Le bearnais est un mélange de basque et de gascon Remy boy

Le bonjour.

Vôtre site ma foi est très important et je le trouve très bien fait :)

Toute fois le bearnais que je suis ne vois pas le nom de cansons dé bearn inscrit là ou cela devrait, car le bearnais est un mélange de basque et de gascon et non pas du gascon uniquement même si la langue est proche et que l’on se comprend facilement :)
Après c’est qu’un détail, je vous l’avoue :)

bonne journée à vous

P.-S.

D’abord merci pour votre appréciation !
A quelle inscription de "cansons dé bearn" sur Gasconha.com faites-vous allusion ?

Sur la place du béarnais par rapport au gascon :
Pour Gasconha.com et la plupart des lingüistes, le béarnais fait partie de l’ensemble lingüistique gascon.
Si on affine, tout en restant simple, le béarnais, le bigourdan, le chalossais... ont même un degré de gasconnité supérieur au gascon parlé en Armagnac, en Bazadais ou en Lomagne, justement parce que le fond aquitano-pyrénéo-vascon (commun, parait-il, avec le basque) reste plus sensible dès qu’on se rapproche des Pyrénées et du Pays basque.
Voir l’article controversé sur le degré de gasconnité.

Grans de sau

  • Hormis les évidents parlers d’Aspe et du Barétous, voire ceux de l’Orthézie du fait du vocalisme qui annonce l’ouest-gascon, les parlers gascons du Béarn ne sont pas vraiment un conservatoire de vieux traits qui pourraient les rapprocher du basque.
    Il faut plutôt aller dans les hautes vallées des Pyrénées centrales pour cela.

    Je ne crois pas non plus que le Béarn soit la plus basque des régions gasconnes.
    Pour cela, Orthe ou les pays landais côtiers conviennent mieux.
    Mais d’une certaine manière, le Béarn relève d’un autre sous-univers : avec la Soule disons et les voisins roncalais et aragonais, le Béarn s’inscrit déjà dans un ensemble pyrénéen plus qu’atlantique (ce que l’on peut deviner de l’ancienne langue basque du Béarn, c’est qu’elle devait se rapprocher plutôt du souletin) et la tension entre est-gascon et ouest-gascon me semble une résurgence de ce dilemme.
    Et plus au loin, c’est toute l’Histoire de la Gascogne entre trois pôles, le basque, le bordelais et le toulousain.

  • Et encore un cliché qui a la vie dure, UN !
    C’est dingueuh ce que l’imagerie populaire béarnaise charroie comme faussetés, imprécisions, voire contre-vérités quant à l’histoire et à la langue béarnaise.
    À croire que la fameuse transmission orale pyrénéenne et gasconne a eu un raté, un mauvais hoquet proche du renvoi quand "nouste henric" est devenu Henri IV de France et de Navarre...
    Le fait que le béarnais fut ’plus’ écrit, et plus longtemps que les autres variantes de gascon a-t-il joué ?
    Le tout souvent accompagné d’un léger dédain ou mépris poli envers le reste de la Gascogne, agrémenté d’une jalousie forte envers les Basques, leur pays et leurs langues, suivi d’un revirement certain depuis la fin du XXe siècle face à leurs succès pour conserver leur identité.
    Les Anciens disent même que les Béarnais avaient peur des Basques.
    Merci à Vincent P. de rester impartial et de rétablir souvent le cap (que dis-je la péninsule ?) lors de ses interventions.

  • Enfin bon, l’imagerie populaire béarnaise, il n’en reste pas grand chose non plus...
    Je ne crois pas que nous gagnerons non plus à accabler le peu qu’il reste de petit patriotisme en Béarn.
    Cela disparaît très vite ces choses-là.

  • Je ne sais s’il en reste grand chose ou pas effectivement mais il est un fait aussi qu’elle revient au grand galop à chaque fois que je cause avec un/e Béarnais/e !

  • L’identité béarnaise n’est plus qu’un miroir grossissant des succès identitaires basques dans la mesure où c’est un chauvinisme de réaction (aiguillé par l’occitanisme officiel, ce qui nous rend complètement ridicules aux yeux de nos voisins parce qu’incapables d’articuler un discours simple d’appartenance territoriale).
    S’il y a bien une identité en train de crever, c’est la béarnaise et sans être paranoïaque, le discours moralisateur occitaniste en est la principale cause, lui qui préfère l’exaltation puérile et romantique "des Pyrénées aux Alpes" à l’amour raisonné de la petite patrie.
    Dès lors, le béarnisme se retrouve entre les mains d’organisations qui produisent des choses intéressantes, mais qui sont désespérantes d’atrophie intellectuelle, en particulier dans la négation même du fait gascon.
    Le crime de l’occitanisme, c’est réellement d’avoir pris en otage le Béarn pour en faire le poste avancé de sa lutte (une vraie galéjade que la place disproportionnée du Béarn dans le combat occitan).
    Ils ont confisqué la parole sur le Béarn et au fond, l’Occitanie qu’ils vendent est une béarnisation pathétique du Sud de la France.
    In fine je ne crois donc pas que le problème soit la fierté béarnaise qui bien utilisée aurait pu être le moteur d’un renouveau gascon (après tout, ce n’était qu’un avatar d’âme paysanne) mais bien plus ce qu’en ont fait les occitanistes.

  • Je ne suis pas certain de capter toutes les nuances du discours ci-dessus (notamment : "l’Occitanie qu’ils vendent est une béarnisation pathétique du Sud de la France") mais je suis sûr de vouloir me démarquer totalement de la conclusion : pour moi défendre le peu d’identité gasconne résiduelle voire la faire connaître pour ne pas qu’on l’oublie définitivement ne peut reposer sur une identité bancale ou mensongère, que sont pour moi occitanisme et béarnisme.
    Il est tout simplement nécessaire de recadrer les territoires et leurs identités.
    La Gascogne mérite mieux que d’être une simple province occitane et le gascon plus qu’un dialecte.
    J’en suis convaincu et les arguments sont irréfutables, je ne vais pas les reproduire une fois de plus ici, qu’ils soient historiques, linguistiques ou culturels.

