Enric

(masculin)
 en français : Henri

 

"Lo noste Enric" = "notre Henri" (de Navarre).
Affectueux : Ricou
Certainement Henri en français, s’écrit avec un i accent que je n’ai pas su mettre.
Adishatz
PS la gascogne ne s’arrête pas aux Landes...
[V. L.]


Grans de sau

  • J’adore. Mon fils a 9 ans, il est le seul dans une école occitane a le porter.

  • Mon oncle, qui s’appelait Henry, était surnommé par toute la famille "Ricou".
    Je m’étais toujours demandé d’où venait ce surnom curieux.
    Puis quand je me suis mis à apprendre le béarnais j’ai enfin compris !

  • Autre diminutif : ’Riquet’.

  • J’avais trouvé le prénom Arricotte dans un acte de baptême, je suppose qu’il peut s’agir du féminin d’Henric (?) puisque elle est nommée Henriette dans un acte ultérieur de sa vie.
    Ce qui m’avait paru bizarre c’est la disparition du "h", mais peut-être que le prénom féminin est formé à partir du diminutif "Ricotte" à la gasconne c’est à dire avec "Arr" pour commencer in mot en "r".
    (Excusez s’il vous plaît, mon manque de vocabulaire linguistique)

    [Dominique, j’ai rattaché votre question et le fil de discussion suivant au prénom Enric.
    Tederic, webmèste]

  • En Gascogne,le diminutif Riquette (pour Henriquette - Enriqueta-) est ou était assez souvent utilisé.

  • Je pense aussi que Arricotte peut dériver du prénom Enric ; et vous remarquerez qu’en gascon, ce serait bien Enric sans h initial, mais peu importe ici.
    Comme souvent en gascon, la première syllabe peut "sauter", en même temps qu’une syllabe à valeur diminutive ou affecteuse se rajoute à la fin. Je crois qu’on appelle ça un hypocoristique. Exemple : Arnaut -> Nautin, Bernat -> Nadon, Bertomiu - > Tomilòt, Arramon -> Monic, Catalina -> Linon ?
    Donc, Enric peut faire Ricòt, mais sachant que le gascon d’autes còps était incapable de prononcer un r initial sans rajouter un a dit "prosthétique", ça donne bien "Arricòta" au féminin (prononcer à peu près comme "Arricotte", donc peut très bien avoir été noté ainsi) et "Arricòt" au masculin.

    Je vous signale aussi Mansarric et Sansarric qui ont peut-être une forme "Arric" issue de "Enric".

    Mansarric
    Très localisé Mézinais-Armagnac. Racine "mans" (domaine) + Enric ? La forme (...)

    Sansarric
    L’explication par les prénoms est une hypothèse.

  • Alors, selon moi..., ce ne serait pas un "hypocoristique" (que descobrissi lo mot) mais juste un diminutif avec déformation. Enric => Enricòta => Arricòtta

    E Entà que comprenin plan lo monde, que preirí los tons exemples Tederic mes dab l’estapa deu mei :

    Arnaut => Arnautin => Nautin
    Bernat + Bertadon => Nadon, etc...

    Que n’èi dus au vilatge on damòri, e que vorrí saber çò que pénsatz, quem hèn perepensar

    Un ostau shafrat "Quetou". Entà jo, que seré Jaques => Jaquet => Jaqueton => Queton (en tot saber, qu’i a dijà un ostau nomat "Jaquet")

    L’aut qu’es "Metou" => Jacme (Jamme) => Jammet = Jameton => Meton

    Çò que’n dísetz ?

  • Renaud, n’avèvi pas botat l’estapa intermediari, mès que soi "ad ua" damb lo modèle Arnaut => Arnautin => Nautin.
    La sola diferéncia (sutila) énter nos qu’es suu camin de Enric(a) a Arricòta.
    Jo que vesi possible Enric => Enricòt => (Ar)ricòt (pr’amor que Ricòt n’èra pas possible foneticament en gascon : mema escrit "Ricòt", que’s prononciava "Arricòt"). Vist atau, lo Ar ne seré pas ua deformacion de Enr.
    Aprèps, los exemples que balhèi, deus noms Mansarric e Sansarric, que poderén anar dens lo sens d’ua deformacion, s’us analísam en Mans-Enric e Sans-Enric...

    Sus Jaques => Jaquet => Jaqueton => Queton e Jammet = Jameton => Meton, que soi ad ua tanben ! Que son ipocoristics !

    • Je trouve le lieu-dit Arricurt à Saint Michel de Rieufret, sur la carte IGN, pas loin du Rieufret et sans lieu bâti de nos jours.
      Deux propositions totalement différentes :
       un rapport avec Recurt
       une formation Arric (venant de Enric) + Hurt analogue à ce que j’ai proposé pour l’Arnahurt, toujours dans les Graves : Arnaut Hurt (Furt/Hurt étant un nom de famille médiéval).

  • J’avais un peu dérivé...
    Je viens de revoir la définition de "hypocoristique", c’est finalement une formulation caressante, et c’est tout.
    Les créations gasconnes que nous citons sont certes hypocoristiques, mais ce qui y frappe surtout, c’est le phénomène de l’aphérèse qui est « une modification phonétique impliquant la perte d’un ou plusieurs phonèmes au début d’un mot. L’aphérèse est un métaplasme s’opposant à l’apocope ». Merci Wikipédia...

