Pas une seule mention du terme de "gascon" Vincent.P

- Vincent P.

Sans oublier "A la fèsta" à la place de "A la hèsta".
Aux dernières nouvelles, Nérac était en Gascogne.

www.sudouest.fr—parcours-culturels-sur-l-occitan-et-le-patrimoine

Grans de sau

  • Cette action occitaniste s’inscrit dans un cadre départemental, celui du "Lot-et-Garonne".
    J’observe depuis longtemps que, dans ce cadre, la spécificité gasconne, légèrement minoritaire si on répartit la population selon le critère gascon/languedocien à la date de 1900, est considérée comme subalterne.
    Cette attitude, apparemment partagée par les occitanistes gascons du département, est confortée par l’orientation générale de l’occitanisme, accentuée ces derniers temps, vers un occitan référentiel à base de languedocien.
    Je remarque en particulier que les occitanistes de la partie guyennaise du Lot-et-Garonne ne précisent jamais que leur occitan est du languedocien, et "guyennais" encore moins.
    Il pensent probablement que ça n’a pas grande importance, ou que ça compliquerait trop leur tâche.
    Du coup, on a pu lire dans la page occitane du magazine du Département un conte qui se passe à Pompogne, au sud de Casteljaloux, rédigé en languedocien.
    Ou des exhortations à "viure al païs" sur des professions de foi occitanistes, là où les gens auraient attendu quelque chose comme "bioué aou païs"...
    Ils utilisent le terme "occitan" tout court, et mettent sous l’étiquette un contenu languedocien, sans penser qu’établir une équivalence entre "occitan" et "languedocien" conduit logiquement à exclure le gascon du domaine occitan !
    On retombe là dans le débat de fond sur l’occitanisme, qui court dans d’autres grans de sau.
    Gasconha.com ne peut pas esquiver ce débat.
    En même temps, il faut faire bouger les lignes autrement, en rendant la Gascogne attractive, en créant une dynamique gasconne.
    Un autre angle d’attaque, c’est de combattre l’institution départementale en général, et de contester les contours des régions qui en découlent.
    Je m’y essaye parfois, tout en connaissant le poids culturel des départements, et donc le caractère iconoclaste de la démarche.
    Un autre angle d’attaque encore, c’est de promouvoir une identité guyennaise forte comme pendant à l’identité gasconne. Il y aurait des matériaux lingüistiques et historiques.
    Mais je ne suis pas forcément bien placé, habiter en lisière de Guyenne ne doit pas suffire, et on ne peut pas être au four et au moulin !

  • On fera comment dans 10-15 ans quand les rares enfants sensibilisés aujourd’hui l’auront été sans peut-être jamais avoir entendu le terme de "gascon", ou alors comme synonyme de gersois ? Je ne comprends pas ce que l’occitanisme a à gagner dans tout ça.

    Pour ce qui est du Lot-et-Garonne, je pense qu’il faut peut-être entériner que la situation est ancienne (elle date des Nitiobriges et l’Agenais, qui en est l’héritier, a toujours été bicéphale) et proposer le renouveau de l’identité guyennaise dans le projet gascon.
    C’est que l’Agenais est bien problématique : depuis Cahors, on sent bien que l’on entre ailleurs vers Fumel. Que reste-t-il de la culture vernaculaire en Agenais guyennais de toute façon ?

  • à ce propos, je suis rentré quelques jours en Chalosse pour Pâques, et j’ai pu feuilleter les revues éditées par les Conseil Régional et Conseil Départemental :
    pour les Landes, on a une page Gascon, pour l’Aquitaine une page Occitan....

  • Adixatz,

    Quiò, que ves ic aví dit. Ací en les Lanas, lo mòt GASCON qu’es hòrt utilisat mès "occitan" quasi enlòc. Que’n sui hòrt contènt. Lo felibritge tabé com l’occitanisme ne s’i escadonn pas jamèi a nòste.


Un gran de sau ?

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