Villava / Atarrabia Anèit, viatge en Navarra !

- Tederic Merger

Ma veille sur la Communauté forale de Navarre (pour simplifier et pour nous : "la Navarre espagnole"), par le biais du Diario de Navarra, me fait découvrir aujourd’hui Villava, Atarrabia en basque. C’est à l’occasion des inondations provoquées par les dernières pluies, associées à une fonte de neige pyrénéenne, qui ont grossi des rivières comme l’Arga, qui passe à Villava / Atarrabia comme à Pamplona.

Mes réflexes :

 Wikipédia :
« Villava en espagnol, ou Atarrabia en basque [1], est un village et une municipalité de la Communauté forale de Navarre, au nord de l’Espagne. Elle est située dans la zone mixte, où certains services et l’administration sont en espagnol et en basque [2]. Elle est située à 4 km au nord de Pampelune.
C’est un point de passage du Camino navarro pour le Pèlerinage de Saint-Jacques-de-Compostelle [3]. »
Wikipédia nous dit aussi :
« Population 10 150 hab. (2018)
Densité 9 398 hab./km2 »
Traduction : presque toute la population tient sur 1 km² ; là aussi, pour une commune de banlieue, c’est une densité inimaginable en France ; Google Street View va confirmer !

 Google Street View

Comme le rapportait Vincent à propos de la Catalogne espagnole, l’impression du voyageur français, c’est d’abord d’être en Espagne. Même si à Villava / Atarrabia on est aussi en Navarre, donc pour nous en Vasconie, et même en son berceau...
Wikipédia (pour celui comme moi qui s’intéresse à ces détails) nous dit aussi que cette municipalité a eu successivement des maires UPN ("parti régional de droite", qu’on peut dire "espagnoliste" et farouchement opposé aux abertzale basques), et des maires abertzale basques (présentement sous l’étiquette EH Bildu).

Notes

[1La fiche Wikipédia en castillan donne des explications sur ces noms respectifs.

[2Il est remarquable que toutes les fiches Wikipédia consacrées aux communes de Navarre mentionnent en premier le statut de la commune quant à la division de la Navarre en zones bascophone, mixte, non bascophone. Nous ne sommes pas en France...

[3On voit les pélerins sur les images de rue de Google !

Grans de sau

  • La fiche Wiki espagnole, en effet, donne l’explication du nom basque officiel Atarrabia, qui a toutes les apparences d’un "fake", pour employer le terme à la mode.

    Le nationalisme basque est allé chercher le nom du lieu-dit au XIIème siècle sur lequel la ville neuve de "Villanova" fut construite. Alors même que le basque des locuteurs locaux (au nord de Pampelune, donc, dans le dernier état de la vitalité du basque dans cette zone), disaient Billaba.

    Je crois que c’est largement exagéré comme démarche, il s’agit de la volonté de nier l’existence d’une langue romane, localement, qui a pu servir à fonder des noms il y a plusieurs siècles. Je trouve cela excessif.

  • J’y ai donné une conférence sur la Gascogne en 2012 je crois. La salle était remplie de bascophones navarrais et navarristes, il y avait aussi des Guipuzcoans et des Biscayens. A la fin, j’ai lu la parabole de Bourciez en gascon (occidental normé), avec traduction en basque sur l’écran du vidéo projecteur. Très bon accueil et petit succès d’estime. Bon, ils sont très courtois.
    On m’avait par contre posé pas mal de questions sur le gascon, l’identité gasconne et...l’occitanisme. J’ai fait le job, vous pensez bien.
    Ensuite, Vincent, si ça leur plaît de (re)baptiser le coin Atarrabia, ce n’est pas notre problème. Charbonnier est maître chez lui.

  • Adixat Vincent,

    Ce débat rejoins un autre que j’ai pu lire sur ce sité, à propos de la basquisation autour de Bayonne, et si mon souvenir est exact, d’Arcoundau, transformé en Arkondoa.
    La transformation de cartes IGN au détriment des Gascons, et de leur langue, disons le simplement, vous avait indigné.

