pisha, pishar
pishar : prononcer "pichà".
pisha (prononcer "piche", "picho"...) : pisse, écoulement (très présent en toponymie)
Mais Palay donne plutôt pich (mot masculin) :
« Urine, pissat ; par anal. source jaillissante, filet d’eau jaillissant, cascade »
dérivé :
pishadèir (prononcer "pichadèÿ") ou pishadèr (prononcer "pichadè") : pissotière
En Bordelais, pishadeir, pishaduir (?) :
Nom énigmatique qui semble avoir désigné un quasi-pays :
– « picheduy, surnom donné par les landais du nord au pays viticole girondin » selon Palay rapporté par Matthias Koch
– « pays où il pleut toujours, lieu bas où se rendent les eaux » selon Mistral rapporté par Matthias Koch ; Mistral le fait dériver du verbe gascon "picha/pissa".
Pourtant la toponymie bordelaise ne semble pas présenter ce nom, sauf un lieu-dit ancien à Bègles en bord de Garonne sur les actuels "Petit Port" et "Grand Port" : le "Pichedhuy, Picheduy, Pichaduy, Pissaduy, Pisseduy, de la Reyne, Reyna..." (Matthias Koch)
pisha-viste (prononcer "piche-biste" - littéralement "pisse-vite" en français) : "sorte de culotte-pantalon que les femmes portaient sous la jupe, qui avait la particularité de ne pas être cousu entre les jambes".
[Association du patrimoine de Saint-Médard-en-Jalles - article dans le journal "Sud-Ouest"]
Probablement lié :
pishèir (présent en toponymie nord-gasconne sous la forme pichey)
Peut-être pas lié, mais avec des interférences possibles :
pishèr (pichè) : « sm. – Mesure de capacité (environ deux litres 1/2) ; pichet, grosse bouteille, jatte. » [Palay]
cagar / chier
Prononcer "cagà".
Est passé en francitan et en bordeluche sous la forme "caguer".
Dérivé :
cagadèir (prononcer "cagadèÿ"), cagadèr
cagat est le participe passé de cagar, donc "chié".