Bazadais

Ruffiac

- Vincent P.


 

Grange Vieille


Moi, j’aime bien les retenues d’eau dans le paysage : ces touches de bleu complètent parfaitement les collines un peu molles de la Gascogne centrale.


 

Grans de sau

  • Vincent, je tiens à resituer ton "moi j’aime bien" dans la querelle emblématique entre les écolos et les agriculteurs productivistes au sujet des retenues ou lacs "collinaires" ; une querelle qui ne porte pas sur l’esthétique...
    Nous n’avons pas à entrer ici dans ce débat qui est aussi très technique. Mais il fait partie de notre arrière-plan gascon, de même que le débat sur le gavage des canards.
    Je vois d’ailleurs que la profession de foi du candidat à la députation CPNT-UDI-Les Républicains pour ma circonscription (qui est aussi celle du présent lòc) propose de "Faciliter les démarches administratives pour la création de lacs d’irrigation".

  • Il s’agissait en effet, de ma part, d’une allusion plaisante, un peu superficielle, à la question des retenues d’eau "collinaires", sur laquelle je n’ai aucune expertise, sauf à émettre l’avis de béotien qu’il ne me semble pas aberrant de conserver les eaux de pluie de la saison plus pluvieuse, pour un usage raisonné l’été.

    Sur le plan esthétique, qui est le nôtre aussi, parfois, je dois dire que ce n’est pas là un carnage des paysages, c’est même plutôt souvent pas mal, sauf aménagement de loisir grotesque. Sur le plan écologique, je n’ai absolument aucune idée de la "maltraitance" ainsi infligée à un cours d’eau qui perd, de fait, la régularité naturelle de son cours (dans l’hypothèse d’une vallée inondée).

  • Je pense que le problème n’est pas tant celui de la continuité des cours d’eau (puisque l’article L.214-17 du Code de l’environnement permet le classement de protection de la continuité écologique des cours d’eau, et en effet un grand nombre de ruisseaux sont ainsi classés car ils abritent des poissons migrateurs) mais celui de l’alternance remplissage/vidange du réservoir qui perturbe périodiquement l’écosystème amont. Ainsi la faune et la flore lacustres ne parviennent jamais à atteindre un équilibre. D’autre part, la partie aval est elle aussi régulièrement perturbée, du coup ça finit par avoir un impact sur toute la longueur du ruisseau.


Un gran de sau ?

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