Bazadais Anneau gascon

Langon


 

Comberlin / ?

L’antre légendaire du Stade Langonnais rugby, et à titre personnel une deuxième maison.
Un nom curieux, qui sonne bizarrement, et a également été porté par une famille, au XVIIIè siècle.


 

Grans de sau

  • A un moment, je me suis même demandé s’il ne s’agissait pas d’un patronyme italien du nord (comme Benetton, Mazarin, Pozzebon, Guglielmin, Vincentin, Portolan...) puisque le parler lombard et vénète a pour caractéristique la chute de la voyelle finale (a et o pour le singulier, e et i pour le pluriel).
    Mais la présence d’une famille Comberlin sur les registres paroissiaux de Langon vers 1725 rend cette hypothèse loufoque.
    Et pourtant, ça sonnerait bien,
    Comberlini, non ?

  • Tous les lieux dits du type Comberland, Comberlin, Combelard, ... se trouvent en pays d’oil. Comberlin est même attesté dans la région de Saint Etienne.

    Je verrais donc Combe + Eberlin (prénom germanique qui signifie sanglier). Mais je doute que ce soit une formation gasconne même si dans cette région le passage de mb à m n’est pas systématique.

  • Rectificatif : je ne crois pas que Com- représente Combe. Mais je n’ai aucune connaissance en toponymie franco-provençale.

  • Et y aurait-il une expliquation plausible à la présence aussi ancienne (XVIIè siècle) d’une famille forezienne dans cette partie de la Gascogne ?

    Réponse de Gasconha.com :
    Il y avait déjà des individus ou des familles qui changeaient de région ou de pays. Il y en a eu de tous temps ?

  • Ce qui fait de la Gascogne une terre avec une tradition d’accueil et de tolérance, ce qui n’est pas pour me déplaire. Surtout ces temps-ci...

    Réponse de Gasconha.com :
    Mais les gascons ont-ils toujours accueilli de leur plein gré ?
    Et étaient-ils spécialement tolérants ? En tout cas, il faut essayer de le devenir !

  • Langon étant un port et assez proche de la deuxième ville de France de l’époque, rien d’anormal à ce qu’une famille du Forez (en tout cas de l’Est de la France) se soit installée en Nord-Bazadais.

    Ce nom de famille n’existe plus aujourd’hui. Sa rareté peut aussi impliquer un doublon gascon très rare, bref une homonymie. Mais quel sens donner ?
    On peut aussi penser que Comberlin ait été le nom de la maison (construite par un Comberlin quelconque) et qu’ensuite le nom soit passé à une famille gasconne.

    Bref, si la question passionne, ce n’est pas moins qu’une étude combinant généalogie, histoire et étude des archives qu’il faut entreprendre. C’est valable pour chaque toponyme. Il faudrait se déplacer aux archives de Bordeaux ou à la mairie de Langon.

    Réponse de Gasconha.com :
    Oui, certaines réponses à nos questions sont aux Archives. C’est frustrant de le savoir et de ne pas avoir le temps de les y chercher.

    L’espoir de Gasconha.com est qu’en mettant les questions sur la place publique, on attirera l’attention de personnes qui cherchent pour leur compte (par exemple en généalogie) et auront l’amabilité de nous communiquer une piste ou une solution qu’elles auront croisées au cours de leurs recherches.


  • C’est effectivement en farfouillant il y a quelques années (je faisais à l’époque ma maîtrise d’histoire sur l’image du Gascon dans la littérature) dans les registres de baptêmes, mariages et sépultures des deux paroisses que comptait Langon au XVIIè siècle, que je suis tombé sur l’acte de décès de Marie Comberlin, morte à Langon, paroisse St Gervais vers 1635.

    C’était la seule personne de tous les documents en ma possession à porter ce nom. Comme c’est une femme, on peut penser que son nom était marital, et qu’il existait un Monsieur Comberlin, époux ou père. Mais curieusement, la trace de ce monsieur n’existe pas, ni comme ayant été inhumé, ni marié, ni "ondoyé" (baptisé).
    Et plus jamais, jusqu’à nos jours, sauf lacune ou erreur de ma part, je n’ai retrouvé trace de ces gens dans les archives.

    Sauf que le stade municipal, qui existe depuis 1905 environ, a été construit sur un lieu_dit appelé Comberlin, à 1km environ du centre, dans la lande.

  • Je pense en effet que notre peuple a une assez grande capacité d’incorporation des arrivants étrangers, du moment que ceux-ci ne se montrent pas arrogants (comme le furent souvent les Français du nord-est chassés de leurs régions pendant la 1ère guerre mondiale et au début de la deuxième) et manifestent un souci d’intégration (ce qui ne veut pas dire assimilation).

    Je pense notamment aux immigrés espagnols et italiens, dont l’anthroponymie nous confirme l’importance dans l’histoire de la Gascogne.

    De nos jours, la vallée de la Garonne est encore une terre de croisement de populations, même si ce n’est pas forcément facile tous les jours.

    Et je pense que cette tradition d’accueil est due à notre position géographique, au carrefour entre les routes d’Espagne et Afrique et celles de Paris, de l’Europe du Nord, sans compter les liaisons maritimes avec la Grande Bretagne voire plus loin encore.

    Sarrazins, Wisigoths, Juifs, Ibères, Ligures, Celtes, Anglo-Saxons se sont croisés ici au cours des siècles. C’est une réalité. Et personnellement, je la revendique.

  • J’ai affiné la recherche et il est probable que Comberlin soit une formation autochtone.

    Le nombre de lieux-dits Berlin en Gascogne est en effet plus que conséquent :

    www.ign.fr/affiche_rubrique.asp ?rbr_id=865&saisie=35540

    Je remarque notamment un très intéressant En Berlin, ce qui semble indiquer que Berlin est un prénom, peut-être issu du prénom germanique que j’indiquais précédemment (Eberlin). D’autres idées sont bienvenues.

    Donc Combe+Berlin - > Comberlin (haplogie classique). Mais la mutation mb>m est systématique en Langonnais.
    Peut-on imaginer Coume+Berlin donnant Comberlin ? Je n’y crois pas : Com reste mystérieux.
    Déformation de Camberlin ?

    Réponse de Gasconha.com :
    L’idée d’une déformation de Camberlin (Camp Berlin) n’est pas mauvaise.

    A propos de "com", il existe cependant en gascon : Palay donne à "com" et "comat" le sens de marécage, en gascon landais.
    Cependant, "com" est la graphie dite "classique" d’un mot qui se prononce "coum".
    Or, la graphie française des noms gascons étant souvent proche de leur phonétique, on aurait eu plutôt "Coumberlin" ?


  • Signalons le lieu-dit "Comète" ou le patronyme Capdecomme (fréquent en Armagnac), dans lesquels la racine apparaît orthographiée comme elle le serait en occitan.
    C’est donc possible.
    Pour ma part, je suis assez séduit par "Coma Eberlin".

  • J’ai trouvé ceci :
    "Jusqu’au début du siècle, la fête se terminait par un berlin, nom local pour désigner le bal mené au fifre et au tambour."
    Il s’agit de la fête du boeuf gras à Bazas.
    www.aquitaineonline.com


Un gran de sau ?

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