    Par contre le Béarn mérite aussi d’être remis à sa place comme Pays à part entière et intégrante de la Gascogne, ni plus ni moins.
    Même si ce Pays historique n’a pas un territoire administratif reconnu (tel que les Landes, ou la Bigorre avec le 65) il tire mieux son épingle du jeu que d’autres grâce à la Préfecture paloise, chance que n’ont pas Comminges, Couserans ou Lomagne).
    Il faut discuter en tête-à-tête avec tous ces acteurs occitanistes ou autres pour comprendre qu’en fin de compte leurs conceptions ne sont pas si éloignées que cela, mais que leurs prises de positions initiales les pénalisent définitivement ; le prêt-à-penser et la boîte à outil fournie avec fait le reste.
    Restent les intérêts personnels, amitiés et inimitiés humaines, souvent minables et les suiveurs aveugles qui ne veulent pas penser mais sont pourtant sincères.
    Quand au renouveau gascon, il faut bien entendu qu’il prenne en compte cette fierté béarnaise, mais ne peut se payer le luxe de trop s’éloigner des élites universitaires bordelaises et toulousaines, ou de leurs étudiants, ainsi que de leur masse populaire, ce qui semble malheureusement le cas aujourd’hui.
    "L’avatar d’âme paysanne" en question est tout prêt à endosser l’identité gasconne ou locale car les ruraux n’ont jamais oublié ce qu’ils sont ni qui ils sont et si on leur présente des formules occitanes éloignées de ce qu’ils sont, ils la dédaigneront comme ce fut le cas depuis les années 70.
    Le défi serait donc plutôt de réunir têtes pensantes et cœurs vaillants...
    Les classes moyennes urbaines se soucient principalement de leur confort et ne voient pas plus loin que leur propre reproduction quand ils n’ont pas honte de leur identité d’origine, s’ils en ont une.

  • Je ne crois pas avoir conclu que le béarnisme et l’occitanisme étaient les voies à suivre, seulement qu’il est inutile d’accabler le patriotisme béarnais - plutôt ce qu’il en reste - comme source des maux gascons.
    Il revient aux seuls Béarnais d’avoir su maintenir mieux que leurs voisins gascons une certaine fidélité à leur petite patrie (et au delà du chauvinisme en réaction aux Basques, on touche là aussi à ce qu’on pourrait appeler l’âme des peuples, ou en des termes moins pédants la sociologie : c’est un fait que les Béarnais sont en moyenne plus conservateurs, plus arrogants).
    Du moins, comme je l’exprimais, c’était vrai jusqu’à récemment, avant que les occitanistes n’emportent des batailles d’image décisives (dernier exemple en date : les fêtes de Lasseube sont sous le signe de la croix occitane).
    Je ne nierai pas la collusion des intérêts béarnistes et occitanistes au sujet de la négation de la Gascogne (ni même les liens étroits à l’origine de l’occitanisme orthézien avec le béarnisme) mais alors que pour le mouvement occitaniste, empêcher l’émergence d’une Gascogne cohérente et fière d’elle est une nécessité, pour les béarnistes c’est une simple fioriture pas vraiment désirée au fond. D’un côté la Gascogne est combattue, de l’autre elle est seulement méprisée dans une optique de guerre de clochers.

    Ainsi pour peu qu’elle soit bien utilisée, la fierté béarnaise peut être le moteur du renouveau des identités bigourdane ou landaise (je ne suis pas vraiment d’accord sur les Landes départementales comme entité cohérente mais bon) un peu comme dans le mouvement occitaniste pour lequel le Béarn est comme un eldorado où s’expérimente in situ l’idéologie occitane.
    Il n’y a rien à craindre du Béarn autre chose que des bouffées de nostalgie patriotique de plus en plus rares à mesure qu’il se normalise sur un modèle français.

  • Je vais écrire quelque chose d’affreux : la vie m’a appris à me méfier des Béarnais/es, dans des circonstances diverses et impliquant des gens très différents.
    Je reste donc sur le qui-vive quand ils sont impliqués.
    Dès que je baisse la garde, je me retrouve dans le pétrin. Cela n’étant pas dans ma nature ni mes idéaux de juger les gens a priori, je souhaite un jour être démenti.
    Navré.

  • Navré de quoi ? Il ne faut pas l’être, il y a beaucoup de vrai dans ce que tu dis (même si c’est grossi par des différends personnels).
    Les Béarnais sont en effet des maquignons dans l’âme.
    Personnellement, la méchanceté béarnaise me réjouit assez (je crois qu’il suffit d’entendre l’accent béarnais pour s’en faire une idée), d’une part parce qu’elle est à la base de toutes ces histoires hilarantes de paysans qui font mon délice, d’autre part parce que je ne peux m’empêcher d’y voir un maintien de l’ancien monde.
    Pour parler franc, les Bigourdans sont en moyenne beaucoup plus sympathiques et francs (dans ma famille, ceux de Bigorre ou des confins étaient des gens extraordinaires et bons), ils ont également moins de caractère (les proverbes anciens étaient tout de même basés sur des faits tangibles : "Biarnés, faus e cortés", c’est vrai ainsi que "les Béarnais parlent trois langues : le béarnais, le français et le sous-entendu").
    Je pense que les Landais de la lande auraient à dire sur les Chalossais qui sont au fond leurs Béarnais à eux. La raison c’est que Béarn et Chalosse sont de tout temps des terres opulentes qui ont engendré une paysannerie mesquine, à cheval sur ses privilèges (d’où le foralisme, d’où le légitimisme béarnisant, d’où aussi l’existence d’un Etat indépendant jusqu’en 1620, les Basques de la CAV ressentent la même chose à l’égard des Navarrais).

    Il y ainsi un monde entre l’idéalisme basque, presque fanatique, et le cynisme béarnais, étouffant pour qui y vit.
    On dit souvent qu’en plantant son maïs, le Basque dit "cela a poussé l’an dernier, cela poussera cette année", le Béarnais préfère le mode de la complainte désabusée, le stress comme moteur de la vie "Ah cette année, on n’aura rien".
    Je crois que tout cela va plus loin que des discussions de bars, on touche à la résurgence de psychès nationales. Tout cela évidemment disparait.

