Marchés "de plein air", "de plein vent", marchés forains, marchés de détail... une chance pour la Gascogne, surtout la Gascogne rurale ?
Las hèiras, ua escasença entà la Gasconha Les foires, une chance pour la Gascogne
Les marchés ont l’étrange capacité à regrouper une population de manière hebdomadaire, sur des lieux qui d’ordinaire sont désertés.
Les marchés offrent la possibilité d’avoir accès une fois par semaine à des produits que l’on ne trouve pas forcément habituellement sur place. [1]
"N’aimas pas los supermarcats, Tederic ?", m’avè demandat un aute mosquetaire quan parlavi, entà Radio Pais, de las hèiras.
E be coma "prospectivista gascon", que preferi los marcats : coma las hèiras, lo marcat qu’es ua escasença entà productors e comerçants originaus, o qui sajan navèths produits...
E lo marcat qu’es de còps lo sol moment on un centre-borg es animat !
Différence foire/marché :
– La foire est souvent annuelle ; elle peut convenir pour des achats pour lesquels on peut attendre un an (ex : le béret qu’on achetait annuellement)
– Le marché est en général hebdomadaire ; plus fréquent que la foire, il ne peut guère avoir son côté festif, mais il est convivial !
Hromatge, charcuteria...
– a Tonens, en 2019 :
un tauleròt de hromatge : la causida n’es pas enòrme (un detzenat de hromatges diferents) ; lo hromatge qu’es a bon pretz e de bona savor !
Que venen tanben vin ! la comerçanta que m’a explicat que viatjan de temps en temps ende crompar, ende causir navèths produits a véner suu marcat (per exemple que van en Roergue ende crompar lo Cantal).
– a Mesin (mei classic) :
un marchand de hromatge ("crémier" en francés) dens sa camioneta-magasin, e l’apariatge (l’assortiment) d’un magasin especializat ; cada jorn de la semmana, que ven dens un marcat diferent ; los lòcs de marcat que son dens un arrai de 40-50 km autorn de la loa basi ; a Mesin, qu’es lo dimenge.
– a Mesin tanben :
un productor de hromatge de craba de Reaup-Lissa (precisament de Lissa : aqueth ne hè pas que 10 km).
– a Bèglas, banlega de Bordèu (exactament au Dorat lo dijaus), e a Lengon :
un aute productor de hromatge de craba deu Mas d’Agenés (100 km totun dinca Beglas !)
– Lo men charcutièr de Tonens (a qui crompi lo "jambon de Tonens"), que va dinc a la Rèula (La Réole - a un trentenat de km)...
Une autre économie du transport :
Ce sont les vendeurs qui se déplacent (on le voit ; ils peuvent aller jusqu’à 100 km de leur base ! mais souvent, c’est 20-30 km).
Les acheteurs, eux, se déplacent de quelques km.
En zone rurale, il peut arriver que le marché soit plus proche que le supermarché.
Au total, le bilan énergétique et le bilan carbone doivent être favorables ! A la campagne, bien sûr... à la ville, le potentiel d’acheteurs permet davantage de commerces permanents.
On pourrait étendre ce mode de fonctionnement à d’autres professions :
pourquoi pas des médecins dans un camion sur le marché, pour pallier les déserts médicaux ?
Des diversifications d’activités commencent à émerger sur les étals avec l’arrivée de coiffeurs ambulants, de couturiers et même parfois des opticiens.
https://www.lesechos.fr/2016/09/marches-de-plein-air-et-halles-couvertes-reprennent-des-couleurs-229555
E los joens, van au marcat ?
C’est une tendance nationale, de moins en moins de personnes se rendent sur les marchés en plein air », explique Pascal Pujols, président adjoint de l’UNFD. Selon lui, cette baisse s’explique notamment par le comportement des consommateurs les plus jeunes qui n’ont pas l’habitude de se rendre sur les marchés, et qui préfèrent faire toutes leurs courses au même endroit, généralement dans une moyenne surface de proximité.
https://www.ladepeche.fr/article/2014/03/13/1838141-les-marches-plein-air-connaissent-un-trou-d-air.html
Pour revitaliser les centre-villes ou centre-bourgs, l’idée a même été émise de faire des marchés le soir quand les gens sont rentrés du travail...
Un pechicòt (une pincée) d’òc :
A Tonneins :
– comment ça va ?
– « plèu » (il pleut - prononcer "plèw")
A Mézin, un producteur local qui vend ses pruneaux, son raisin (du bon !) :
– moi : au revoir !
– lui : Adishatz !