La région Aquitaine communique en languedocien Vincent.P

- Vincent P.

Il est dommageable que dans sa communication officielle, la région Aquitaine n’emploie que le seul languedocien référentiel, qui n’est pas plus la langue de la Gascogne que du Périgord limousin et même de l’entre-deux languedocien agenais.

Comment peut-on commettre de telles maladresses ?

P.-S.

La région Aquitaine, quand elle se lance (ce qui est rare) dans la communication en langue régionale, communique parfois en gascon, et un grand ADISHATZ est arboré par le hall d’accueil du Conseil régional d’Aquitaine.
D’après les populations respectives, elle devrait communiquer surtout en gascon, un peu moins en guyennais, et encore un peu moins en limousin.

Le basque est aussi une langue de la région, et la force de l’identité basque et la vitalité de sa pratique font que le basque est à égalité avec le total occitan (gascon+languedocien+limousin).

Il serait intéressant d’apprécier la spécificité lingüistique guyennaise.
Si celle-ci était suffisamment forte par rapport à l’ensemble languedocien, on pourrait affirmer une identité guyennaise clairement délimitée, qui ferait pendant à la Gascogne.

Grans de sau

  • J’ai vu l’article en question, et j’avoue que ça m’a surpris...

    Réponse de Gasconha.com :
    Pourrions-nous avoir un lien vers cet article, ou des précisions sur son contexte, pour nous rendre compte ?

  • Mea culpa, ce semble être du limousin périgourdin (vocalisation de l, c devient ch) mais on comprend mal la présence de que énonciatif et les formes festa (on dit fèita/fèta) ou trabalh (on dit trabai) à moins qu’il ne s’agisse d’une de ces intransigeances des occitanistes qui refusent d’appliquer correctement la graphie à la langue parlée.
    Par exemple, ils arrivent quand même à noter "parlan" pour la troisième personne du pluriel ce qui est prononcé ’parlén avec nasalisation alors qu’au singulier "parla" se prononce ’parlo.

    Réponse de Gasconha.com :
    Oui, c’est du limousin ("chap" pour "cap").
    La moindre des choses serait de l’étiqueter comme "occitan limousin", pour que les gascons, et même les guyennais, comprennent de quoi il s’agit.
    Et préciser que le texte est en graphie normalisée, qui ne rend pas compte de la prononciation limousine.
    Mais on touche là à deux dogmes occitanistes :
    1) Chaque "dialecte" de l’occitan représente "la langue occitane" dans son ensemble, et peut donc être nommé "occitan" sans précision.
    2) La norme graphique alibertine doit être appliquée systématiquement, sans précaution par rapport à la capacité des lecteurs de la lire.

    Résultat : une confusion maximale, le découragement de ceux qui connaissent un parler occitan mais ne le reconnaissent pas dans les écrits qu’on leur propose...


  • Le guyennais est un fantasme linguistique (Bonnaud, etc.).
    L’appellation la plus courante est languedocien (Alibert) ou languedocien-guyennais (Ronjat).

  • Ce manque de précision est dommageable et fruit d’un localisme qui porte atteinte à l’unité indo-européenne, il vaudrait mieux parler d’Indo - européen - Italique - Roman - Occidental - Gallo - Roman - Occitan - Languedocien - Guyennais.
    Merveilleuse thérapie pour les fantasmes.

    Ce qu’en disait Alibert :
    occitania.online.fr

  • La phrase d’introduction d’Alibert est édifiante, elle suffit à elle-même ; je la retranscris en gascon (entre parenthèses un ? pour les mots que je ne comprends pas) :
    <<En parlar de Lengadòc, que’ns arreferim, non pas ara província arreiau der ancian arregime, meslèu ath grop de païses qu’emplegan es parlars lengadocians.
    Qu’ei atau qu’ANEXAM ath nòste domèni : Agenés, Carcin, Roèrgue, Orlhagués e país de Foix, e que’n trasèm (?) Velai, Vivarés e país de Nimes e d’Usès*.

    * Que convieneré d’ajustà-i encara es parlars deth Peirigòrd meridionau (Brageirac e Sarlat) que presentan es caractèrs distinctius deth lengadocian.>>
    Imaginez ce que la Gascogne deviendrait avec un tel raisonnement : Gascogne telle que nous la définissons traditionnellement d’après les parlers gascons avec les Pays du Bas Adour jusqu’à Hendaye + la Guyenne + le Pays de Foix + le Haut Pallars + la ville de Toulouse + etc ?

    Si jamais qui que ce soit aujourd’hui osait publier une telle énormité, il se ferait traité de facho, irrédentiste, casseur d’unité occitane, utopiste, j’en passe et des meilleures...
    Et dire qu’encore aujourd’hui les occitanistes de tous les pays considèrent les textes d’Alibert comme fondateurs, et qui plus est scientifiques, ça fait froid dans le dos.
    Pour moins que cela, certains militants basques, corses ou bretons sont ou ont été en prison.

    Réponse de Gasconha.com :
    Gasconha.com qu’aplica lo rasonament d’Alibert a la Gasconha : La Gasconha que’s compausa deus país qui an parlat gascon, dinc a la francizacion generau deu segle vintau.
    Aprèps, que pòt i aver discussion sus las limitas exactas d’aqueste domeni.


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