  • Navré d’avoir à faire ce genre de remarque, qui implique du ressenti personnel mais qui est partagé par de nombreux Gascons hors Chalosse, Béarn et Vic-Bilh (et parfois en vallées d’Aspe et d’Ossau mêmes vis à vis des Palois et Orthéziens) ainsi que par les Basques.
    Ceci étant, le débat devient vite stérile.
    Nous n’avons pas les mêmes définitions.
    Ce qui est nommé "cynisme" ici est pour moi de la fausse modestie et ainsi de suite.
    L’échange fut cependant instructif.
    Donc merci, mais navré, néanmoins.

  • Bonjour.
    "Dédain ou mépris", "jalousie forte", méfiance envers les Béarnais/es, "méchanceté", "cynisme étouffant", fourberie...
    N’en jetez plus ! Manquait pourtant encore à ce descriptif flatteur "mangeurs d’enfants" ou "pilleurs de tombes".
    N’étant ni linguiste, ni sociologue, je me bornerai simplement à exprimer ici ma surprise (vous l’aurez peut-être compris, je fais partie de ce rebut de l’Humanité) face à de telles diatribes, à mon sens aussi infondées (car généralisatrices) que déplacées sur un site où, jusqu’à ce jour,
    je prenais un relatif plaisir à venir naviguer. Alors, certes, nuancerez-vous peut-être le propos en
    expliquant qu’il vise exclusivement les béarno-béarnisant ou les traîtres passés à la solde des occitanistes... Il n’empêche
    que les relents de vos discours sont particulièrement nauséabonds.
    Enfin... sans doute ces quelques lignes trouveront-elles une explication dans l’intolérance et l’étroitesse d’esprit inhérentes à mon prétendu "béarnisme".
    Cordialement

  • <<(...)les relents de vos discours sont particulièrement nauséabonds. >>
    Genre de périphrase toute faite qui n’a aucun sens, si ce n’est le cliché euphémistique qui s’y cache.
    Il suffit de relire l’échange en contexte ainsi que d’autres échanges entre les interlocuteurs en présence pour comprendre et constater qu’il n’y a rien de fasciste ni de raciste dans les propos tenus.
    Les différents intervenants sont eux-même parties prenantes, ont le courage de leurs opinions et essaient de les exposer clairement, en aucun cas ils n’ont à en avoir honte malgré le miroir déformant que vous tendez.
    On culpabilise tellement la pensée et le ressenti individuel et humain que personne n’ose plus les exprimer, si ce n’est sous forme de vagues formules soi-disant bien pensantes, de la pensée prémachée par les manipulateurs de haut vol, bien plus néfastes à la libre pensée et au progrès humain que nos échanges empreints de sincérité et de volonté de se connaître mutuellement afin d’avancer et progresser.
    Par contre votre intervention mériterait d’être autrement mieux argumentée afin d’être prise en considération. Accumuler les lieux communs et le prêt-à-penser que je vous laisse le soin de qualifier peut difficilement servir votre point de vue ou réaction ; ni susciter l’émulation à la pensée nécessaire au débat.
    Nulle diatribe n’avait abouti à la conlusion, que vous portez faussement naïvement, que les Béarnais seraient, je vous cite "le rebut de l’humanité".
    Je vous laisse enfin le soin d’auto-qualifier l’attitude que soutend la formule "sur un site où, jusqu’à ce jour,
    je prenais un relatif plaisir à venir naviguer." et le manque de respect du webmestre et des différents contributeurs du site de les soumettre à un aussi minable chantage consumériste.

  • Adishatz a tots
    L’animosité de vos lecteurs gascons ou basques vient du fait que le Béarn c’est agrandi au cour des siecles sur le dos de ses malheureux voisins, quand a vous gascons vous m’avaient l’air de ne pas avoir toujours digérés votre humiliante défaite de Launac et pourtant cela date...

    Oui nous sommes fier, nous avons de bonne raison de l’etre, nos ancetres nous ont legués un pays Libre, avec une culture originale, des traditions propres et une histoire glorieuse.

    Votre jalousie vient elle du fait que vous ne puissiez en dire autant soumis que vous etes a vos différents occupants.

    Aujourd’hui vos reproches se tournent vers notre alliance occitane pour le developpement linguistique, nous avons plus d’affinité et de respect pour le mouvement occitant qui se bat a nos cotés depuis de nombreuses années que pour une gascogne francisé a l’image de sa capitale bordeaux ou de sa region depourvu d’identité.

    Quand a nous que cela ne vous deplaise nous prosperons toujours et encore.

    Toquey, si gauses

  • Quelle justesse dans le diagnostic de lou aner, meme si je suis un vasconiste dans l’ame, n’en deplaise aux anti- bearnais trop nombreux ici.

    Mr Vincent Poudampa dit que les bearnais sont des maquignons dans l’ame, des minables, et casse tout ce qui releve du Bearn dans 99% de ses interventions. A l’ecouter, on se demande comment un endroit sans aucune identité puisse a ce point se distinguer par sa médiocrité....

    Et mr Lartigue dit qu’ils sont sans couilles et sans panache, mais il est bien caché dans son trou landais bien sur....Et Txatti dit qu’ il a appris a se méfier des bearnais... Non mais vous vous arrêtez quand ?

    Vous croyez vous cacher derriere une soi disant deception de ce qu’est devenu la Gascogne pour casser du sucre sur ce petit pays, par pure jalousie ?

    Parlons unité, arretons ces divisions stériles.

  • Onze ans après l’échange ci-dessus, cher Un Vascon, vous cherchez à réveiller de petites plaies cicatrisées depuis bien longtemps entre les contributeurs auxquels vous répondez ! Interlocuteurs qui ont du reste d’excellents rapports et dont un d’entre eux est ...béarnais pur jus !
    Allez, passons à autre chose, à du constructif, voulez-vous ? Parlez nous plutôt du Béarn d’aujourd’hui qui a encore plein de choses à faire valoir !

  • Puisque mon nom est cité.

    Cher Vascon (Joseph ?). Depuis 2009, vous avez la rancune tenace !

    Ou alors on a appuyé là où ça fait mal avec MM. Poudampa (qui est pur béarnais soit dit en passant) et M. Txatti ?

    Je ne sais plus où j’ai écrit ce que vous me faites écrire, je ne m’en souviens même plus d’ailleurs. Mais en tout cas si je l’ai écrit et que vous savez que c’est moi c’est justement parce que je ne l’ai pas écrit sous couvert d’anonymat, comme vous.
    Donc je ne sais pas qui se cache mais ce n’est a priori pas moi. Je suis dans le bottin et mon adresse est 972 rue des Biganons, 40600 Biscarrosse, si vous voulez que nous parlions de la Vasconie, ce que je ferai avec grand plaisir.

