Quan parlam de transports uèi lo jorn que debem pensar globalement.

Tout va très bien, Mme la Banquise... Aci un text, un tchic long segur, mes que presenta unhauta faiçon de véder las causas.

- Les Amis de la Terre des Landes

Lors de l’été 2006, un événement incroyable s’est produit : des bras de l’Amazone, un des plus grands fleuves du monde, dans une des zones les plus humides de la planète, étaient à sec !

Personne ne pensait cela possible et pourtant, c’est arrivé ! En Sibérie, les sols gelés en permanence ont pu conserver des corps de mammouths, pendant des milliers d’années. Pourtant, ces derniers temps, des millions d’hectares fondent en été ! La calotte polaire, elle aussi fond : elle perd chaque année 37 000 km2 de glace, soit l’équivalent de la Belgique...

Les humains sont en train de détruire les climats de leur planète !
Tous les moyens devraient être mobilisés pour stopper cette destruction aux conséquences incalculables.

Pourtant, pour nos dirigeants locaux et nationaux, seul importe de favoriser encore et toujours, le transport et les pollutions atmosphériques qui en découlent : des sommes énormes sont englouties dans des gadgets technologiques comme l’Airbus A 380 et des projets d’infrastructures nuisibles - autoroutes, TGV - qui ne font qu’aggraver les problèmes.

Partout dans le monde, les groupes Amis de la Terre constatent que, derrière chaque destruction de l’environnement, se cachent des intérêts financiers. Et nous posons toujours la même question : “A qui profite le crime ? ”

A qui ces infrastructures de transport profitent-elles ? Aux multinationales, au marché “global” ! Grâce à ces infrastructures, les entreprises internationales peuvent fabriquer leurs produits dans quelques usines, faisant des économies d’échelle et de main d’oeuvre, et ensuite inonder la planète entière de leurs marchandises bon marché...

Lorsque les pouvoirs publics financent de nouvelles infrastructures, il s’agit d’une forme déguisée de subventions à ces grands groupes.
Les petites et moyennes entreprises locales qui, elles, ne peuvent pas délocaliser, font face à une concurrence déloyale... Les multinationales s’emparent progressivement de toutes les parts du marché mondial : elles avalent, une à une, les entreprises locales et nationales, avant de s’avaler les unes, les autres... Ainsi, plus d’un salarié d’une petite entreprise a été mis à contribution, pour finalement la voir rachetée par une multinationale et se faire mettre à la porte, lors de la restructuration...

A quoi servira cette fameuse autoroute Bordeaux-Pau ou le passage en 2x3 voies de l’A10 ?
A désenclaver les Landes nous disent en coeur tous les responsables de la région ? Foutaises ! Cela servira à désenclaver les bassins de main d’oeuvre bon marché d’Andalousie et du Maroc !

Il y a quelques années, les meilleures terres vivrières du Maroc ont été “réquisitionnées” pour faire des cultures comme les tomates, pour l’exportation. Grâce à ces exportations, la croissance économique du Maroc a affiché une belle courbe montante. Malheureusement, la courbe de la malnutrition est montée encore plus vite...

D’un côté, la population marocaine a perdu des terres qui lui servaient à se nourrir et de l’autre, les producteurs de tomates du Sud-Ouest arrivent à peine à survivre face à la concurrence des tomates marocaines...

Mais à quoi ça sert d’avoir des produits toujours moins chers, si le vrai prix à payer est le chômage, les nuisances toujours plus grandes des transports et une planète invivable pour nos enfants ? L’immense majorité des humains n’a rien à gagner de cette multiplication des transports, à part quelques élites financières, industrielles et politiques qui décident en notre nom et s’enrichissent sur notre dos.

Mais comme si la crise écologique ne suffisait pas, une autre crise se profile qui n’est en fait que l’autre face d’un même problème : la fin du pétrole bon marché.

Même s’il y a encore du pétrole pour quelques décennies, le prix de l’essence n’a pas fini d’augmenter. D’un côté, la demande explose - notamment à cause de la forte croissance économique de la Chine et de l’Inde - mais de l’autre, l’offre ne suit plus et les réserves qui restent, ont des coups d’exploitation toujours plus élevés.

L’augmentation du prix des carburants, pèse déjà lourd sur le budget de millions de Français et ce n’est qu’un début !
On nous explique que, d’ici quelques années, le transport routier va doubler ou tripler. Faux, c’est le prix du pétrole qui va tripler avec des conséquences douloureuses à la fois pour l’économie du pays et la vie quotidienne de chacun !