    Je vous cite :
    "Oui, nos amis - et cousins - basques, dont l’identité est une évidence qui se vit au quotidien, n’ont pas fait le ménage nécessaire dans le tissu de niaiseries romantiques du XIXème siècle.
    Le roman national basque est parfois exaspérant. Nous-autres, Gascons, avons une chance infinie, celle d’être des losers de l’Histoire et donc de pouvoir contempler celle-ci avec beaucoup de recul et d’acuité scientifique.
    Parmi les traits les plus horripilants du nationalisme basque se trouvent la quête des origines : cela va des délires sur le Jardin d’Éden dont le basque aurait été la langue aux fantasmagories préhistoriques sur Lascaux et Altamira.
    Il convient, en toute occasion, de faire état des dernières avancées de la génétique des populations : les populations basques modernes ne sont pas les descendants inaltérés des chasseurs-cueilleurs et des artistes pariétaux du Paléolithique supérieur."

    Ces événements entrent dans le cadre de l’interprétation historique biaisée et peu scrupuleuse des romans nationaux.
    Je reviendrai sur cette notion de "chance gasconne" que j’avais déjà évoqué dans un autre fil avec Tédéric.

  • Dans cette affaire d’Atarrabia, je vois surtout une mode, post-franquiste, de quand le moindre toponyme roman, même très ancien, était devenu insupportable aux yeux du nationalisme basque. Depuis, ils ont fait machine arrière, même si un Gasteiz a durablement pris, par exemple.

    Philippe nous dit que nous n’avons pas à juger, certes, mais je ressens cet espace "vascon" comme un peu le nôtre, et cela me peine assez que cette éradication du passé commun basco-roman.

    Maintenant, tout ceci est fort ancien, au moins depuis le XIXème siècle : les Slovaques avec Bratislava n’ont pas fait autre chose, en vérité. Idem les fascistes italiens en Tyrol germanophone.

  • Le cas auquel je faisais allusion, et à propos duquel je vous citais, est localisé à Bayonne, exemple éloquent, et en pays charnègue, en 2016, basquisation excessive bien loin du postfranquisme.
    Les liens de réciprocité manquent dans le vasconisme, à l’heure actuelle.

  • Puisque vous évoquez le manque de réciprocité dans le vasconisme, j’ai une petite anecdote à partager. J’étais au spectacle de danse de ma fille, 7 ans, inscrite au conservatoire, qui se déroulait dans une salle hendayaise. A viste de nas, la majorité de la salle sait parler castillan et une très grande proportion basque (il me semble que la moitié du hall parle basque en sortant). Un message annonce le spectacle et donne des instructions sur le fait de ne pas prendre de photos, etc. Le message est énoncé en français, puis basque et enfin ... gascon. Je ne crois pas me tromper en disant que j’étais le seul à avoir compris la dernière traduction, voire à reconnaître en quelle langue c’était.

    Pour ce qui est de la basquisation à Bayonne, elle est peut être excessive mais consentie par une partie des gens qui y habitent ou y travaillent. La passion pour le gascon y est plutôt évanescente, dira-t-on.

    ... alors que le basque se parle dans plusieurs foyers du BAB, qui parle aujourd’hui gascon à ses enfants à Bayonne ? Et à Hendaye ?!! Avec tout ça, bien malin celui qui saura distinguer quelle langue est artificielle ou pas.

  • PS : désolé de m’être éloigné du sujet principal qui était l’euskarisation artificielle de toponymes romans. Mon propos était quelque peu hors-sujet mais j’avais envie de réagir à cette expression de "non-reciprocité vasconne" qui me faisait sourire tellement les basques sont polis devant le fait gascon : pour combien de temps encore vu le manque de vitalité côté gascon ?