    Vous savez, pas nécessaire de vous cacher derrière un pseudo, personne ne vous veut du mal ni ne va venir vous agresser.

    Je n’ai pas de problème particulier avec les Béarnais en général et ceux que je connais sont plutôt sympathiques (j’ai encore assez récemment passé une journée avec quelques uns début juillet), seulement avec certains arrogants et vaniteux qui se prennent pour je ne sais quoi et qui font toujours preuve d’un grand mépris envers les Gascons (sans parler de la haine anti basque commune chez les mêmes) alors que la situation en Béarn n’est tout de même pas extraordinairement enthousiasmante, pour employer un euphémisme.

    Ou bien ça a beaucoup changé et vous êtes sur le point de reconquérir votre indépendance ?

    Quand aux diviseurs, que dire de ceux qui disent et écrivent que le béarnais est une langue distincte du gascon ?

    Bon, on ne s’embrasse pas à cause du COVID.

  • D’etre soi disant un bearnais "pur jus", selon votre expression, cela autorise t’il mr Poudampa a sans cesse critiquer le Bearn, et meme a dire "qu’il faut le quitter pour réussir sa vie" ?

    Mr. Poudampa se sent "particulièrement instruit a faire le proces des Bearnais" , mais personne ne lui a rien demandé. Ici, il n’est pas connu, ni chez les uns ni chez les autres. Et nous ne sommes pas un defouloir. Donc, pur jus ou pas, la n’est pas la question.

    Il faut bien assumer ce que l’on ecrit mr. Lartigue, la verve anti-Bearn est bien presente sur Gasconha, et elle l’est dans vos propos. Je n’ai rien lu au sujet des Basques qui ne soit comparable a ce qui est ecrit au sujet des Bearnais sur ces forums.

    Ceci dit, je n’ai rien non plus contre vous, et je vous salue respectueusement. C’est deja bien de partager les memes passions, malgré quelques discordances.

    Enfin, personnellement, je ne pense pas que nos langues soient différentes, mais laissez donc au Bearn la singularité de son Histoire.

    C’est donc si dur d’accepter que le Bearn soit le plus affirmé des pays gascons, et fasse cavalier seul ? Ou de pardonner qu’il soit la porte d’entrée des occitanistes ?

  • Nous pouvons vous rassurer, cher Un Vascon:il n’y a pas de " verve anti-Béarn"chez Gasconha.com(pourquoi nous tirerions-nous une balle dans le pied ?). Mais nous nous réservons ici ou là de faire d’éventuelles critiques à tel ou tel (Béarnais ou pas) des artisans de la résistance culturelle en pays gascons ( pour leur donner un nom générique les rassemblant tous). Et à l’occasion de critiquer aussi ,s’il le faut,nos voisins et amis basques (ça nous arrive et a dû vous échapper).Mais c’est vraiment du positif que nous essayons le plus souvent de faire valoir.
    Du reste faites un petit voyage dans nos archives ,plus riches peut-être que vous ne le croyez en échanges de toutes sortes,le plus souvent sereins.

  • Le plus affirmé des pays gascons est bien loin d’être le Béarn, où bien dans vos rêves. Tout ça c’est du passé, comme partout ailleurs ou presque. Le Val d’Aran, par exemple, le devance de bien loin en matière d’affirmation de l’identité et certaines vallées Bigourdanes ou Commingeoises sont autrement plus typées que la plaine de Pau, par exemple, qui est plus proche de Bazas ou d’Hagetmau que d’Accous. Et que dire de Garlin ?
    Ensuite et enfin, si j’ai pu avoir la dent dure avec certains Béarnais à une époque, c’était uniquement pour répondre au mépris que j’ai ressenti de leur part à certaines occasions, et qui me semble très loin d’être justifié tant la situation identitaire et linguistique du Béarn me semble au moins aussi catastrophique que dans le reste de la Gascogne. Je ne vois pas de différence entre l’agglomération paloise et la bordelaise en matière d’acculturation et la campagne bazadaise, par exemple, n’a rien a envier au Béarn plus rural. Ainsi mes petites piques de l’époque n’étaient que la réponse du pâtre landais à la pastourelle béarnaise.
    Etre méprisé par un Basque, soit, ils ont de quoi nous regarder de haut et, comme ils se moquent de ce qu’on peut penser d’eux, ils ne s’en privent pas. Mais par un Béarnais, ou autre d’ailleurs en Gascogne,quand on connaît la situation identitaire du Béarn et du reste, c’est assez pénible et/ou risible pour ceux qui ont le sens de l’humour.
    Mais on ne va pas rouvrir un interminable et inutile fil de discussion qui sera, de toute manière, un dialogue de sourds.
    Alors je botte en touche et retourne me cacher dans mes pins.

  • Mr Lartigue, mais enfin.... Comment pouvez vous argumenter ce que vous avancez ?

    Que ce soit par la mouvance occitaniste certes, mais le nombre de calendretas et d’enseignements bilingues est il comparable entre Bazas et le Bearn ? Soyons serieux.

    Et l’affirmation territoriale ? Trouvez vous un drapeau, on en reparlera. Vous luttez poue trouver deux ou trois signes gascons par chez vous, ils abondent ici, et si ce n’est pas la Biscaye ou la Catalogne certes, mais question presence de langue, associations culturelles, patrimoines, cadre de vie, dites moi un territoire plus affirmé (sans parler du Val d’aran, la je trouve que vous cherchez un peu loin) ? Non, selon vous, tout ceci n’est pas a considérer. Vous valorisez le Comminges, mais jamais le Bearn, ca vous ecoecherait.

    Et vos comparaisons en matiere d’acculturation ?

    Allez comparer les vallees bearnaises et Anglet, Hendaye ou St piere d’irube (oui je parle bien de vos heros).
    Ou encore le Hedas a Pau et le centre de Bordeaux.

    Et oui on vit plus gascon a Aramits ou Laruns qu’a Biscarosse, est ce un drame ?

