- Tederic Merger

capcasau

français : fivatier, homme libre possédant un fief

C’était à l’époque féodale.
"Le capcasau, capd’hostau ou capcasalier, est le premier occupant d’une terre à qui le féodal, venu par la suite, a confirmé le fief."
http://dzt-isto.chez-alice.fr/28_voisi.htm

Il serait intéressant de savoir si une femme pouvait tenir cette place, et donc être "la capcasau".
Les règles de transmission de la "casa" dans l’espace vasco-pyrénéen ne le rendent pas inconcevable en Chalosse.

voir aussi :

casau / jardin

Prononcer "casaou" ou "casaw".
diminutif : casalet

En fait, le "casau" a pu être à l’origine bien plus qu’un jardin : un domaine rural.
Voir à, ce sujet la page du site de Doazit en Chalosse sur les capcasaus.


 

Grans de sau

  • Le dernier bulletin de la Société de Borda évoque cette question ("usages et maisons capcazaliers") sous la plume de M.Bernard Sournia.
    L’auteur y voit la juxtaposition d’usages très anciens (nous pourrions dire vascons puisque les faits semblent communs aux Basques et aux Gascons), le reflet de l’émergence de communautés locales s’affirmant face aux féodaux vers le XIIè siècle (date à laquelle commence à se documenter le fait "capcazalier") et enfin le fruit du développement démographique et économique du XVIè siècle pour la partie la plus aisée de ces populations de "vesins".
    Mais il n’est guère question d’un hommage féodal et il ne s’agirait pas de "fief" puisque les capcazaliers, à de rares exceptions près, ne sont pas nobles et justement, paient la taille.
    Mais on n’ a pas fini d’explorer la question !

  • Voici ce que nous propose Simin Palay.
    Cap-casàu ;sm.- "Maison du chef de famille ; le chef même ; propriété principale d’un bien familial ; jeu d’enfant, appelé aussi seminàri. On trace sur le sol deux carrés et le jeu, différent selon les régions, consiste dans l’alignement de cailloux avec le pied ou le passage d’une pierre d’un point à un autre, marelle".
    Si une femme ne pouvait pas être la capcasau, elle pouvait toujours jouer à la marelle..........

  • Palay dit donc que "capcasau" peut être le domaine, ou le propriétaire du domaine, ce qui est complètement différent.
    Justement, la signification "chef/propriétaire du domaine", et non "domaine-chef", me faisait tiquer : "cap de casau", d’accord, comme "cap d’ostau", mais "capcasau", je ne le sens pas trop comme construction gasconne dans ce sens là.
    Je persiste (que soi cap...borrut) à préférer "lo capcasalèr/la capcasalèra" pour désigner le mèste/la dauna, en réservant "capcasau" au domaine.

  • Pèir Mora donne ceci :
    Capcasau:maison deu cap de familha, qui passava a l’ainat dens las successions ; cap d’ostau : cap de familha.
    Ceci dit Palay donne cap d’oustàu comme chef de maison (est ce une nuance avec chef de famille ?)

  • Entièrement d’accord avec Tederic.

    Quand on dépouille les censiers, on trouve habituellement précédant l’énumération des tenures (car on tient à cens, jusqu’à la Révolution - on ne possède pas, même si la tenure est inaliénable et peut être vendue par le tenancier).

    Sur les censiers d’abord, sur les terriers ensuite, vient en premier le cap casau, habitation avec l’enclos ou patu, puis tout ce qui constitue l’ensemble de l’affièvement ( en gascon " fe ou he de fiu", (paie pour fief). Suivent
    "las pesses de terra, los prats, las vignas, boscs, vergers, lanes, etc)

    Rien n’a changé depuis le cens et la taille ont été fiscalement remplacé par d’autres termes !


Un gran de sau ?

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