Abzac

- Vincent P.


 

La Coudrey

La photo n’a aucun intérêt, le paysage de ces communes des vallées de l’Isle et de la Dronne étant souvent très fermé, bordélique, alors imaginez par un temps un peu gris comme l’est parfois (en fait souvent) le printemps en Bordelais.

Abzac fait partie de ces communes gagnées par l’oïl, dans sa version poitevine-saintongeaise. Il n’est pas même certain qu’avant cette oïlisation, la langue d’Abzac ait été gasconne : autant la toponymie "congelée" de Saint-Denis-de-Pile montre des formes apparentées au gascon de Libourne, autant il est très difficile de trancher pour Abzac.

Cependant, il y a ce toponyme, qui m’a marqué sur le bord de la route en allant chercher l’A89 pour rentrer à Bordeaux : La Coudrey ! C’est assez clair, c’est tout simplement une coudraie, un lieu planté de noisetiers. Mais la graphie est bizarre : c’est la seule attestation en France avec le toponyme médoquin "Les Coudreys" de Lesparre (33), qui est "Coudrey" à date ancienne.

On trouve en abondance, évidemment, la graphie Coudray dans le monde d’oïl, mais Coudrey semble comme laisser entendre un croisement, au moins graphique, avec le suffixe bordelais masculin -ey (-èir en alibertin, équivalent du français -ier) ...

À moins que la version d’origine ne soit "Le Coudrey", qui est un lieu-dit non loin de "La Coudrey", sur la commune de Saint-Denis-de-Pile, où l’on trouve des toponymes assez gascons (Garrouil, Caillevat, Barrail de Gueydon, Mauriens, Queyron, Barbe Nègre, ... et surtout Pinguey, avec le suffixe -ey).


 

Un gran de sau ?

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