ALG - Planches 665 à 684 (vocabulaire de la maison)

- Vincent P.

Grans de sau

  • Il se peut que dans le volume complémentaire, on trouve des planches qui ont trait au vocabulaire architectural, je vais vérifier.

    Besoin également du code phonétique utilisé ?

  • Un còp de mei, merci Vincent !
    Je commence tout juste à parcourir ces planches, mais elles me frappent par leur richesse informative, surtout sachant qu’elles ne sont qu’une partie minuscule du travail de l’ALG.

    Quelques premiers tuyaux pour aider les gasconhautes à lire les notations phonétiques des mots :

     l’accent tonique est indiqué par un petit trait vertical en dessous de la syllabe qui porte l’accent ;

     "oe" (collés) note le son noté par "eu" en français ;

     "u" note le son noté par "ou" en français ;

     "au" le son noté par "aou" en français ;

  • Le volume complémentaire n’a que quelques mots en plus, comme torchis, c’est de peu d’intérêt, d’autant plus que toutes les communes ne sont pas visées (et l’enquête complémentaire avait supprimé des points, dont les gabays et le basque, qui sont des compléments intéressants).

    Je suis disponible pour numériser de la sorte d’autres planches sur demande.

  • Attention !! Le son "ou" correspond à la lettre "u" AVEC UN PETIT CROCHET !

    La lettre "u" simple se dit "u".

  • Les détracteurs de l’ALG n’ont qu’à bien se tenir !

  • L’ALG est un outil indépassable dont on n’a pas encore assez tiré les informations.
    Je regrette cependant que ne soit pas numérisée et mise en ligne l’intégralité des bandes, pas seulement les paraboles, car c’est dans la discussion avec les locuteurs que l’on tire le plus d’infos (je rappelle ce trait fascinant qu’est le ar- prosthétique à Mauressac, au Sud de Toulouse).

  • On pourrait analyser carte par carte. Par exemple n°670 "couvrir".


     Les Landes et le Bas-Adour ont quasi immuablement "cobrir" sauf du côté de Buch des occurrences "caburar". A Labrit "aprigar" qui est la forme en usage en Ouest-Béarn.


     Le Béarn n’est pas uniforme et probablement que chez les locuteurs on connait plusieurs termes : on a "cobrir", "crobir" sa variante avec métathèse, "caperar", "teitar", "teular", ... qui se comprennent tous bien.


     La Bigorre connait les mêmes termes, même si en Lavendan, on trouve "losar", identique au catalan "llosar". L’aragonais a "cubrir", "cubillar", ...


     Le Gers moderne a presque partout "caperar" en concurrence ponctuelle avec des verbes de la famille du "recouvrir"français notamment en Albret : "recórrer", "recobrir", tout comme en Lauragais toulousain avec l’étrange "requiérber" (c’est bien l’infinitif), à moins que je me trompe.


     En Comminges et Gascogne toulousaine, c’est "caperar" avec parfois "retetar", "lodar" (variante de "losar").

    Le Couserans a le terme "amantar".

    Le Haut-Aran "cobertar".

    A Lagrâce-Dieu, on a la métathèse gasconne "crobir". Les marges languedocianisées de Lomagne ont "capelar" tout comme Layrac ou Aiguillon en Agenais gascon.


     La Petite Gavacherie a le très marrant croisement "capeler", terminaison française sur une base gasconne (une vraie forme française serait "chapeler"). La Grande Gavacherie a le français "couvrir". Les formes guyenno-languedociennes en l "capelar" sont présentes en Haut-Entre-Deux-Mers.


     Le reste de la Gironde est conforme au modèle gascon classique : "caperar". De manière générale, l’ALG montre des pays girondins rive gauche de la Garonne très souvent en accord avec le reste de la Gascogne.

    Cette petite description ne sert pas à grand chose, surtout que le choix d’un vocable plutôt qu’un autre relève des locuteurs, mais on constate quand même que la Gascogne se partage essentiellement entre "cobrir" et "caperar", sans macro-division identifiable, que les formes type "recouvrir" sont connues vers les zones guyenno-languedociennes, que le "recórrer" se trouve en Béarn dans "arrecórrer", les pays de montagne sont en accord avec le catalan pour tirer des dérivés de la "lause" ("losar, "lodar", ...), confirmation du caractère interférentiel du marotin de la Petite Gavacherie, ...

  • Je regrette aussi qu’il ne soit pas numérisé. Il est aux Archives municipales de Bordeaux mais quand j’ai demandé la cote du 3e volume, on m’a donné un ouvrage d’art sur les jardins !!! Donc problème.

    Il faudrait mettre à contribution ceux qui en possèderaient un exemplaire...

    Après, on peut aussi lancer une "campagne" de saisie de données. J’ai déjà fait ça pour la Gironde pour le volume 2 (et le 1 ?)

  • Quand je parle de numérisation, je fais allusions aux bandes sonores qui ont été la source du travail cartographique, je trouve que c’est une matière très intéressante pour le peu que l’on peut en entendre.