  • 7.Bruno,on peut voir les choses comme ça mais tout de même, faire une petite annonce en gascon à Hendaye dans une situation et une partie du pays basque où il n’y a pas de gascon me parait une politesse sans portée réelle (appliquant sans dote la non -territorialité du trilinguisme en Pays basque, au sujet duquel nous sommes nombreux à avoir émis des réserves).
    Par contre basquiser sciemment (et durablement) un toponyme roman, donc gascon dans une partie du BAB, ça a une tout autre portée. Gare aux fausses fenêtres.
    Mais cela dit,en effet, il faut que les Gascons retrouvent de la vitalité !

  • 6. Bruno

    Je vous rejoins à propos de l’évanescence de la conscience gasconne à Bayonne. Les patronymes gascons au moins aussi nombreux que les patronymes basques n’empêchent pas la plupart des Bayonnais de se sentir basques. Je n’ai jamais entendu le moindre mot de gascon dans les rues bayonnaises et au marché, rien que le français et de temps en temps le basque. Mis à part quelques panneaux trilingues, la présence du gascon y est très discrète et la re-gasconnisation du BAB me semble bien illusoire.

  • Bruno et Gerard,

    Votre exemple est éloquent bien sur, quoi qu’ayant vécu longtemps au Labourd, en milieu bascophone, je n’ai jamais relevé cette utilisation massive de la langue, bien au contraire, mais plutot une utilisation limitée à des formules ostentatoires.

    Le travail est énorme, et peut être vain, avant de parvenir à une situation de bilinguisme, et ne serait ce que de dyglossie, comme c’est le cas en Catalogne.

    Cependant, c’est plus dynamique que la Gascogne, et sur de meilleurs rails, j’en conviens. Il est encore plus rare d’entendre parler gascon, mais Je refuse de me réjouir du remplacement toponymique, fait sciemment comme le souligne Gerard, ou le considérer comme bien mérité. Cela reste scandaleux, au XXI siècle (tout comme au XIX pour repredre l’exemple de Vincent).

    Qu’en est il de la non territorialité du trilinguisme ? Quelles sont vos réserves ?

  • 1) Personnellement, je trouve maladroit d’utiliser un toponyme "fake" (ou plutôt d’un micro-toponyme pour le tout, c’est ça ?) pour faire concurrence au toponyme d’origine roman. Mais, si je ne me trompe pas, n’est-ce pas aussi le cas aussi de Pampelune/ Iruñea, Estella/ Lizarraga, Vitoria/ Gasteiz, ... ? Vivement que Vox soit élu pour remettre de l’ordre dans tout ça.

    2) Je n’ai pas à avoir de réserve sur le trilinguisme de mon exemple, il se trouve que les conservatoires de Saint Jean de Luz, Hendaye, Biarritz et Bayonne sont des antennes du Conservatoire Maurice Ravel et il semblerait que leur organisation se concrétise par une seule politique linguistique pour les 4 sites (il aurait été plus logique de remplacer le gascon par le castillan à Hendaye mais c’est ainsi). Je ne vous cache pas que j’étais content d’y entendre du gascon. Par contre, sans vouloir vous brusquer, je ne trouve aucunement plus naturel l’utilisation du gascon à Biarritz qu’à Hendaye en 2019, vu la situation linguistique du gascon local.

    3) Gérard, nous avons déjà parlé ensemble de l’attitude des basques envers le gascon. J’ai quelques exemples de basques montrant un intérêt pour le gascon, avec qui j’ai pu avoir des discussions très agréables et interessantes, intéractions dont je n’ai pas trouvé l’équivalent dans les Landes par exemple chez les gascons eux-mêmes, du moins de cette génération (entre 20 et 40 ans). Pourquoi ? Parce que les basques ont une conscience beaucoup plus aiguë de ce qu’ils sont et de leurs interactions avec leurs voisins. Cette "politesse" des basques envers les gascons, je la constate dans les discussions privées mais aussi dans l’attitude de plusieurs acteurs publics. Évidemment, quand Etchegarray et le chargé de la langue basque de l’Agglo courent pour la Passem, on pourra toujours rétorquer qu’il s’agit de faire passer en même temps la politique volontariste envers le basque sur toute l’Agglo ... en toute sincérité, ils ne le feraient pas, je ne crois pas que cela aurait de grandes répercussions sur l’opinion ou les résultats électoraux à l’avenir. C’est pourquoi j’utilise le terme de "politesse" quand d’autres y verront de la manipulation.

