau massette abondant dans les fossés. Lieu avec beaucoup de roseaux ?
DISCUSSION : L’article doit être séparé. L’article est séparé dans les deux terriers. Il faut revenir à l’écriture historique Las Calamassas comme acté par l’IGN.
PROPOSITION EN GASCON : Quartièr de Las Calamassas [Lah Cala’massoh].


 

Grans de sau

  • Cité par écrit (terriers 1667, 1743) depuis le XVIIème siècle, « Las Calamassas » [lah kala’massoh] est un toponyme toujours très vivant de Saint Sever de Rustan. Ce toponyme concerne un quartier de la plaine à l’Est de la départementale D14 et au sud du village. Il s’agit de parcelles de labours et de prés assez humides (eau descendant du coteau est et remontées d’eau de la nappe).
    Ce toponyme « Las Calamassas » pose questions.
    Il se décompose ainsi : calamas (f. pl.) + -assas (suffixe augmentatif).
    Sur le cœur du toponyme : calama (f.) [ka’lamo].
    Etymologie : Du latin calamus (m.) : canne, roseau puis tige de roseau taillée dont les anciens se servaient pour écrire.
    Ce mot donne en français : calam/calame (m.) : roseau taillé pour écrire dans l’antiquité
    En gascon, on a
    calam (m.) : plume à écrire.
    calamet (m.) : tuyau de roseau, de paille, de plume / plume servant de fausset à barrique.
    Donc :
    • Dans aucun dictionnaire gascon nous ne trouvons « ua calama » (f.).
    • Par contre, le nom « calam » se rapporte toujours à la forme de tuyau qui peut être végétal.

    Sur le suffixe -assa (f.).
    Rohlf précise qu’en gascon la forme féminine de cet augmentatif est attestée pour les plantes : jomverdassa, vimoassa, laparassa, jurdoassa, rosassa avec souvent le sens de lieu où abonde la plante.

    Hypothèse étymologique.
    Le toponyme semble indiquer un lieu avec des «  calamas  » en abondance. Reste à trouver le sens du nom « la calama ». Il est attesté uniquement dans ce très ancien toponyme. Il s’agit sûrement d’un nom gascon vivant à l’époque de la création du toponyme et disparu aujourd’hui. S’il faut faire une hypothèse, cette « calama  » pourrait être le « roseau massette » (matalassa en gascon actuel) encore abondant sur les lieux.
    Nous ne pensons pas que la proximité de l’abbaye et de moines copieurs au Moyen-âge puisse expliquer ce toponyme par une éventuelle ressource en « calam » dans ce quartier.. ! Mais sait-on jamais…
    A noter pour l’humour que le calamar que l’on mange grillé à la plancha était autrefois le nom d’un écritoire portatif avec calam et encrier… Le calamar jetant une encre noire, il a pris le nom du vieil écritoire..!

    roseau massette
  • Gaby qu’avè remarcat (e creat sus Gasconha.com) lo lòc "Calama", en escriver acò :
    "Semble être un collectif en -a de calam !! Vieux mot pour le roseau ? Un calamar (pron. "calamà") désignait un tuyau de roseau dans le Gers." (Saint-Pierre-de-Bat / Sent-Peÿ-de-Baths / Sent-Pèir-de-Vaths)
    Calama

    Deu men costat, qu’èi trobat mantuns lòcs "Calamet", et tanben "Calamé", e pensi adara que son en relacion damb lo meme calam...

    Calamet
    Calamet n’est pas Calamèth (chalumeau) (j’avais initialement fait ce (...)


Un gran de sau ?

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