Arrasate Pasealekua Ibilbidea


 

Arrasate Pasealekua Ibilbidea


Petite incursion au Pays Basque espagnol pour un exemple d’utilisation de la couleur sur un bâti urbain à façade sous pignon. Le résultat est étrange. L’utilisation du vert semble traditionnel, à tout le moins en milieu urbain, en tout cas, il est répandu.

"Pasealekua Ibilbidea", c’est en castillan un "paseo", une promenade en somme.


 

Grans de sau

  • Le peu de basque que je connais me fait considérer "Pasealekua Ibilbidea" comme un pléonasme :
    pasea = la promenade
    lekua = le lieu
    ibil = marcher
    bidea = le chemin
    A y réfléchir, "ibilbidea" doit signifier "voie piétonne" et "pasealekua" doit être le type officiel de voie. Ce n’est donc pas un pléonasme...

    Quant au vert de la maison, il est étonnant mais je ne le trouve pas laid. S’il y a une sorte de tradition de ce vert, c’est encore plus intéressant.
    Maintenant, vieillit-il bien ? Avec le blanc, c’est toujours plus facile de repeindre : il n’y a pas à trouver la bonne nuance de blanc ! Le blanc est plus facile à assortir, aussi.
    Mais il me semble que le blanc était souvent dû au revêtement de chaux. Traditionnellement, les couleurs étaient parfois liées au matériau brut utilisé, comme le rouge "basque" qui venait du sang de boeuf. De quoi peut venir ce vert ? De rien du tout, si c’est à l’origine un pur choix esthétique...

    Bon, merci Vincent, pour cette excursion en pays basque sud, que j’avais déjà suivie par un de tes albums Facebook* qui contient bien d’autres vues, et des commentaires acérés sur le fait basque espagnol.

    *Pour ceux qui ne connaissent pas, ces seuls albums photos en Gascogne et hors Gascogne valent de s’inscrire chez Facebook et d’y devenir ami avec Vincent !-)

  • Je possède de nombreuses images de ce voyage du début d’année mais je ne mets en ligne ici même que les seules photos qui peuvent aider à la réflexion sur la Gascogne.

    La question du bâti urbain me semble ainsi primordiale et il faut montrer à voir ce qui se fait de l’autre côté des Pyrénées, sur un canevas identique.

  • Cette symétrie de l’habitat et du bâti au sein de notre grande région ethnique est frappante.

    L’habitat de montagne pyrénéen est symétrique entre vallées nord et sud, c’est le domaine de la pierre : cabanes, quartiers de granges et maisons de village.

    Du Comminges aux Asturies les collines et basses montagnes de climat humides ont un maillage similaire, mêlant bourgs, hameaux nombreux et fermes massives dispersées, mariant bois et pierre.

    En tirant sur une diagonale sud-ouest/nord-est, la pluviométrie diminue et les champs s’élargissent, vers la Garonne ou une partie de l’Alava, de la Navarre. Moins de hameaux, plus de bourgs mais les fermes demeurent, viticoles ou céréalières notamment.

    Sur un axe nord-sud, quand le relief s’aplanit le "désert" landais et son homologue aragonais se font face. Zone d’habitat dispersé, de larges horizons.

    L’exotisme pointe aux marges :
     la vallée de l’Ebre porte la marque d’une tradition urbaine méditerranéenne que Romains et Arabes ont profondément ancré : irrigation, bourgs et villes d’importance, maisons relativement petites, rues plus soignées et animées que les maisons.
     le bas Comminges, la Gascogne Toulousaine ont un habitat plus proche du Haut Languedoc (Foix, Lauraguais, Aude...), que personnellement je trouve moins fier.
     le nord Gascogne, Médoc, Bordelais etc a un maillage de l’espace familier mais une architecture France de l’Ouest, assez raffinée à mon goût mais dépaysante.


Un gran de sau ?

(identification facultative)

  • Pour créer des paragraphes, laissez simplement des lignes vides.

Ajouter un document