hasan, hajan

français : coq

Dans le Bordelais, le mot pour "coq" est plutôt veguèir (prononcer "béguey").
Variante de "hasan" : hajan


 

Grans de sau

  • Le toponyme Hasa, très fréquent en Chalosse (et ailleurs sans doute aussi), ne vient pas de "hasan" (le "n" final ne tombe pas en Chalosse), il vient de "Hasar", comme les noms de famille Dufaza(r).
    La finale "-ar" est un suffixe collectif (souvent végétal).
    Quant au radical ???. Tosti propose le hêtre (latin fagus) qui a donné en gascon "hac/hau/hai".
    Mais "haz-" demande confirmation.

  • "le coq chante"


     Béarn-Landes-Bayonne-Buch-Armagnac noir-Bazadais landais :

    lo/eth hasan (que) canta

    NB : Albret (47) : lo hajan canta


     Bigorre-Comminges-Gers (sauf Armagnac noir)-Lomagne-Gascogne
    toulousaine :

    lo/eth poth (que) canta

    NB : Bigorre montagnarde : eth poret que canta
    Existence à Aulus d’une forme étrange "por", qui s’explique par le
    voisinage du fuxéen "polh"*. En effet, la forme polh fuxéenne déborde
    sur le Couserans (qui ne connait ailleurs que poth), dans une zone qui
    ne vocalise plus (le Massatois). Cette forme "polh" étant sentie comme
    étrangère, un masculin a été refait sur le féminin "pora" : "por".

    * : en fait, en Vicdessos, -ll final donne l interdental. Il n’est pas
    possible de graphier ce son. "polh" est la forme de Foix.


     Gironde et pays septentrionaux :

    Médoc/Haut-EDM-Bazadais garonnais : lo beguèir canta
    Bordeaux/Bas-EDM/Libournais : lo biguèir canta
    Confluent Lot-Garonne (47) : lo biguèr canta

    Remarque : /jo/ en Petite Gavacherie, qui est jho en saitongeais gabay
    avec aspiration
    Pénétration d’une forme jau aux abords du Marmandais en provenance de
    Seyches (dont on sait que c’est là que débute le "pré-limousin" à
    savoir le guyennais)
    Face à la forme /dzaw/ du côté d’Eglisottes et Chalaure (Gironde
    limousinophone) existe une forme /gaw/ unique et localisée à
    Puynormand, forme fascinante illustrant le syncrétisme du mini-
    dialecte de ce village, aux confluences de 4 grandes zones
    linguistiques : poitevin-saintongeais, gascon, limousin, guyennais.

    Dans tous les cas, on remarque que :


     Les formes tirées du latin gallu sont inconnues en vrai gascon (voir guelho qui pourrait être un emprunt à l’espagnol).

     La Gascogne de l’Ouest (Béarn inclus) préfère les dérivés du latin
    phasianu (=faisan) ou de vicariu.

     La Gascogne de l’Est préfère les dérivés de pullu.

  • A Marmande, il y avait deux mots en concurrence : l’un d’origine bazadaise "veguèir" [bégèy] et l’autre d’origine limousine "jau" [jaw].


Un gran de sau ?

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