Juste une réflexion suite à la définition suivante de Palay qui explique : "gouà, gouat" (Chal. G.) Planche à laver, lavoir.
À partir de là ne peut-on pas envisager :
Nagouas = "dame des lavoirs" ou simplement "lavandière" ?
Est ce trop scabreux ?
« Il y a des Nagouas à Dax »
Dans quelles conditions un -w- intervocalique aboutit-il à [gw] ?
C’est au fond toute la question, si l’on part sur l’hypothèse de Gaby, qui me séduit beaucoup et que je crois la bonne, dans la mesure où Naouas est un toponyme à Tosse (40), vraisemblablement d’origine basque, comme le village béarnais de Nabas, Nabarzi en basque.
A noter qu’autour de Naouas, sur la commune de Tosse, un certain nombre de toponymes possède une apparence bascoïde, romanisée : Irache (Iratze), Navachon (*Nabaitzun), Artisson (*Artitzun), Orix (*Oritz).
Le passage du son w au son gw est un grand classique de la phonétique romane, avec notamment le cas connu de "goèy", variante de "oèy", du latin hodie "aujourd’hui". Mais c’est à l’initiale, et pour compléter la théorie séduisante de Gaby, qui ne devait pas même savoir qu’il existait un toponyme Naouas dans les environs, il convient de se pencher sur les modalités du passage de w à gw à l’intervocalique.
Une autre indication, il se trouve qu’en Breton
"gwazh" veut dire ruisseau, mais aussi parf. canal,chenal, et lavoir.
gwazh-dour = cours d’eau.
La théorie de la lavandière n’est peut-être pas aussi naïve qu’il y paraît....
C’est le problème bien connu du /w/ initial (latin ou germanique, voire aquitain...) initial : *eusk-, *uask-, basc-, guascon- / gascon-, latin uadum "gué", etc.
A l’intervocalique, pourquoi par une conservation de /gw/ ou un renforcement de l’articulation pour éviter l’usure complète (avant l’accent sur ’as) mais il faudrait une série d’exemples ou des doublets g / h ou g /w).
Le nom, qui n’est pas forcément très ancien, est rare, aussi on peut penser à un sobriquet (y a-t-il d’autres surnoms en na- ? n’a guaire... dans lesquels na- ne représenterait pas Na.
Un petit toponyme conservant un mot disparu ?
Las lagüas de Naviars, les lagunes de Nabias, dans "les contes populaires des Petites Landes"de Georgette Laporte-Castède.
Y a-t-il une évolution phonétique possible de Naviars à Nagouas ?
1. Nagouas, 30 décembre 2017, 15:37, par Joan-Pèir
Juste une réflexion suite à la définition suivante de Palay qui explique : "gouà, gouat" (Chal. G.) Planche à laver, lavoir.
À partir de là ne peut-on pas envisager :
Nagouas = "dame des lavoirs" ou simplement "lavandière" ?
Est ce trop scabreux ?
« Il y a des Nagouas à Dax »
2. Nagouas, 30 décembre 2017, 18:40, par Gaby
Ça me semble être une variante de Naouas = Navàs ou Navars.
3. Naouas !, 30 décembre 2017, 20:40, par Vincent P.
Dans quelles conditions un -w- intervocalique aboutit-il à [gw] ?
C’est au fond toute la question, si l’on part sur l’hypothèse de Gaby, qui me séduit beaucoup et que je crois la bonne, dans la mesure où Naouas est un toponyme à Tosse (40), vraisemblablement d’origine basque, comme le village béarnais de Nabas, Nabarzi en basque.
1. Bascoïdité, 30 décembre 2017, 20:47, par Vincent P.
A noter qu’autour de Naouas, sur la commune de Tosse, un certain nombre de toponymes possède une apparence bascoïde, romanisée : Irache (Iratze), Navachon (*Nabaitzun), Artisson (*Artitzun), Orix (*Oritz).
4. Nagouas, 30 décembre 2017, 21:05, par Joan-Pèir
Pas très convaincant tout ça...
Si le w intervocalique aboutit à g on aurait simplement nagas il me semble.
Que veut dire goas en breton ?
1. C’est pourtant fort séduisant ..., 30 décembre 2017, 21:23, par Vincent P.
Le passage du son w au son gw est un grand classique de la phonétique romane, avec notamment le cas connu de "goèy", variante de "oèy", du latin hodie "aujourd’hui". Mais c’est à l’initiale, et pour compléter la théorie séduisante de Gaby, qui ne devait pas même savoir qu’il existait un toponyme Naouas dans les environs, il convient de se pencher sur les modalités du passage de w à gw à l’intervocalique.
5. Nagouas, 30 décembre 2017, 23:13, par Joan-Pèir
Une autre indication, il se trouve qu’en Breton
"gwazh" veut dire ruisseau, mais aussi parf. canal,chenal, et lavoir.
gwazh-dour = cours d’eau.
La théorie de la lavandière n’est peut-être pas aussi naïve qu’il y paraît....
6. Nagouas, 31 décembre 2017, 21:20, par PJM
Nagouas : faut-il couper nag- + ou na + ?
C’est le problème bien connu du /w/ initial (latin ou germanique, voire aquitain...) initial : *eusk-, *uask-, basc-, guascon- / gascon-, latin uadum "gué", etc.
A l’intervocalique, pourquoi par une conservation de /gw/ ou un renforcement de l’articulation pour éviter l’usure complète (avant l’accent sur ’as) mais il faudrait une série d’exemples ou des doublets g / h ou g /w).
Le nom, qui n’est pas forcément très ancien, est rare, aussi on peut penser à un sobriquet (y a-t-il d’autres surnoms en na- ? n’a guaire... dans lesquels na- ne représenterait pas Na.
Un petit toponyme conservant un mot disparu ?
Bonne toute fin d’année.
7. Nagouas, 2 janvier 2018, 10:55, par Andriu
Las lagüas de Naviars, les lagunes de Nabias, dans "les contes populaires des Petites Landes"de Georgette Laporte-Castède.
Y a-t-il une évolution phonétique possible de Naviars à Nagouas ?