en graphie alibertine :
Trescòs ? Tres Còs ?
còth / cou, colSelon le fonctionnement caractéristique du gascon pour un mot terminé par (...) |
còs / corps |
cornèr / coinPrononcer "cournè".
Remarquer la similitude avec le mot anglais "corner" de (...) |
còs / tertre, côteau, monticulePalay : cos (l), còu sm. – Coteau, monticule. V. coste, coustalàt. N. de p. (...) |
Grans de sau
1. Gare aux faux amis !, 21 octobre 2018, 17:28, par Tederic Merger
Pour Trescòs, j’abandonne l’hypothèse avec le "os" aquitano-vascon.
Mais alors, que veut dire ce Tres-còs, et s’agit-il bien de corps, et pas d’un autre mot qui ressemblerait ?
Une recherche dans le FANTOIR s’impose !
09048 Belloc TRES COLS
09072 Calzan TRES COL DEL FACH
31468 Saint-André TRES CORTS
40119 Hagetmau CHE DE TRES CORS
65250 Lalanne-Trie TRES CORPS (Tres Corpts pour le Cad. napo.)
65305 Mauléon-Barousse TRESCOTS
32094 Caupenne-d’Armagnac TRESCORS
33128 Civrac-en-Médoc TRESCOT
40070 Castandet TRESCORS
47013 Argenton TRESCOS
47117 Hautefage-la-Tour TRESCOLS
64149 Bugnein TRESCOTCHE
64149 Bugnein TRESCOTS
64263 L’Hôpital-d’Orion TRESCOIGT
65139 Cazarilh TRESCOT
De la série ci-dessus je dégage deux pistes :
– avec còth (còl en languedocien, et justement on en a !) ; il me semble aussi que tres peut être autre chose que le nombre trois...
– avec còrn (coin) : là où un r apparait (cors, corts, corps...) , dans còrn, le gascon ne prononce pas le n. Et dans la toponymie gasconne, il y a aussi des "TRES COURNES" (tres cornèrs, sans doute)
En plus, je ne vois pas que "trois corps" peut être une allusion à un épisode chrétien, ou ce genre de choses...
2. Au-delà, 21 octobre 2018, 17:59, par Vincent P.
tras "au-delà" connaissait une variante tres, illustrée par le quartier chic de la ville de Pau : Trespoey "au-delà de la colline".
Dans le cas du toponyme Trescos, il doit être possible d’envisager que l’initiale est "au-delà", reste à expliquer "cos". On pense au mot còs "monticule".
Ducos
Ensuite, il y a cette question des toponymes en -th, dont la finale a été rendue -ts, très bizarrement. Cela semble le cas de nombreux Castets et Portets, qui sont à l’origine Castèth et Portèth, au singulier, comme si la prononciation de cette ancienne géminée finale posait souci au moment d’être transcrite. Cela semble d’autant plus vrai que l’on s’éloigne des foyers de gasconnité maximale.
Faut-il imaginer, dans pareil cas, còth "col", transcrit cots, puis cos ?