Dans un pré-document de ReGasPros pour Gasconh’à Table et son amassado gascouno, figurait ceci :
Gascogne à table !
« traditions culinaires [gasconnes] non transmises (par contre, moules-frites de chez les chtis ou axoa basque aux fêtes de village !) »
Gaby a réagi :
« Des produits connus et consommés régulièrement dans un contexte festif, à la palombière, etc : garbure, piperade, merveilles, couronne des rois, tourtière/croustade, pastis landais, plats à base de palombe, gratton, tourte des Pyrénées, fromages régionaux, vins, cannelés, grenier médoquin, boudins et pâtés régionaux, millas/millassou, cèpes à la bordelaise, entrecôte à la bordelaise...
J’ai le souvenir de festivités avec garbure (Savignac), tourtière (Langon). Voir aussi l’exemple de la lise, gâteau local servi chaque année à St Ferme (beaucoup de monde).
Cependant, en voie de disparition à cause d’une connotation vieillotte-rurale ou trop locaux : cruchade/armotes/pastet, tourrin, alicot ?, sanquette, miques, panturon, escauton, grenier médoquin... mica = mique (mie, miche, boule de farine cuite à l'eau, ancienne pâtisserie...)
On trouve l’association la Garburade (Oloron) qui organise un concours de garbures chaque année. A Salies, c’est la piperade qui est mise à l’honneur (la Piperadère).
Diverses fêtes et soirées autour de la garbure (Béarn, Lomagne, Condomois... et même à Bordeaux). Autour de la palombe il y a de la matière. Fête de la lamproie à Ste Terre. Parfois en marge : foire à la tourtière (Penne d’Agenais). »
Oui, Gaby, la situation est contrastée, et certains mets gascons sont transmis, ils sont en vogue, au moins dans un contexte festif.
Commençons ci-dessous un hit-parade ! [1])
Les plats qui résistent bien :
confit (con·hit - prononcer coun·hitt)
garbure :
« La garbure est une potée au chou, avec des morceaux de légumes, traditionnelle de la cuisine gasconne dans le sud-ouest de la France. Elle est d’origine béarnaise et bigourdane. » Wikipédia
pipérade :
« La piperade est une spécialité culinaire de cuisine traditionnelle emblématique des cuisines basque et gasconne, généralement servie avec des œufs, des viandes, ou du poisson. Il existe également une piperade béarnaise au jambon de Bayonne. » pipèr = piment
« Pipérade is a Basque dish typically prepared with onion »... mais non, pas seulement basque, ignorants ! (et le mot piperade est typiquement gascon)
poule au pot (poule bouride), poule farcie : mais ça ne semble pas spécifiquement gascon ; la recherche de poule bouride (poule bouillie) sur un moteur de recherche ne donne quasiment rien en dehors de Gasconha.com, sauf le repas du Pit et du Jules à la palombière : Chroniques bazadaises - LOU PIT É LOU JULES A LA CASSE A LA PALOUME
tourrin ; festif, mais quelle présence dans la cuisine quotidienne ?
grattons (chichons) = heritons / fritons
cannelés / canelat, canerat
Bordelais. Semble avoir gagné en notoriété ces dernières années. Un succès !
pastis landais = pastis bourit
Landais mais pas que...
merveilles (aurelheta en gascon, sans que Palay le confirme)
« Les merveilles sont des beignets typiques du Sud-Ouest de la France (Gascogne, Bordelais, Charentes, Périgord) ainsi que de la Vallée d’Aoste et de la Suisse romande. » [Wikipédia]
Plus "pointu", moins en vogue, ou de popularité à mesurer... :
salmis de palombe
La confiture de melon (dont Gasconha.com a cependant éprouvé la notoriété)
Plus local :
Médoc :
grenier médoquin (cohard - prononcer "couartt")
pastís-en-pòt
Haut Entre-deux-Mers :
lise = alise
brégnet (vrenhet = gâteau aux raisins)
bire tou soul (vira-tot-sol)
corona deus reis (o "galette bordelaise", demb fruits confits)
A base de farine de maïs (depuis que la Gascogne connait le maïs) :
milhàs
Lo milhás de coja / Le milhas de citrouille : recette (en languedocien guyennais)
cruchade = armotes = escauton
« La cruchade est une bouillie de maïs. ou de millet, connue depuis le XVᵉ siècle dans le sud-ouest de la France »
pastèth : bouillie de farine de mil, d’orge ou de maïs (qui peut aller avec la daube)
alicòt (prononcer "alicòtt")
(« ale y cot : des ailes et des cous » ; le mot français supposé correspondre, "alicuit" ne peut guère avoir cette signification !)
https://fr.wikipedia.org/wiki/Cuisine_gersoise
Après recherche, il apparait que "ale y cot" est une explication après-coup, et que le mot alicòt, comme l’aligot rouergat, dérive plutôt de haricot au sens initial (ragoût fait avec de petits morceaux : le haricot de mouton n’avait pas forcément des haricots !)
Lo Pan Golçat / pain aillé = pan tintat = roste = regalet
Wikipédia montre que la Gascogne n’en a nullement le monopole ! [2] La bruschetta italienne semble par exemple avoir pris le dessus en France (donc en Gascogne).
panturon : explication sur le site Landes en vrac- DU MILLAS A L’ESCOTON, DU TOURIN AU PANTURON
A classer et documenter :
lamproie
cèpes
Page sur Galan (Bigorre) : http://fmaquaire.free.fr/150ans/Nourriture2.html