    Votre aveuglement vous tourne sans cesse vers nos voisins, mais si vous accepteriez que le Bearn soit a la Gascogne ce que la Biscaye fut au Pays Basque, vous seriez bien plus realiste et moins blotti dans votre idealisme déçu.

    Vous et votre ami Vinvcent n’avaient de cesse de réduire tout ce qui est bearnais, a tel point que c’en est absurde.

    Relisez vous, c’est flagrant.

  • Si je critique certaines litanies de Vincent P. au sujet du Bearn, je ne peux que me rallier à nombre de ses analyses, fournies et pertinentes. Cela demeure un plaisir de vou slire, monsieur. Par exemple, au sujet de l’ikastola du Boucau :

    "On peut faire le constat suivant, non sans cynisme : les cultures minoritaires, quand elles deviennent majoritaires dans un ensemble donné, ont souvent aussi peu d’égard pour les cultures devenues minoritaires au sein dudit ensemble qu’en avait à leur endroit la culture nationale qui les opprimait."

    Ou à propos du rôle que pourrait avoir le Béarn en Gascogne :

    "Il revient aux seuls Béarnais d’avoir su maintenir mieux que leurs voisins gascons une certaine fidélité à leur petite patrie (et au delà du chauvinisme en réaction aux Basques, on touche là aussi à ce qu’on pourrait appeler l’âme des peuples, ou en des termes moins pédants la sociologie : c’est un fait que les Béarnais sont en moyenne plus conservateurs, plus arrogants)".

    "Ainsi pour peu qu’elle soit bien utilisée, la fierté béarnaise peut être le moteur du renouveau des identités bigourdane ou landaise (..) un peu comme dans le mouvement occitaniste pour lequel le Béarn est comme un eldorado où s’expérimente in situ l’idéologie occitane."

    Que dire de plus ? Sur ces points je suis tout à fait d’accord.

    Comment faire ce rapprochement gascon, et se débarasser de l’occitanisme, sans se faire manger par d’autres minorités ?
    Rallier les forces vives du Bearn à un projet gascon, mais pas l’accabler par jalousie, ou aller tatilloner pour savoir si telle vallée ou telle ville est plus gasconne ou pas. Le Bearn est le seul territoire un peu cohérent, et c’est sans doute une des dernieres chances : centrer la Gascogne sur le Bearn, et non sur sa polarisation classique Bordeaux (c’est fini)-Toulouse(occitan)-Bayonne(basque).
    Et après on parlera Vasconnie, en parler avant n’a pas de sens.

    Mr Lartigue, vous m’avez laisser une adresse, ça tombe bien je cherchais à me procurer votre livre, je ne le trouve que sur Amazon, ce serait dommage de passer par ces voleurs pour me le procurer. Est il possible de le trouver ailleurs ?

  • Pour le livre, c’est chez Per Noste. Pour le reste, toutes mes publications sont en ligne ici-même.

    Enfin pour le Béarn comme moteur (ce à quoi je ne crois pas une seule seconde), il faudra que les Béarnais (pas tous j’en conviens), cessent d’être condescendants voire méprisants à l’égard des Gascons et cessent de vouloir imposer le béarnais à tous les autres (de quel droit et en vertu de quel principe ?). Il faudra aussi que certains arrêtent de proclamer que le gascon et le béarnais sont deux langues différentes et que, enfin, quand l’enseignement du gascon se fait, ici où là, par des maîtres mal formés et endoctrinés, ce soit un pseudo-béarnais occitanisé qui soit enseigné du Médoc à Bayonne et de la côte aux portes de Toulouse.
    Vous savez Félix Arnaudin, en son temps, avait déjà noté ce mépris et cette condescendance. C’est en partie pour cela qu’il a toujours fui le Félibrige.

  • Entendu, merci. Le livre se trouve donc deja pas si loin , je vais me le procurer.

    Pour ma part il n’est ni question d’imposer le bearnais, ni de prétendre qu’ il soit différent du gascon. Mais permettez qu’on nomme cette langue ainsi, comme le faisait nos aieux, comme vous nommez le negue dans les Landes (en Gacogne que dis je).

    Le Bearnais, c’est du gascon, langue aquitano-romane, proche des langues d’oc mais l’Occitanie n’est qu’une chimère, qui contribue au declin du Gascon. Cependant, vu que le mouvement occitan est le seul a promouvoir la langue, et que c’est a travers ses reseaux que nous avons quelques milliers de jeunes néolocuteurs en Bearn, dont 600 en immersion complète, il est peut etre necessaire de reconnaitres leurs efforts et un certain succès ici, malgré ce problème majeure qu’est l’heritage du Felibre et la negation du fait gascon. Face a cette confusion general et a l’absence de dynamiques dans de nombreuses zones gasconnes, certains bearnais préfèrent faire route seul en attendant : chérir ce petit pays, qui a son histoire souveraine, ses dynamiques (en partie grace aux voisinage basque), ses oripeaux, ses metiers agropastoraux et ses equilibres sociaux (pas partout bien entendu).. bref, tout ce qui fait qu’ on est pas a Agen ou Libourne. A titre personnel, aucun mepris pour les lanusquets, ni les gascon d’Agen, mais penchons nous sur cette idée : si le Bearn doit etre un moteur, autant qu’ il le soit a la Gascogne qu’a l’Occitanie ou qu’ a lui tout seul.

    Mais, cher ami, vous ne croyez pas au Béarn comme moteur en Gascogne, mais a vous lire je dirais que vous ne croyez plus hélas à quelque moteur que ce soit ?

    Pouvez me citer ou me diriger les textes d’Arnaudin, si sévère a l’egard des Bearnais (ou des Felibres) ?