  • Personnellement si j’habitais le BAB je m’initierais bien à l’eskuara sans que cela me pose un problème. Le gascon est pour moi une langue qui existe mais qui est émiettée et en voie de disparition. Par contre je ne pourrais pas me considérer comme basque. Landais, gascon ou vascon voire aquitain "ancien", oui... Jean-Cristian.

  • Bonjour Jean-Cristian

    L’apprentissage du basque est un défi et aussi un exercice intellectuel extrêmement intéressant, même si on n’habite pas le BAB. C’est très bon pour la gymnastique cérébrale et peut-être que ça prévient alzheimer (qui sait ?). C’est aussi une quête des origines, même si l’emploi du terme "basque" est impropre pour la Vasconie citérieure puisque les ancêtres des Gascons, des Basques de France et d’une partie de ceux d’Espagne ne sont pas les Vascons mais les Aquitains (Tarbelles vraisemblablement). Que les Aquitains et les Vascons aient été apparentés fait consensus aujourd’hui, jusqu’à ce qu’une découverte alternative infirme cette thèse.
    Ensuite, il y a une différence entre être basque territorial (euskotar) et bascophone (euskaldun). Beaucoup de Basques géographiques ne sont pas des basques culturels car ils ne parlent pas la langue. Beaucoup d’euskaldun ne sont pas des basques géographiques car ils ne vivent pas au Pays Basque et ne sont parfois même pas basques de naissance (votre serviteur).
    Une autre satisfaction de parler le basque est qu’on peut l’utiliser dans la vie quotidienne avec un nombre assez important de locuteurs de tous âges, contrairement au gascon et je le regrette bien car j’aimerais pouvoir vivre en gascon tout le temps.
    En ce qui me concerne, je me défini comme landais (de naissance, de culture, de langue "neugue" et de sang. 100% de mes ancêtres ont enterrés en Gascogne), donc gascon et par choix (sans doute romantique, mais ça me plaît comme ça), comme vasco-aquitain héritier d’une longue histoire et d’une longue présence sur ce territoire.
    Si vous en avez l’envie, n’hésitez pas à vous lancer, vous en retirerez beaucoup de plaisir.

  • Bruno,

    Vous dites "je ne trouve aucunement plus naturel l’utilisation du gascon à Biarritz qu’à Hendaye en 2019, vu la situation linguistique du gascon local." Vous ne me brusquez pas bien au contraire, je suis d’accord.
    De là à accepter un remaniement toponymique, il y a un pas.
    Vous m’apprenez l’existence de cette antenne commune.

    En revanche, oui j’ai déjà resssenti cette politesse. Oui, il existe une conscience aigue et respectueuse, qui est plus rare chez nous.

    Mais j’ai aussi ressenti, parfois, ce que Vincent désignait comme une complaisance à voir la "déliquescence gasconne "(sans en être responsable, les uniques responsables sont les gascons eux mêmes bien entendu), et une forme de mépris pour ce qui est latin (Arana avait d’ailleurs une vision assez hostiles aux nationalismes latin catalans et autres, quelque soient le mythe des origines qui les accompagnent, pour nous le vasco-aquitainisme).

    Philippe, 100% ! vous pouvez être "lofé" ! (je plaisante). Les miens sont pour la plupart enterrés entre Baretous et Biscaye, pays que j’aime davantage dans leurs différences culturelles actuelles que leurs similitudes néolithiques. Cela ne m’a pas empeché de m’initier au basque, avec passion, à défaut d’être animé, pour l’heure, par le sentiment romantique vasco-aquitain.

