Gascogne toulousaine Languedoc voisin Anneau gascon

Toulouse

- Tederic Merger


 

Rue de Basso Cambo

en graphie alibertine :

Baisha Cama, Baisha Camba
Prononcer "Bàcho Càmo", "Bache Came"... Signification réelle à expliquer : (…)

cama, camaligat, cama ligada / jambe

Prononcer entre "came" et "camo". camèth, camèra ou camèu, camèla : pourvu (…)

baish / bas

Prononcer "bach". baisha (prononcer entre "bache" et "bacho") : "basse" (si (…)

cambe / chanvre

Dans le quartier de Saint Simon.
L’IGN donne aussi Bachecame (qui est la forme franchement gasconne du même nom) un peu plus au sud-ouest ("Pavillon Louis XVI").
Cadastre napoléonien (Y1) : Basse Cambe
Cassini : Bacha Cambe
Cette vue Google correspond à peu près à la position de Basse Cambe sur le Cadastre napoléonien (Y1) :

Vos commentaires

  • Le 2 juin 2020 à 17:40, par Vincent P. -mb- > -m-

    À noter que le sud-languedocien, dit aussi ibéro-languedocien, possédait la simplification -mb- > -m, en accord avec le catalan et le gascon (non-bordelais).

    Il est quasi impossible de trouver de nos jours une carte isoglossique du domaine languedocien, comme par tabou. De mémoire, le trait commençait dès le sud de Toulouse, à Vieille-Toulouse, puis filait vers l’Aude, tandis que le centre de Toulouse ne le possédait pas.

    Tout ça pour dire que came/camo, graphié cama, peut être une forme languedocienne dans le domaine où la mutation était connue (je ne remets pas en doute le caractère gascon de Colomiers, évidemment).

    En revanche, bache/bacho est incontestablement gascon même si j’avoue ne pas savoir si le domaine sud-languedocien voisin avait tendance à chuinter.

    Au passage, graphier baisha ce qui se prononce [’bacho], avec un i qui n’est pas étymologique ici, n’a aucun sens. Il faudrait amender la graphie alibertine sur ce point.

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  • Le 2 juin 2020 à 20:46, par Gaby Rue de Basso Cambo

    Quentin Peyras a ébauché une carte isoglossique du languedocien ( et autres idiomes d’oc)

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  • Le 2 juin 2020 à 20:47, par Gaby Rue de Basso Cambo

    "baisser" se dit "baycha" dans l’Aude (FEW)

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  • Le 2 juin 2020 à 21:17, par Vincent P. Mea culpa

    Mea culpa, le -i- est étymologique : bas-latin bassiare, qui donne baissar donc en gascon du Couserans, ça doit être baÿchà.

    La forme Basso est donc encore "gasconne" en ce que le yod a sauté mais il faudrait voir ce qu’il en était du languedocien toulousain, qui a été influencé par le gascon, plus qu’on ne le croit.

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  • Le 2 juin 2020 à 21:33, par Gaby Rue de Basso Cambo

    bas, sa vient de bassus donc l’absence du i est étymologique aussi, non ?

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  • Le 2 juin 2020 à 21:34, par Gaby Rue de Basso Cambo

    La répartition bas/baix en gascon m’a toujours semblé obscure.

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  • Le 2 juin 2020 à 21:47, par Tederic Merger Métropolisation dès le 19e siècle ?

    Je le remarque à Saint Simon comme à Colomiers : Cassini a recueilli des formes plus gasconnes : avec vocalisation, avec le h gascon (Haucou) à Colomiers ; ici, avec son "Bacha Cambe", et aussi son "Cantalouse" pour Canto-Laouzeto, il suggère aussi une prononciation de la voyelle atonique qui n’est pas franchement "o".
    Le changement dans la langue semble s’être produit entre le 18 et le 19e siècle : le Cadastre napoléonien ne rend plus compte des formes gasconnes.
    On peut en déduire que le languedocien toulousain a rayonné au 19e siècle dans les campagnes environnantes précédemment gasconnantes. Premier effet métropolitain ?

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  • Le 3 juin 2020 à 10:10, par Vincent P. -o toulousain

    La question de la notation de -o final en toponymie par l’IGN est complexe, il faudrait déjà comprendre quelle base de données utilise l’IGN, car cela me semble un mic-mac étrange.

    J’ai pris au hasard un bled du Toulousain, languedocien linguistiquement : Montesquieu-Lauragais (31). Lieu-dit Las Marios. Sur la carte de 1950, c’est Les Mariés. Pourquoi ce changement ? Borios est Bories en 1950. Je n’arrive pas à lire sur la carte de l’État Major du XIXème siècle.

    On constate bizarrement que c’est plutôt sur le groupe -ia : est-ce là un trait languedocien spécifique, la finale -iá ?

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  • Le 4 juin 2020 à 11:58, par Gaby Rue de Basso Cambo

    Ca y est j’ai éclairci le sujet : baix et bas se partagent la Gascogne : baix moitié sud, bas moitié nord. Mais le plus étonnant, c’est que pour 2 points de l’ALF dans la région toulousaine, pour "bas" en tant que substantif, on a baix au singulier et basses au pluriel !

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  • Le 4 juin 2020 à 15:00, par Gaby -iá

    Voici la répartition de -iá [-je] selon les toponymes de la carte au 1/25 000.

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  • Le 6 juin 2020 à 10:46, par Vincent P. baish/bas

    Je comprends mal cependant cette version baish (prononcé bach sauf en Couserans théoriquement où ce serait baÿch) et bas : le premier a-t-il été refait via le verbe baishar ?

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