  • Pour ce qui est du (res)senti d’Arnaudin par rapport aux Félibres de l’Escole Gastou Febus, c’est dans les oeuvres complètes rééditées par le Parc Naturel des Landes de Gascogne (la correspondance notamment), dans les commentaires de Guy Latry je crois, ou de Joel Miro, je ne sais plus. C’est en creux. Arnaudin se méfiait d’eux car certains l’exhortaient, indirectement, à employer une autre langue que son parler "neugue" en lui faisant comprendre, toujours par allusions, que ce n’était pas assez distingué par rapport au splendide "béarnais". Ce n’était pas dit comme ça mais c’est ce que ça voulait dire. Donc, le tout ajouté à son caractère solitaire et sauvage, à son amour immodéré de la lande, de ses gens et de sa langue, ça ne l’a pas incité a nouer des relations très approfondies ni confraternelles avec des gens dont il avait perçu la duplicité. Quand on se sent méprisé, même si c’est un gentil mépris tendant plus vers la condescendance, on n’a pas très envie de tisser des liens.
    C’est encore ce qu’on ressent aujourd’hui, de la part de certains de vos compatriotes très dédaigneux, et il ne faut pas s’étonner qu’on n’ait pas envie de les fréquenter. D’autre part, il faudrait que vous cessiez définitivement de croire que tout se passe en Béarn, c’est tout bonnement faux et c’est encore témoigner une forme de mépris et/ou de méconnaissance par rapport au reste de la Gascogne. Vous savez, par exemple, le terme de Lanusquet que vous employez n’est pas forcément très valorisant. Il ne l’était pas en tout cas dans la bouche de ceux qui l’employaient. Mais je crois que vous n’avez pas pensé à mal en le faisant.
    Et enfin non, je ne crois plus à aucun moteur parce que, voyez-vous, cela fait 35 ans que je travaille (je n’avais pas 20 ans quand j’ai commencé), à mon modeste niveau, en faveur du gascon et cela fait trente cinq ans que je vois la situation se détériorer inexorablement et la langue, l’identité et la culture disparaître. Ce qui reste n’est qu’anecdotique, en Béarn comme ailleurs. Ce ne sont pas quelques groupes folkloriques ou quelques calandrons malhabiles qui suffiront à changer la donne. A moins d’un véritable sursaut national, assumé, résolu et sans concessions, je ne vois pas pas bien ce qui va advenir de bon si ce n’est le statu quo pseudo folklorique dans lequel nous sommes englués depuis si (trop) longtemps. Hors ce sursaut, je ne le vois vraiment pas venir et ce n’est pas la chocolatine qui va nous sauver.

  • suite et fin

    Vous voyez, il y a beaucoup de désillusion et de colère chez moi. Mais j’ai le droit d’être désillusionné et en colère parce que j’ai donné beaucoup de temps, de passion et d’énergie en pure perte puisque la situation est, en fait, bien pire qu’en 1985. Je pourrais vous dire tout ce que j’ai fait pendant toutes ces années (certains ici le savent), sans être béarnais pour autant. Ne serait-ce que le simple fait d’avoir transmis la langue à ma fille avec laquelle nous ne parlons jamais en français (sauf en présence d’étrangers, c’est à dire de non gasconophones, par politesse). En relisant ce fil de discussions, je peux vous affirmer que j’aurais pu écrire et signer tout ce qu’ont écrit V. Poudampa et Txatti. Ce qui est reproché à certains Béarnais (pas AUX Béarnais), c’est cette espèce de complexe de supériorité tout à fait injustifié et assez détestable. Si vous ne comprenez pas que ça génère de l’antipathie, alors vous n’êtes pas fin psychologue.
    Bon, je pense que j’ai tout dit et je vais mettre un terme à cet énième courriel, sans vouloir vous offenser en aucune façon. Cela fait tellement longtemps que je me promets de ne plus participer à ces échanges stériles et que je n’arrive pas à respecter cette résolution.

  • Sans chercher à essayer de conclure ce débat (qui n’est pas le premier du genre sur ce site,vous pouvez m’en croire, cher Un Vascon !), je ne peux que vous inciter à faire ce qui est en votre pouvoir, à votre échelle (que je ne connais pas) pour agir en faveur de la gasconité en Béarn.
    A cet égard, tout est dans le "transmettre", transmettre quand nous le pouvons, tout ce qui contribue, même modestement à la survie de la langue (si vous la parlez : lancer à chaque fois que ce n’est pas incongru des éléments de phrase, fût-ce un simple "Adixatz" en entrant ou sortant (surtout) d’un magasin, partager ce que vous connaissez de la culture et de l’histoire du Béarn autour de vous, rectifier les perceptions erronnées (du type "le béarnais et le gascon sont deux langues " ...), etc...
    Et peut-être encore bien plus que tout cela. J’aime par dessus tout la phrase de Guillaume le Taciturne : "il n’est pas nécéssaire de réussir pour persévérer"(Phippe Lartigue ne me contredira sans doute pas !)
    Adixatz doncas e a lèu !

  • Et puis vous savez, pour conclure, quand vous lisez le titre de ce fil, "le béarnais est un mélange de basque et de gascon", vous vous dites que c’est décidément inutile de s’acharner à écrire, publier etc... car certains n’impriment pas bien et n’imprimerons sans doute jamais, malgré toute la littérature qui est à leur disposition, comme jamais dans l’Histoire de l’humanité, facilement et gratuitement. Je ne sais pas pourquoi. Paresse intellectuelle ? Manque de curiosité ? Blocage ? Incapacité cognitive ? Confort de la certitude acquise et immuable ?
    Au bout d’un moment, ce n’est plus ni compréhensible ni même excusable et, pour ceux qui s’évertuent depuis des années et des années à promouvoir notre identité, c’est une envie irrépressible de passer à autre chose tellement c’est décourageant.
    Finalement, un peuple qui est réduit à ce niveau d’acculturation et de manque de conscience de soi, sans envie réelle de se réapproprier son identité, n’a que ce qu’il mérite.

    Ite missa est.
    Amen.

  • Bien entendu le terme de lanusquet ne se voulait en aucun cas méprisant mais plutot l’inverse.
    Je ne prétends pas que tout se passe en Bearn, mais pour reprendre les mots de Mr.Poudampa : "la fierté béarnaise qui bien utilisée aurait pu être le moteur d’un renouveau gascon ".
    Le conditionnel est un peu maheureux, je considère cette idée au futur.

    Le sud des Landes aussi propose des choses, et dans une moindre mesure les vallées centrales des Pyrenées, mais plus disparates. Et bien sur, un peu partout en Gascogne aussi, des voix s’élèvent ici et là. Je ne dis donc pas que tout moteur gascon vienne du Bearn, mais, questions de polarisation et de géographie, il me parait indéniable qu’il fait partie des provinces gasconnes dont l’affirmation est primordiale.

