Virade trans-Gascogne #3 Béarn

- Tederic MERGER


Virade trans-Gascogne #2 Marignac-Lasclares, le Fousseret, Blajan

Après une interruption due à la nuit, qui a commencé pour nous vers Lannemezan, et à l’amassade de Région Gascogne Prospective qui avait lieu le lendemain matin à Pau, notre virade a repris dans la plaine de Pau, mais vite contrariée par la pluie.

Assat et Rontignon

Assat - au début de la rue de Bayne, par temps de pluie (2024)
Assat - au début de la rue de Bayne, par temps de pluie (2024)
La poste d'Assat
La poste d’Assat
Un graphisme qui doit être "art déco".
Photo Vincent P.


(Assat)
Chemin de Cébérou


Assat

Hélas, le Cadastre napoléonien ne donne guère de toponymes pour la commune d’Assat ; c’est frustrant ! donc, pas possible de trouver une attestation ancienne pour ce chemin de Cébérou par exemple...

Rontignon / Hrontinhon


(Rontignon / Hrontinhon)
Las Caïres

Donc (à cause de la pluie, pas du cadastre), retour précipité vers Pau : le Hédas, et la libreria-estanquet "Aqueras Montanhas" de "la Ciutat", puis promenade dans le centre de Pau, et l’animation qu’on y devine un samedi après-midi avant les Fêtes...

Dimenge : en avant entau Bearn deus Gaves !
Labastide-Villefranche

Vielafranca
Prononcer "Bieulefranque" en pays negue...


"Labastide-Villefranche" : presque un pléonasme, puisque ces bastides étaient des villes franches, non ?
Selon Wikipédia, les premières attestations étaient des variantes de Bielefranque, sans "Labastide".
Une création coloniale dans un parçan à moitié basque ?
Le Cadastre napoléonien montre peu de traces de toponymie basque, sauf Lauhire, Lauhixe, Ordios (repéré depuis longtemps par Vincent P. comme vasco-aquitain)...

Labastide-Villefranche apparait donc bien comme un confin du Béarn, en contraste avec Arancou la voisine, considérée, elle, comme navarraise, bien que gasconophone pendant les siècles qui ont suivi le Moyen âge.
Le découpage récent confirme cette différence d’appartenance : Labastide-Villefranche est dans la Communauté de communes du Béarn des Gaves, quand Arancou est englobée dans la Communauté d’agglomération du Pays Basque.

Cette différence s’inscrit :
 dans la signalisation : ici à Labastide-Villefranche, pas de symbolique plurilingue qui s’exprimerait par des plaques de rue français-béarnais, contrairement au Pays basque voisin avec ses plaques trilingues français-gascon-basque ;
 et même, subtilement, dans le paysage bâti : ici moins de blancheur que côté basque, même quand les formes de base sont plus vasconnes que béarnaises.
 

(Labastide-Villefranche)
Rue de Darré

(Labastide-Villefranche)
Rue de Devant

(Labastide-Villefranche)
Carrérotte

(Labastide-Villefranche)
Rue Cayrahourcq

 

La baguette Herriko

Pourtant, influence frontalière, ou plutôt rayonnement basque non réciproque (voit-on des baguettes "Locau" faites de farine béarnaise, dans des boulangeries basques ?), la boulangerie de Labastide-Villefranche vend la baguette Herriko (herriko = local, en basque).
« Agriculteurs, meuniers et boulangers du Pays-Basque ont relancé il y 10 ans une production de blé que la culture de maïs avait supplanté depuis 50 ans. »
Herriko, renaissance de la baguette basque [1]

S’il n’y a pas la même démarche à l’échelle béarnaise (à vérifier), il y a au moins un groupement régional qui fonctionne de fait sur le triangle gascon, le Moulin Régional Gers Farine, qui parle de "locavore" (et de "Sud-Ouest !)... mais les terroirs qu’il concerne sont peut-être plus favorables à la culture du blé, et ne l’avaient jamais délaissée... Moulin régional Gers Farine
Virade trans-Gascogne #4 Pays charnégou / País sharnego

Notes

[1La partie n’était pas gagnée : les rendements en blé sont, c’est une moyenne, de 50 quintaux à l’hectare en Pays basque, loin de ceux du Gers, du Lot et Garonne et de Poitou-Charentes. Il faut donc garantir un prix d’achat à l’agriculteur suffisamment attractif pour le convaincre de consacrer quelques hectares au blé. Au prix mondial à la tonne c’est impossible : « Nous avons tous consenti un effort sur nos marges car sans producteur pas de blé basque », se souvient Philippe Bégards qui insiste sur la primauté de la démarche collective locale. Pour relancer cette filière les acteurs de la filière se sont entendus sur un cahier des charges raisonnée : « Pas d’insecticides, pas de glyphosate avant culture, un apport limité en azote », résume Emmanuel Recalde, agriculteur à Behasque-Lapiste, qui a rejoint la démarche il y a quelques années et qui cultive 10 hectares de blé chaque année.

Grans de sau


Un gran de sau ?

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