- Tederic Merger

en graphie alibertine :
(lo) Matocar

machòc, matòc / tas

Palay : matchòc Variante : matòc matòca : meule de foin [Gaby] matocatge (...)

Prononcer "(lou) Matoucà".
Le Pignada, le Matouca, le Junca, le Brana... Défendons et expliquons au moins ça !

33051 Biganos MATOUCAT
33503 Saumos MATOUCAT
33528 Le Temple MATOUCA
40046 Biscarrosse MATOUCAS
33236 Lège-Cap-Ferret MATOUCAT



 

Grans de sau

  • A priori, un nom en -ar, occasionnellement en -at désigne un lieu où pousse le type de végétation mentionné, à l’état sauvage ou cultivé.
    Matòc (meule) s’apparente à mata (touffe) ; voir FEW vol. 6/1, entrée MATTA, p. 502-503. Le suffixe -òc rend ici l’idée d’amas, d’épaisseur, de vrac.
    Cela renvoie donc bien aux herbes & plantes qui poussent naturellement autour de ce genre de plan d’eau – laissons à Gaby le soin de nous les énumérer :) – et au foin qu’elles produisent. La molinie par exemple forme d’elle-même des touffes bien caractéristiques, et ses chaumes font année après année un tapis de foin naturel (voir sur Wiki : Molinia caerulea). Près de Dax il me semble qu’on l’appelle auga (“algue”), et le lieu où elle pousse (bord du Luy par exemple), un augar, dim. augaret [aougue, aougà, (a)ougarét], [ˈawɣə, awˈɣa, oɣaˈret].
    Donc pas besoin d’empiler les herbes, mais il est très possible et même probable qu’on ait exploité ces milieux pour y récolter du soustrage.

  • Ces explications de Jan l’Aisit répondent à mes questions (tot que vad aisit dab Jan l’Aisit !-)).
    Donc, dans matòc, c’est le suffixe -òc qui exprime l’idée de tas, et la racine mat* l’idée de végétal.
    Je comprends mieux aussi (mais il faudrait que je le vois de plus près) l’idée que ce matòc se crée naturellement, comme par sédimentation.
    J’ai quand même une question : est-ce que le rapprochement matòc/machòc établi par Palay, et que j’acceptais volontiers, tient encore le coup avec cette analyse ?

    Sur le at final qui figure dans la graphie de certains lieux ("Matoucat" au lieu de Matouca) : je pense que c’est seulement une notation fautive due au contexte français, et que nulle part on ne disait "matoucatt", parce que partout c’était matoca(r), donc avec r muet.
    Je suis polarisé ces temps ci par ce problème des graphies at fautives (genre Gestat pour Gesta(r)) dans les notations de lieux-dits...

  • Quiò, qu’èi lo medish chepic dab lo “Cassorat” de Dacs, qui deuré estar lo “Cassorar”. Pr’amor d’aquò m’estoni si per cas e seré ua varianta (e d’on vienuda ?)… Lo t parasit que sembla l’explic mei probable.
    Efectivament la forma machòc que pausa question, especiaument s’i existeish ua realizacion [maˈʃɔk] (qui Palay e sembla d’endicar) ; mes ua simpla evolucion fonetica locau que seré possibla, supausi.


Un gran de sau ?

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