  • @13
    J’ai déjà essayé d’apprendre un peu de basque et aussi le gascon mais c’est trop difficile pour moi ! J-Cristian

  • Jean-Cristian

    Le basque je conçois que c’est un peu ardu mais on peut y arriver. Le gascon est tout de même plus facile, le problème est que c’est un apprentissage qui se fait de manière toujours assez théorique, surtout avec des livres. On n’a malheureusement plus d’interlocuteurs pour pratiquer quotidiennement, au travail, dans les commerces, en famille. Donc très peu ou pas de situations de communication que je dirais normales pour une langue vivante. C’est bien notre problème majeur.
    Pour reprendre l’exemple de ma fille, qui a 25 ans, elle n’a pratiquement personne avec qui parler mis à part moi. Quand elle essaie de s’adresser à un gasconophone, générations d’avant 1935-1945 (les derniers a avoir une connaissance), il est rare que l’autre joue le jeu et poursuivre en gascon ; c’est le français qui revient presque aussitôt. Quant elle était plus petite, c’était déroutant pour elle et elle ne comprenait pas pourquoi. Quant à ceux de sa génération, années 1990, elle est la seule, je dis bien la seule à savoir parler la langue. Ni à l’école primaire, ni au collège ni au lycée elle n’a jamais rencontré personne de son âge, parmi les centaines d’enfants qui étaient autour d’elle, pouvant converser. Maintenant, vivant à Paris, comment voulez-vous que ? Mais dans le fond, ce n’est pas pire qu’ici puisque même ici elle ne trouve quasiment personne alors que tout de même, on est en Gascogne. Quand une langue devient à ce point résiduelle sur son propre territoire, il y a de quoi s’inquiéter pour la communauté qui est censée la porter.
    Quand on apprend une langue, c’est aussi pour le plaisir de pouvoir la parler avec ses compatriotes, où bien avec ceux qui en partagent théoriquement l’amour. C’est tout de même, avant toute chose, un plaisir social de communication.
    Ne vous découragez pas, persévérez avec notre belle langue gasconne. Elle en vaut la peine je vous jure !

  • Je n’ai pas tes capacités d’apprentissage Philippe. Déjà jeune j’étais très mauvais en castillan et anglais et cela ne s’est certainement pas amélioré.
    Dans les années 70 un instit s’était mis dans l’idée de proposer du basque à des landais dans le cadre des activités de loisirs. Il n’était pas basque lui même mais passionné par cette langue. Il n’avait pas eu beaucoup de succès... la méthode était celle de jon onatibia, méthode de basque radiophonique. Par contre le gascon était ignoré. On disait le patois ou l occitan.
    Sinon quel est l’adresse mail pour l AG de vendredi ? Si je remonte à Bordeaux je pourrais peut etre etre present J-Cristian

  • Bonjour Jean-Cristian,

    En fait je ne suis pas plus doué qu’un autre. Simplement, quand quelque chose me passionne, j’ai une grosse capacité de travail. J’ai utilisé la méthode BAKARKA en 5 volumes et j’ai mis 4 ans en tout pour en venir à bout. J’ai un niveau de langue correct mais sans plus, entre B1 et B2 (quand je suis dans le bain). Donc, peu de talent mais beaucoup de sueur. Ensuite, comme il y a beaucoup d’occasions de parler, étant donné le nombre de locuteurs, on entretient. Et puis on peut regarder la télé, écouter la radio, lire les journaux et aussi tous les livres.
    Pour l’AG je pense qu’il faut que tu te mettes en relation avec Vincent Poudampa. Moi je ne peux pas y aller parce que je travaille.