    Je rajoute un exemple d’hypocoristique avec aphérèse :
    Halip => Halipòt => Poton
    Voir Dérivé de Filipoton, Filipòt, Filipe...

  • Dans la bourgade Médocaine de Cissac, la nouvelle Mairie est bâtie proche d’une route dite ’Chemin de Ricous’.
    A votre avis, s’agit-il d’une simple référence affectueuse à un Henri, ou bien, linguistiquement, le ’s’ final indiquerait-il une signification différente ?

    Rues de Cissac-Médoc

  • Dans un début de recherche sur la question de Luc, je tombe par Google livres sur “LE MATAMORE” de Daniel LAMARQUE :

    "Le matamore" de Daniel Lamarque
    "Le matamore" de Daniel Lamarque

    Dans les bribes que Google me permet de lire, je remarque que « Henri Cussec - Ricou pour ses amis », apparemment un vieux pêcheur d’alose en Médoc, est désigné par "le gascon", "le pêcheur gascon", "le vieux gascon"... et l’auteur lui met dans la bouche (« le jargon occitan de Ricou ») des phrases comme « Touts lous gouchs soun diguén la naturo », « a bisto de nas », « la curiositat es ua clau qu’orp totas las sarralhas » (là Ricou est transcrit en alibertin et parle un gascon plus méridional...).
    Il est aussi question de "Radio Occitana Médoc" (à Lesparre !).
    « C’est romancé » aurait dit ma grand-mère.
    L’écrivain, qui écrit des polars, vit apparemment dans le Médoc.
    Extrait de “LE MATAMORE” sur Facebook

  • Quauqu’arres demandaba quin botar un accent sus eth i de Enríc.
    Enta hèr í minuscul : Alt161
    peth Í majuscul : Alt214
    Adishatz plan

    • íÍ... que marcha entà jo !
      Mès perqué botar un accent suu i d’Enric ?
      L’accent grafic que servís (que marcha !-)) a plaçar l’accent tonic ; mès sus Enric, lo c finau que sufís (que marcha !-)) entad acò ! lavetz l’accent suu i qu’i es redondant.

  • Per jo tapauc nat problèma damb í e Í.
    Soi complètament d’acòrd damb Tederic : perqué voler botar un accent sus la finala tonica -ic ? Nat besonh de complicar una causa qu’es dejà pas evidenta per pas mau de monde, a saber la "grafia classica".

  • Jo tanben, que pensi com vosautis, qu’era juste ta arresponer quin hèr eth accent sus eth i, ara, s’ac vòu botar qu’ac poderà :)

  • Rien d’autre que la françisation de Henrik où le h-muet a été enlevé Fait linguistique courant dans le sud-ouest et au Pays Basque.

    Le contraire fût de Henri à Henrik pour feu H. de Montpezat lorsqu’il devint prince consort du Danemark.

    [Les explications de noms gascons par des mots ou noms scandinaves, comme celle ci-dessus, sont généralement considérées comme fantaisistes.
    Leur publication, qui n’engage que leur auteur, n’est pas garantie à l’avenir.
    Tederic, webmèste de Gasconha.com]

    Voir en ligne : https://topospor.blogspot.com

  • Henri, Henric et Eymeric sont des variantes du prénom scandinave Heimrik, la puissante maison.

    [Les explications de noms gascons par des mots scandinaves, comme celle ci-dessus, sont généralement considérées comme fantaisistes.
    Leur publication, qui n’engage que leur auteur, n’est pas garantie à l’avenir.
    Tederic, webmèste de Gasconha.com]

  • Il n’y a à ce que je vois, quasiment pas de Heimrik, ni d’Eymerik, et encore moins de Tederik en Scandinavie actuelle ou passée.
    Peut-être dans une langue germanique où un Heimrich serait devenu Heimrik ou le contraire ? Avec un peu de copier-coler au passage, les crédules peu critiques, gobent tout.
    Toute hypothèse de permutation de la lettre n par un m, devrait être reléguée au plus vite au fond d’un tiroir poussiéreux.

    Contrairement à certains, je n’ai pas oublié que Toulouse fût la capitale d’un royaume Wisigoth. Et qu’il y a plusieurs similitudes entre des toponymes des alentours proches de Toulouse et de ceux de Göteborg en Suède.

    Voir en ligne : https://www.topospor.blogspot.com

  • Bonjour Enric,
    Autant pour moi, la version scandinave est Heinrekr. Ce qui expliquerait pourquoi certains rois scandinaves se nommaient Henrik. ;-)
    La mutation du n vers le m fait partie des mutations, sinon phonétiques, du moins orthographiques possibles notamment lorsque le n est précédé d’un r. Arn et Am sont aisément interchangeables.
    Quant à la toponymie toulousaine, vous avez raison, elle pourrait être scandinave elle aussi. C’est absurde si on considère, comme Jules Michelet, que les Vikings sont des touristes menant des raids saisonniers, cela l’est moins si on les regardent comme des hommes à la recherche de terres.

  • Salut Ghislain,
    Je suis mal réveillé. J’avais perdu le fil ! ;-)

  • Vraiment pas réveillé, Yves, désolé pour le patinage matinal !


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