mata

français : matte

En Médoc, sorte de polder protégé de la Gironde par une digue.
En moyenne vallée de Garonne, semble être le terrain artificiel qui protège de l’inondation les "bordes" de l’"arribère".

dérivé :
matar (écrit en français "mata" ou "matha", apparait dans la toponymie)

Un autre sens :
« matàs sm. – Hallier épais, gros buisson »
« matarâ sm. – Hallier. Augm. mataràs. N. de l. et de p. Matharan »
[Palay]
matada : taillis [Gaby]


 

Grans de sau

  • Dans les zones inondables de la vallée de la Garonne, en gros entre Toulouse et Bordeaux, la "mata" [’mato]/[’matë] désigne une levée de terre artificielle qui fait office de digue.
    En toponymie on le retrouve sous les formes "matte" et "mathe".
    L’origine gallo-romane "matta" est une variante de "motta" qui a donné en français médiéval "mothe/motte", butte artificielle ou naturelle sur laquelle était édifié un château-fort et qui se retrouve également en toponymie et en patronymie. Le mot est resté en français moderne sous la forme "motte" dans le sens de bloc de terre ou de beurre.
    A Marmande-47 existent les "Quatre Mattes" tout au fond de La Filhole.
    C’est une levée de terre artificielle en forme de quadrilatère qui fait office de digue lors des crues de la Garonne toute proche.
    On trouve aussi "La Matte" et "Les Mattes" à L’Isle Saint Georges-33 en bordure de Garonne.
    En Saintonge, la "matte" est le bord de la mer ou de la Gironde battu à chaque marée par les flots.
    "Matta" et "motta" gallo-romans sont peut-être issus d’une racine pré-latine "mutt-" (éminence, tertre, promontoire).

  • D’après mon grand-père qui a vécu à Marmande dans les années 50, la mata c’est la digue.

  • En Chalosse les "matas" sont le produit de ce que l’on racle en bordure des champs (har matas) et que l’on porte sur le tas de fumier : une couche de fumier, une de "matas" et ainsi de suite...

  • Dans certains endroits dont le Gers et le Languedoc, un buisson, un hallier, un fourré, une cépée était une mata et un matet un terrain couvert de buissons. En Bigorre un matòt était un buisson, une masse touffue formée d’arbrisseaux de toutes sortes (réf. "Les noms de lieux en France, glossaire de termes dialectaux").
    https://www.randomania.fr/wp-content/uploads/2008/Pegorier.pdf

  • Il y a à Montaut 40 un lieu-dit lamathe situé au pied du coteau sur lequel a été bâti le village...

  • Le terme « mata » est connu avec deux sens différents dans le domaine d’oc.
     dans le domaine moyen et bas garonnais (Lot-et-Garonne et Gironde) il signifie : digue, levée de terre ;
     de la Provence au Languedoc et jusqu’en Gascogne toulousaine (dic. Rei Bèthvéder) et dans le Gers (dic. Cénac-Moncaut) il signifie : touffe, fourré, souche avec rejetons, bouquet d’arbres.
    Le mot mate parait toujours vivant en français régional.

  • À Marmande on allait voir les courses de chevaux aux quatre mates. Aujourd’hui plus de chevaux plus de mate. On n’entend plus parler , comme aux Pays-Bas, que de digues. Mais il doit bien y avoir quelques vieux, dont je suis qui repepian ...

  • Il y avait aussi aux Quatre Mates des courses de motos. J’étais petit à l’époque. Papa nous emmenait, mon frère et moi, voir les entrainements qui avaient lieu le matin avant les courses de l’après-midi. Est-ce que les courses de moto ont succédé aux courses de chevaux qui avaient lieu vers le 14 juillet ? Je ne me souviens plus. Toujours est-il que c’était un réel plaisir d’assister aux entrainements des chevaux comme des motos. On n’avait pas les portables à l’époque ni les réseaux sociaux.
    Autres temps, autres moeurs, pour le meilleur comme pour le pire.

  • Les courses de chevaux avaient lieu le 15 août. Les courses de motos ont succédé aux chevaux. Que que siqui dau passat :
    La mata e la tomata damoran las duas popas dau Pèis marmandés !


Un gran de sau ?

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