Vic-Bilh

Bétracq

- Vincent P.


 

Carpiné / Carpinèr / Carpinè

en graphie alibertine :

Carpinèr
Prononcer "Carpinè"

carpe, carpo / charme

variante : carpo (prononcer "carpou" avec l’accent tonique sur "car") (...)


Une maison qui glace le sang : on trouvait encore un pot de confiture ouvert sur une table à l’intérieur, le tout probablement dans l’état où cela se trouvait quand le dernier habitant des lieux est décédé.

Carpiné : dérivé du latin carpinus (=charme) + suffixe -arium


 

Grans de sau

  • Les ruines d’un pays. Le Béarn s’en va, noyé dans les pavillons. Et les occitanistes devisent du sexe des anges (la graphie !).

  • Ou encore les béarnistes de Biarn Toustém (entre autres) qui pensent que le Béarn et les Béarnais ont conservé une forte identité. L’identité béarnaise n’est pas plus forte que dans les autres pays gascons, tout part en quenouille là aussi, comme partout ailleurs. S’il y avait une forte identité béarnaise et un fort mouvement identitaire béarnais ça se saurait.
    Les tenants du régionalisme méridional, et pas uniquement les occitanistes, sont généralement dans le déni de réalité et vivent dans leur monde fantasmagorique.

  • Les occitanistes devisent du sexe des anges ? Que ce soit en matière de graphie ou outre, ça m’étonnerait. En règle générale, ce sont des croyants du genre de ceux qui ne sont jamais effleurés par le doute. Ceux qui discutent de graphie, ici, ce sont une poignée de Martiens qui ont le déplorable défaut d’avoir le doute comme moteur de leur religion personnelle. A notre époque, où tout un chacun est bardé de certitudes sur tout, n’importe quoi et son contraire, c’est plus qu’un défaut, c’est une tare.

  • V. Poudampa a raison. Les architectures béarnaises partent en lambeaux, les ruines sont innonbrables, petites maisons du nord-est du Béarn, du côté de Sévignacq, granges en montagnes, maisons anciennes des villages de Castet, de Gurmençon (ruine démolie avec une belle galerie béarnaise qui a fait place à une salle des fêtes triangulaire et pointue au coeur du joli village...), invasion pavillonnaire virale dans la plaine de Nay, ensembles immobiliers palois sans aucun style régional (même pas un clin d’oeil !)...que ba mau tout aquero ! Maysoûs boeytes, pèys coèyt !

  • Je crois que le monde régionaliste béarnais a assez peu conscience de la vitesse avec laquelle depuis une quinzaine d’années le Béarn se casse la gueule, peut-être plus vite qu’ailleurs, car bercé par l’illusion d’une arcadie identitaire jusqu’aux années 90 (mythe entretenu par tous les bords).

    Le massacre esthétique en Béarn est très intense, dans des proportions inédites. Il y a des villages entiers absolument défigurés par des lotissements de maisons jaunes, par un pavillon infâme en entrée de bourg, par des restaurations hasardeuses.

    Les responsables ? Les maires. Certes, il y a des phénomènes plus généraux, très français, comme l’étalement urbain, contre lesquels il faut agir à une autre échelle (en Béarn, cela signifie concentrer autour de Pau l’afflux de population, et densifier la ville, ce qui nécessite une collectivité béarnaise compétente en la matière, et le Pays de Béarn de François Bayrou est clairement la bonne idée).

    Mais au delà de ces tendances générales, il y a bel et bien les maires qui acceptent n’importe quoi, car soucieux de la seule poussée démographique de leur commune. L’identité béarnaise est moribonde, atone, défendue tantôt par un milieu occitaniste dans l’abstraction la plus totale, qui ne parle que de langue et n’est capable que de communiquer sur sa croix occitane, tantôt par un milieu béarniste qui, c’est malheureux, est malheureusement en moyenne trop âgé pour parvenir à comprendre les modifications contemporaines, et vit dans la nostalgie du Béarn d’avant les Trente Glorieuses, d’avant Lacq.

    Les paysages et l’aménagement du territoire sont au cœur de la reconquête identitaire, et c’est clairement autour de totems comme la maison béarnaise, plus encore que la langue, qu’il faudrait communiquer. Je pense depuis longtemps qu’il conviendrait également de mettre en place une association qui ferait du lobbying auprès des maires pour les sensibiliser aux questions de droit sur la matière (PLU, Code de l’Urbanisme, ...), voire d’attaquer en justice les projets les plus intolérables, en opérant une veille des permis de construire. Je suis disponible pour cela.

    Cela ne signifie pas du tout être contre l’architecture moderne : je préfèrerais que le Béarn soit en pointe en la matière (comme en Espagne). Je me réjouis par exemple des futures halles de Pau. Il faut plus d’architecture moderne, et moins de lotissements à la photocopieuse, aux formes et coloris qui tranchent avec un paysage élaboré par nos ancêtres.


Un gran de sau ?

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