    Cela ne vous empeche pas, Mr Lartigue, de demeurer un dernier des Mohicans, et de n’êtres pas béarnais pour autant, comme vous le dites. Votre combat est honorable et à la mesure de votre déception. Si cela peut vous rassurer, dans ces choses là, quand on touche à l’identité collective, les fruits se récoltent souvent à titre posthume.
    Pensez à Mr.Detchepare et son apologie de 1545, alors que sa langue a décliné encore 4 siècles durant et que fut débattue encore au vingtimème la possibilité de l’écrire, tandis que lui était plongé dans l’anonymat. Les exemples sont infinis.

    Je vous rejoins quant à l’idée d’un véritable sursaut nécessiare, et mr GSG, ce que vous me dites est le minimum à faire, mais sns doute pas suffisant pour impulser une dynamique nouvelle.

    Il n’est pas nécessaire de réussir pour perserver, mais faut il aussi savoir passer la main. Je comprend désormais mieux Mr Lartigue, votre attrait pour le Pays basque, cela doit vous changer un peu les idées quan à la déception que vous ressentez à l’égard de votre travail en Gacsogne.

    Pourquoi ne pas s’interesser davantage à la Catalogne, qui a elle a connu les mêmes problématiques que la Gascogne à l’égard de l’occitanisme ? Comment les linguistes ont pu la définir, et engendré un sentiment d’apparenance territorial cohérent, ce que nous n’avons pas réussi à faire ?

  • Oui Philippe Lartigue a raison, il est urgent de changer le nom ridicule de ce fil de discussion ; voilà qui est fait, me concernant !
    Et, Un Vascon, il serait bon d’arrêter de s’ "’intéresser" aux autres (intérêt qui n’a d’avantage que de créer des sujets de friction la plupart du temps) et de nous intéresser fondamentalement à nous-mêmes, chacun dans ses moyens !
    Gérard Saint-Gaudens

  • Cher Gerard, j’avais deja changé le nom du fil. Je ne comprends pas votre injonction : comprendre ce qui se passe ailleurs n’est il pas nécessaire ?

    Mr. Lartigue parle d’un sursaut national, idée qui me parait cruciale, qui éviterait de se disperser en agissant chacun de son côté . Dire adixats en sortant des magasins, c’est bien, mais pour parler de defense culturelle il faut voir plus loin qu’une lutte consensuelle et depolitisée.

    Donc oui, se demander quels sont les ressorts qui ont permis a la Catalogne de passer d’une renaissance culturelle inoffenssive (dans le giron des langues d’oc) à un nationalisme, qui lui a permis d’affirmer sa langue et son territoire, est necessaire. Et se demander aussi pourquoi les Gascons en parlent si peu ici aussi.

  • Bonsoir Un Vascon :
    Tout simplement parce que chaque situation est unique et que celle d’aujourd’hui est la résultante de plusieurs siècles d’histoires spécifiques.
    pour faire court s’agissant de la comparaison entre Catalogne et Gascogne :
     la Gascogne n’est plus une entité sui generis au plan politique depuis 1032 alors que la Catalogne resta un corps séparé au sein de la Couronne d’Aragon puis de celle d’Espagne jusqu’à 1707/1716 (les décrets de Nova Planta),entité retrouvée entre 193 et 1939 puis depuis 1978 :au plan de la mémoire politico-symbolique,ça fait une grande différence.
     la Catalogne ,pays de fort développement économique à base de PME à succès( comme en Lombardie) depuis la fin du XVIIIè siècle a toujours eu une bourgeoisie "nationale" très attachée à l’autonomie du pays et à la défense de sa culture : ce n’est vraiment pas notre cas.
     La Catalogne n’a jamais été à la remorque d’une autre culture plus englobante ,elle était le seul objet de son combat( pour le meilleur et pour le pire):dans la (faible) mesure où la Gascogne a voulu résister au rouleau compresseur francophone (et au centralisme français) elle a presque toujours jusqu’à aujourd’hui attaché son char à la Renaissance félibréenne pan -occitane ou à l’occitanisme :ça n’aide pas à prendre conscience de soi.
     Par ailleurs , Catalogne et Gascogne ont évolué dans des contextes historico-politiques opposés:l’Espagne a presque toujours fonctionné de façon décentralisées (on disait bien "les Espagnes"),sauf, dans une certaine mesure,aux XVIIIè et XIXè sicècles (d’abord par calque partiel de l’absolutisme bourbonien puis par adoption du modèle français de l’Etat nation libéral,d’où les guerres carlistes) et enfin pendant les décennies du franquisme .
     Enfin parce que la situation sociologique de la langue est et a été totalement différente et cela dès le début du XIXè siècle : solidement implantée dans de nombreuses classes sociales et régions dans le cas de la Catalogne,diglossique puis évanescence dans le cas gascon jusqu’à disparaitre totalement de certains territoires sans doute dès après dernière guerre mondiale.
    Avec tout cela, merci de me dire l’intérêt d’une comparaison ou d’une quelconque inspiration.

  • Cher Gerard,

    Les faits que vous evoquez, j’en ai conscience. Je nuancerais :
    l’histoire du catalanisme ne s’est pas fait sans lien avec l’occitanisme, loin s’en faut. La renaissance felibrenne a eu des echos en Catalogne, basés notamment une parenté linguistique patente. Cependant, je vous l’accorde, c’est plutot les catalans qui ont servi de référents privilégiés aux occitans (institutions, normalisation graphique) jusqu’à ce que les premiers claquent la porte au nez des seconds. Le succès catalan est un peu le miroir de l’echec felibreen. Ca me parait interessant pour comprendre ce que les gascons ou provencaux n’ont pas reussi a faire, nous qui sommes devenus le miroir de l’echec occitan.

    Je soulignerais le fait que cet espace ne soit plus une entité depuis 1032 mais que demeure une conscience au delà des separations administratives denote une profondeur de l’enracinement.

    Ce que vous dites au sujet du contexte espagnol ( autonomies, moindres dyglossies, bourgeoisie) n’a pas empêché les basques d’iparralde de s’inspirer de ce qui se faisait en hegoalde. Qui eux memes ont fini par s’inspirer du processus catalan depuis 1978.

    Je trouve l’ accent mis a volonté sur la Vasconnie, mais m’interroge sur l’existence de liens entre les mouvements occitans et catalans, ou gascons et provençaux, mais aussi des valenciens.