  • @18
    Je connais bakarka qui semble une très bonne méthode.
    @19
    Finalement j’avais la bonne adresse mail. Mais je serais dans les Landes vendredi matin. J.Cristian

  • J’ai tout le respect du monde pour le travail extraordinaire qu’accomplit maître Poudampa « pouydebat » (je plaisante). Mon admiration est immense pour le tissu qu’il compose et qui servira de fondement à de futurs chercheurs, on ne peut en douter. Et sauf en de très rares occasions, je ne me permettrai pas de le contredire.
    En revanche, le prurit chronique qu’il lui arrive d’exposer aux yeux de tous à l’encontre des basques, euskaldunak et autres abertzale m’agace souvent d’autant que je le crois contraire aux objectifs qu’il semble poursuivre. Inutile, incertain, ulcéreux. On comprend bien la forme de désespérance qui le point – et on peut même la partager, malgré qu’on en ait - mais elle est vaine et pourrait passer pour une pose parfois infatuée (j’en viens là au risque de ne recevoir que le silence du mépris ou au mieux les remarques fines et acerbes dont il est capable).
    Gascon nègre aux ¾ (basque pour le reste), j’ai la plus grande admiration pour la merveilleuse langue dont m’ont privé mes parents. Mais j’ai du mal à les en rendre responsables. J’ai perdu de vue depuis quelque temps le lien avec votre site mais j’y trouve – j’en excepterai volontiers le courageux et téméraire Lartigue, isolé et idéaliste (c’est un compliment) - beaucoup de plaintes et de jérémiades alors qu’il y faudrait l’analyse des causes et événements qui ont conduit à notre misérable réductio ad nihilo.
    Ici tout le monde semble (dites-moi que je fais erreur) baigner dans l’ignorance de l’histoire et la vénération de notre Etat « protecteur », de l’exaltation des lumières « modernes » et tutti quanti. Naguère, j’avais lu sur le site que Vincent Poudampa se définissait comme de « centre gauche ». J’ai connu un (et même plusieurs modèles de cette engeance) et j’ai - en l’occurrence, je serais volontiers définitif – la conviction que nous avons là nos pires ennemis.
    Vincent P est un bel intellectuel et je baigne dans ces photos et ses découvertes. Mais si l’histoire est une pseudo-science – comme beaucoup d’historiens lucides le savent bien – il est de notre devoir de construire un « récit » « mobilisateur » (tous ces mots sont horribles) et en tirer les moyens d’agir.
    Il est trop tard bien sûr, mais nous devrions pouvoir encore mordre.
    Il y aurait encore à écrire mais pour recevoir des tombereaux d’excellents réponses disqualifiantes, ce suffira pour aujourd’hui.
    Un Lanusquet amer mâtiné de Souletin.

  • Bonjour M.Dufau.
    Vincent vous répondra sans doute lui même ; je suis un peu étonné que vous lui attribuiez un "prurit" anti basque ; il me semble que c’est plutôt moi qui en fut accusé jadis ou naguère, d’ailleurs un peu à tort.
    Pour le reste je ne vois pas en quoi il faudrait que nous nous croyons obligés de multiplier les prises de position contre l’Etat ou les "Lumières" (à titre personnel, j’ai des convictions là-dessus mais elles ne concernent pas ce site).
    D’abord parce que ces questionnement ne concernent pas directement la défense et promotion de la culture gasconne ; ça ne nous empêche pas d’écrire parfois que nous critiquons telle ou telle politique ou décision administrative - voyez par exemple notre opposition claire et nette à la loi NOTRE modifiant l’organisation régionale -.
    Et puis introduire sciemment des considérations politiques ou idéologiques servirait simplement à nous diviser inutilement alors que nous sommes si peu nombreux : il est licite de ne pas tous partager les mêmes idées, ce qui devrait nous inspirer c’est d’oeuvrer pour la culture et la société gasconnes ou ce qu’il en reste.

  • Oui, Vincent trouve curieux qu’on le mette dans la catégorie des bascophobes, alors qu’il peut affirmer qu’il est plutôt bascophile, même s’il fait montre d’un relatif scepticisme à l’endroit de certaines dérives bascolâtres (essentiellement, la constitution de la grande agglo basque par détournement d’un outil administratif qui n’est pas fait pour ça, et les réinventions toponymiques d’une certaine époque, ce qui semble le cas dans le nom basque de Villava).


Un gran de sau ?

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