Les sommes colossales qu’on prévoit d’engloutir dans des projets d’un autre âge, doivent être investies, dès aujourd’hui, pour mettre en place des systèmes de transport en commun, économes en énergie et au service de tout le monde.

Avec le prix du pétrole qui va continuer de flamber, à quoi servira le TGV dans la vie quotidienne des landais ?
A rien ! La priorité sociale, ce sont des transports en commun confortables, réguliers et bon marché. L’urgence, c’est de mettre en place ces réseaux de proximité ou de moyenne distance pour que chacun puisse aller travailler, sans dépenser la moitié de son salaire en carburant ! La priorité, c’est de relocaliser les activités économiques pour réduire les transports.

De toute évidence, le projet de ligne à grande vitesse ne répond à aucune de ces demandes sociales et écologiques - pas plus que les projets d’autoroute Bordeaux-Pau, de contournement de Bordeaux, de la Transnavarraise, etc..

Pourtant à la SCNF, c’est le TGV qui rafle tous les capitaux. La priorité reste toujours aux longues liaisons, essentiellement pour une minorité de privilégiés très mobiles, aux dépens de la majorité et de ses difficultés quotidiennes croissantes.

On nous annonce la suppression de milliers de lignes “secondaires” alors qu’il faudrait par exemple, ré-ouvrir des lignes comme Mont de Marsan - Aire ou mettre en place un axe “RER” entre Mont de Marsan, Dax et la côte. C’est aujourd’hui qu’il faut planifier ces équipements pour amortir les effets de la crise profonde qui va gravement secouer nos sociétés dans peu de temps.

Les citoyens sont parait-il de plus en plus sensibles à l’écologie et nombre d’élus n’ont plus que ce mot à la bouche, élections obligent... Certes, mais ce n’est pas d’un “Pacte Ecologique” dont nous avons besoin, mais d’actes écologiques !

Pour les Amis de la Terre, il est clair que nous ne pourrons limiter ces deux crises majeures, globales - climatique et énergétique - que par des changements très profonds de nos modes de production et de consommation, et par une transformation radicale du système économique mondial. C’est de cela dont il s’agit, pas de gadget cosmétique et médiatique. Car si nous ne nous mobilisons pas de suite, dans quelques années, les quelques privilégiés qui survoleront le pôle nord en A 380, n’y verront plus de glace et l’autoroute Bordeaux-Pau servira à acheminer... les secours après chaque ouragan.

Pour les Amis de la Terre, il est grand temps de nous mobiliser tous et de ne plus écouter ces décideurs qui nous endorment en chantant tant qu’elle existe encore : " Tout va très bien, Mme la Banquise..."

Grans de sau

  • Pourtant à la SCNF, c’est le TGV qui rafle tous les capitaux. La priorité reste toujours aux longues liaisons, essentiellement pour une minorité de privilégiés très mobiles, aux dépens de la majorité et de ses difficultés quotidiennes croissantes.

    On nous annonce la suppression de milliers de lignes secondaires alors qu’il faudrait par exemple, ré-ouvrir des lignes comme Mont de Marsan - Aire ou mettre en place un axe RER entre Mont de Marsan, Dax et la côte.

    Le TER a progressé ces dernières années, mais sous l’aiguillon des Conseils régionaux.

    Saluons, pour ce qui nous concerne, l’effort du Conseil régional d’Aquitaine, qui s’efforce d’augmenter les fréquences, de renouveler le matériel, et de lancer des formules tarifaires avantageuses (par exemple les cartes Izy air et Izy pass).

    A propos du TER, un progrès important : la possibilité, qui s’est généralisée dans la région Aquitaine, de voyager dans le train gratuitement avec son vélo.

    Mais la priorité des "grands décideurs" reste à la LGV Ligne Grande Vitesse).

    Le choix pour Bordeaux-Espagne est emblématique :

    Au lieu d’améliorer la ligne existante, qui se prête bien à la grande vitesse, on décide de créer une ligne nouvelle qui ne transportera pas les marchandises, et dont les gares nouvelles (Mont de Marsan-campagne...) risquent de ne pas avoir de correspondance avec le réseau ferré existant.

    Espérons que la réalité s’imposera, et que les besoins urgents d’amélioration de dessertes régionales (Bordeaux - Mont-de-Marsan, Bordeaux - Bayonne...) prendront le pas sur les projets lourds de dessertes nationales et internationales.


Un gran de sau ?

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