    Etudier comment les choses se sont passées, les succès et les echecs d’entreprises similaires.

    Enfin, si cela ne vous dit rien de discuter de tout cela, je ne vous force en rien. Je propose un sujet, et si comme vous me l’exprimez, il ne vous sied pas, je ne vois aucun tort. Adiu cher ami

  • Oui, c’est vrai, je trouve ce genre de discussion assez vain mais puisque vous prenez la peine d’y répondre, j’aimerais répondre à mon tour à trois de vos remarques ci-dessus :
     vous êtes bien optimiste (c’est peu dire) en trouvant qu’il reste une "conscience" de la gasconité mille ans après 1032... Franchement, jusqu’à présent, ce n’est pas grand chose. A propos je vous suggère fortement d’assister à la journée gasconne de Saint-Sever le 3 octobre prochain (voir l’articlot) qui se propose justement de réveiller ladite conscience ; nous verrons bien si nous sommes plusieurs centaines, vous et moi compris (quoiqu’avec la Covid, il vaudrait mieux pas ...)
     votre contre exemple basque (Iparralde/Hegoalde) ne manque pas d’intérêt mais je ne crois absolument pas que les Basques d’Espagne se soient jamais inspirés de l’exemple catalan et surtout pas à partir de 1978 : alors que les Catalans suivaient une voie entièrement raisonnable, légale et loyaliste (constitutionnaliste dans le langage politique espagnol), les Abertzales suivirent une voie plus dure, plus radicale, allant jusqu’à la violence terroriste pour une minorité d’entre eux (et l’approbation tacite d’une vraisemblable majorité)... Jusqu’à ce que les attitudes s’inversent quasiment à partir du milieu des années 2010.
    Et bien sûr vous avez raison de dire qu’Hegoalde a profité des avancées obtenues par Iparralde. D’où question : est-ce que cela peut nous servir ? Je crois que vous l’avez vous même écrit l’émulation basque a servi aux Béarnais et aux Gascons du Pays charnègue, en terme de conscience (un peu) et surtout de subventions publiques. On verra bien si ça va au delà mais les conditions sociologiques et linguistiques, là encore,ne sont pas identiques.
     dernier point : vous évoquez la collaboration entre Occitans, Provençaus, Gascons,etc... ce que nous souhaitons tous ici.
    Personnellement j’ai plusieurs fois écrit souhaiter la transformation des "institutions" occitanistes de façon confédérale, reconnaissant la pluralité des langues d’oc car isolément nous manquons furieusement de moyens humains et surtout financiers (d’autant que la quête aux subventions publiques si pratiquée dans l’occitanisme est plus que menacée aujourd’hui).

    Voilà, encore une fois, essayons de faire des choses nous-mêmes, en commençant par les plus modestes, le faisons-nous ?

    [Je pense qu’il y a eu un lapsus qui inverse les choses : c’est surement Iparralde (pays basque nord) qui a profité des avancées obtenues par Hegoalde (pays basque sud).
    Tederic, webmèste]

  • Oui Tederic,merci d’avoir rectifié (mon niveau de basque est plus que faiblard !).

  • Merci de votre invitation. Pour l’amassade, avec le temps prévu vu, la course landaise aura elle lieu ?

    Pour ce qui est des basques et catalans, nous n’allons pas refaire l’histoire des contemporaine de l’espagne, c’est lassant pour ma part aussi. Je me suis sans doute mal exprimé puisque vous avez peu ou prou reformulé mon idée : les basques ont fini par faire ce que les catalans font depuis 1978 (année ou les peuples des uns et des autres ont d’ailleurs voté pour la constitution espagnole, donc pour la souverraineté espagnole sur leur territoire.)

    Le PNV n’a d’ailleurs jamais proné la violence et est resté la principale force politique au Pays Basque, puis la gauche abertzale a fini par se legaliser aussi. Pourquoi prennent ils exemple sur la Catalogne ? Ces derniers demandent un referendum, car ils se savent majoritaire (de peu), ce qui n’est pas le cas au PB. Donc lutter légalement pour l’autonomie, s’installer dans l’opinion, et co- gouverner en attendant....un referendum interdit et balayé ? Bref.

    Pour le dernier point, celui du secessionisme linguistique en occitanie, je me demande s’il existe des proximités avec des mouvement provençaux ou nissards, pour diviser cet espace occitan en zones linguistico-identitaires coherentes. Mais passons aussi, tout ceci a été discuté et rediscuté.

  • La course landaise prévue à Saint-Sever samedi : aucune indication d’une annulation à ce jour. Que veiram !

  • Bonjour Un Vascon,
    Etiez-vous à Saint-Sever incognito samedi ? Sinon, vous avez manqué de voir ensemble des promoteurs de la Gascogne de toutes sortes et des vaquetas du Béarn mélangées aux épis et lions de Gascogne : une belle journée !

  • Bonsoir Gerard,

    Je ne suis venu ni incognito ni au grand jour, a mon profond regret. J’etais sensé participer a un autre événement à Accous, (comme quoi l’offre ne manque pas), annulé au dernier moment. Voyez-vous, je ne sors pas souvent de mon cher Béarn, encore moins quand il y a avis de grand frais, et très rarement en Automne (entre chasse et cueillette). Le risque d’annulation a eu raison de mon déplacement, malgré une intention sincère.

    Je vous felicite pour ce succès, et suis reconnaissant de votre travail, qui va effectivement au dela des discours de forum. J’espère etre des votres pour la cinquième !

    Pour les drapeaux, la présence des vaquetas ne peuvent que confirmer notre convergence, dans le respect de nos attachements particuliers.

    Mais ni daune ni sautoir, pourquoi donc ?

  • ReGasPros (et Gasconha.com) ne sont pour rien dans le succès de l’évènement, entièrement à mettre au crédit d’Esprit Gascon.
    Nous nous sommes contentés d’être là et de participer aux débats comme tout assistant pouvait le faire.
    Dommage de n’avoir pu vous rencontrer, cher Un Vascon, une autre fois ...
    Les drapeaux : nous ne sommes pas des acharnés des drapeaux, bien que certains d’entre nous aiment bien la Daune ou le sautoir.
    L’important a été de pouvoir échanger, fructueusement, nous l’espérons.


Un gran de sau ?

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