Voyons voir du côté de Toulouse si le caractère local des appellations est mieux respecté qu’à Bordeaux.
La ligne A, qui relie la rive gauche à la rive droite de la Garonne.
Mirail-Basso Cambo : plus local tu meurs. Remarquons que Mirail est une forme gasconne de ce qui serait en languedocien Miral (avec dépalatisation).
Dans les cartes anciennes, Basso Cambo est Bache Cambe, forme qui marque sa gasconnité effacée (encore qu’en languedocien, Basso devrait être Baysso). Sur le périph’, Basso Cambo est ... Basso Combo ...
Bellefontaine : c’est français mais c’est le nom du quartier.
Reynerie : appellation locale.
Mirail-Université : cf Basso-Cambo.
Bagatelle : appellation française mais passée en oc au 19ème siècle.
Mermoz : jurisprudence "les Grands Hommes", pour la station qui dessert La Faourette.
Fontaine-Lestang : appellation locale.
Arènes : appellation locale.
Patte-d’Oie : appellation française passée à l’oc au 19ème siècle pour figurer la toponymie urbaine.
Saint-Cyprien-République : au moins on indique le nom du quartier.
Esquirol : la place tire son nom d’un homme célèbre, mais au moins c’est une personnalité locale.
Capitole : difficile de dire autrement.
Jean-Jaurès : ce sont les allées Jean-Jaurès, mais qu’il y en marre de Jean Jaurès !
MarengoSNCF : énigme. C’est la station qui dessert la gare Matabiau !
Jolimont : appellation française contemporaine de l’urbanisation du quartier. Mais c’est local.
Roseraie : idem.
Argoulets : appellation locale d’oc.
Balma-Gramont : idem.
Bref, sur la ligne A, Toulouse est autrement plus respectueuse de son passé, en nommant les stations en conformité avec les quartiers que les stations desservent, et sans avoir peur de noms typés comme Basso Cambo ou Argoulets.

Caractère local des appellations : Toulouse mieux que Bordeaux Vincent.P