Adishatz !
Alors le sujet de mon premier fil serait, un peu direct dans l’espoir de susciter le débat :
"Comment définir le Béarn dans l’espace gascon, ou vascon, aujourd’hui ?
Idées de définition sur lesquelles rebondir :
D’abord en tant que principauté souveraine, seul territoire de Gascogne aux frontières stabilisées au cours des siècles (excepté la zone d’Arzacq ajoutée tardivement) et réellement représenté aujourd’hui par un drapeau ancestral, les fameuses vaquetas, quand les autres gascons s’en cherchent toujours un.
Une variante du gascon autrefois utilisée juridiquement et promue langue d’état, en Béarn, mais aussi en Soule et en Navarre, que les Béarnais nomment à 53% béarnais, 30% occitan et seulement 1% gascon, selon une enquête du conseil général (à vérifier).
Néanmoins, il est certain que l’utilisation de ce vocable reste minoritaire ici, surtout chez les anciens, malgré la conscience de n’être pas bien "différent" des Landais et consors. Les associations de diaspora béarnaise à Paris se nomment béarnaise et non gasconne, ainsi qu’en Uruguay.
En terme de Vasconisme, le Béarn est la seule entité gasconne à cohabiter au sein d’une entité commune avec le Pays basque, le département des Pyrénées atlantiques, dont nul n’avait voulu à sa création 1789.
Le Béarnais, dont Despal prévoyait à l’aube des années 80, l’imminente disparition causée par l’afflux de population du à l’exploitation du site de Lacq, s’enseigne finalement davantage depuis les années 90, bien que le déclin soit indéniable, mais moindre qu’ailleurs en Gascogne. Aujourd’hui, cet afflux s’est décalé sur la côte, présentant des risques similaires.
Comme l’on affirmé certains, le Bearn s’est enlaidi d’usines et de villes nouvelles, sujet à la monoculture du mais, en certains endroits, mais remarquablement statique et conservé en d’autres, un peu austère, mais puissant et verdoyant..
Historiquement, territoire de Jeanne d’Albret, qui a par ailleurs ordonné la première traduction des évangiles en basque ; mais aussi du célèbre Simin Palay, tourné vers l’occitanisme ; seul état protestant d’Europe du Sud, jusqu’au XVII, parsemé de petite républiques indépendantes montagnardes, le Béarn a donné Henri IV à la France.
Ce Béarn, que le grand Fébus, qui ne sentait ni occitan ni vascon, ne disait tenir que de Dieu quand il cédait le reste du pays aux Anglais, est un territoire à part en Gascogne, marqué par une histoire propre, et un nationalisme éteint au XIX.
Réputé modéré, et courtois, la fierté identitaire du béarnais s’exprime avec davantage de pudeur que celle de ses voisins. Toutefois, nous partagions les libertés politiques forales et le droit d’ainesse qui constituent des éléments vascons par excellence.
C’est aussi là que les cagots ont été traités le plus durement ; et pratiquée l’aussaude, sans nulle trace ailleurs.
En considérant ces éléments, qu’est ce que le Béarn aujourd’hui en Gascogne, et la Gascogne en Béarn ?"