Bésaume Entre-deux-Mers Esprit Bastide

Sainte-Foy-la-Grande

- Vincent P.


 

Apsara


Nom de divinité khmère pour une maison totalement basco-landaise des faubourgs de Sainte-Foy-la-Grande.

Cette maison est relativement intéressante à plusieurs titres :

 D’un point de vue esthétique, le jaune, ici fané, des faux colombages est trop rarement employé et c’est dommage car le rendu est souvent beau, comme il l’est aussi avec le bleu ou toute autre couleur qui permet d’échapper au rouge labourdin.

 Cette maison se situe dans les faubourgs occidentaux de Sainte-Foy, grosse bastide de l’ancien Agenais sur les rives de la Dordogne (dans une zone aux parlers métissés, entre guyennais/nord-languedocien et nord-gascon), intégrée au département de la Gironde et non à celui du Lot-et-Garonne.

Dans tous les cas, c’est la preuve que le mouvement basco-landais a inspiré jusqu’aux petites villes des confins du Périgord, où ce style est bien moins présent, comme si la mode balnéaire du néo-basque s’était étendu sur les frontières départementales, via des réseaux d’architectes dont on ne sait a priori rien.

 Elle possède un nom, ce qui est assez rare en ces confins septentrionaux. Quand l’on trouve un pavillon du XXème siècle au vocabulaire basque dans les villes des Charentes, du Limousin ou du Périgord, elles n’ont généralement pas de nom.

C’est un trait assez marquant de la distribution de ces maisons : plus l’on va vers le Sud, plus leurs propriétaires les ont baptisées.

Vers les Pyrénées ou dans les Landes, ce sont souvent des noms en gascon. Au contact de la côte, l’on trouve ailleurs des noms français ou exotiques : c’est le cas d’espèce à Sainte-Foy.

Ailleurs, les rares maisons néo-basques sont souvent sans nom et d’ailleurs, leurs formes architecturales sont parfois peu archétypiques et tendent à fusionner avec le style normand, comme par incompréhension.


 

Un gran de sau ?

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