Ancienne commune fusionnée avec Prignac qui avait déjà préalablement absorbé Cazelle. Bénédicte Boyrie-Fénié n’a pas trouvé d’attestations anciennes pour Marcamps.

La première question est de savoir si le s est étymologique ou pas, et s’il l’est, s’il représente un pluriel ou un reste de déclinaison latine (un nominatif "campus" qui donnera le cas sujet des langues romanes, abandonné depuis). Impossible de savoir sans une attestation ancienne.

La seconde question est celle du sens général du toponyme. Il est possible, ainsi que le suppose BBF, que nous soyons face à un exemple de rhotacisme, qui n’est pas standard en gascon, mais cela n’aurait rien d’étonnant en ces marges dont la langue n’a pas pu être étudiée correctement.

Marcamps pourrait être tiré de quelque chose qui aura été "malcamps" (mauvais champ) qui devrait donner *Maucamps. Ce phénomène de rhotacisme est connu en languedocien, notamment sur un terme répandu comme Carla, tiré de Castela, réduit à Castla.

C’est à Marcamps que se trouve la grotte de Pair-non-Pair (déformation de Penot Pair "père Penot"), qui date du Paléolithique supérieur : attention, les hommes qui ont fréquenté ces grottes ne sont que partiellement nos ancêtres ! Les études modernes, notamment génétiques, ont montré que nous descendions également pour une partie non négligeable des migrants du Levant qui ont apporté l’agriculture de proche en proche. Notre ethnogenèse date du Néolithique : une partie de nos ancêtres a acculturé les chasseurs-cueilleurs qu’ils rencontraient sur leur trajectoire migratoire.

Pour le reste, Marcamps est aussi le lieu de naissance de Charles Chaumet (le patronyme est bien girondin, mais d’apparence gavache) dont Albert Lebrun a pu dire : « Inclinons-nous bien bas devant la mémoire de cet homme, qui sut à sa finesse gasconne allier de hautes qualités de cœur et d’esprit. Il nous quitte après une vie toute faite de convictions et de saine raison. Méditons l’exemple qu’il nous laisse de modération et de sagesse »