    Pour le reste, je n’ai jamais fait mystère du fait que je dispose de l’intégralité de l’ALG (les 4 volumes de cartes + le volume de cartes récapitulatives + les deux tomes sur le verbe + les matrices dialectométriques) que j’ai acquise dans les années 2000 dans une période faste pour les achats de livres d’occasion sur le net (à la même époque, j’ai pu récupérer la thèse de Bec sur la frontière entre gascon et languedocien en Ariège, le livre de référence de Rohlfs, ... vraiment des musts et puis des bouquins hors-linguistique comme les inventaires commandés par Malraux : Vic-Bilh Montanérès et le Pays d’Orthe ; c’est dingue ce qui a pu être produit intellectuellement, quand on voit la misère actuelle ...).
    Je suis tout à fait disponible pour aider s’il le faut dans un sens à définir.

  • E’t prègui Vincent, dèxa de parlar de l’ALG qu’as a casa, ou que vau crebar de le gelousia !
    Adara, de nou troubar enloc !

  • On trouve les 2 volumes sur le verbe à un prix prohibitif.

    http://www.abebooks.fr/servlet/BookDetailsPL?bi=4154167630&searchurl=sortby%3D17%26sts%3Dt%26tn%3Datlas%2Bgascogne%26x%3D0%26y%3D0

    J’ai profité de la bonne époque. De nombreuses bibliothèques déstockaient. Ce qui veut dire quelque chose sur l’intérêt pour la matière ... Je lèguerai tout ça à la bibliothèque municipale de Morlaàs après ma mort, mais j’espère que j’ai encore quelques années. Haha.

  • Comment interprétez-vous sur la carte des différents types de tuiles, ce point médoquin qui indique "de girounde" ?

  • Ces tuiles devaient venir de la fabrique de Gironde/Drot, comme les fameux "carreaux de Gironde".

  • Anèm ! Ne’t damora pas mey qu’a coupiar les autas pajas (arré) e qu’auràs acabat !

  • Qu’èi cercat de pertot aqueth ALG, dinc au CNRS Paris, en de balles. Se qqun ne coneish un de vénder, sui interessat, peu diccionari, on me hè daun.

  • Bonjour, ce site internet (http://ercvox.free.fr/iconographie/iconographie.html) pourrait être intéressant (choisir la "base K" et rechercher dans ladite base toutes les images de 1 à 802).

  • Il semble qu’une partie des planches de l’ALG se trouve numérisée sur ce site.

  • PERFEIT LO SITE !!! Merci redde !

  • On est loin de l’intégralité des planches malheureusement ... Mais le thesoc a fait le recensement des mots de l’ALG, donc on s’y retrouve, même si une carte, c’est plus agréable pour voir les grandes zones dialectales.

    http://thesaurus.unice.fr/recLocalite/indexDepartement.html

  • Allez donc voir ce fameux Thesoc et vous verrez que la traduction graphique des mots gascons est faire en...occitan (languedocien). Connards d’occitanistes !!

  • Il faut être honnête, ils ne donnent que le "lemme", ce que je suppose vouloir dire dans le contexte, la forme de base standard.

    Le sous-entendu est néanmoins manifeste.

  • Quò’s vrai, hèsen coma se los mòts gascons èran variantas deviantas deu lengadocian =S Hèi dòu

  • Oui Gaby. Vous avez parfaitement compris.
    C’est parfaitement insupportable. Les occitanistes sont vraiment des nuisibles à éradiquer de toute urgence de Gascogne.
    Les véritables Gascons n’ont strictement rien à faire, de près ou de loin, avec ces gens-là et doivent tout faire pour leur nuire.

  • Bonjour,

    J’ai enfin trouvé le volume I, tout à fait par hasard chez un bouquiniste bordelais, dans le quartier Saint-Pierre.
    Il est complet et je l’ai payé 100 euros. Ce n’est pas donné mais j’ai désormais l’ALG dans son intégralité.
    Il est donc consultable chez moi par ceux qui seront intéressés.

  • Philippe, toi qui connais un peu les dialectologues toulousains du Mirail, penses-tu qu’un jour nous aurons accès aux enregistrements intégraux de l’ALG ?

  • Bonsoir Vincent,

    Quand je fréquentais l’université du Mirail, en 2004, je crois avoir parlé de cela avec Patrick Sauzet. D’après mes souvenirs, incertains, c’était envisagé mais il y avait un problème de moyens financiers. Quant à Allières, je l’ai raté d’un an puisque je suis arrivé dans l’académie de Toulouse en 2001.
    Ceci est ma dernière connection depuis la Vasconie du nord. Je pars demain à l’aube vers ma nouvelle vie au Sud. Un an pour commencer et plus si c’est possible.

    Amitiés à tous.

    PS : Ceci dit, ce n’est pas la Papouasie-Nouvelle Guinée.

  • Adishatz,

    J’aurais voulu savoir si un d’entre vous avait les cartes 2142 / 2143 de l’ALG sur l’accord du participe passé dans la proposition relative par rapport au féminin du sujet dans la principale.
    Je pense que c’est dans le 6ème volume.

    Merci !

  • Je les aurai, mais seulement à disposition en fin de semaine, car je ne dispose pas de mes volumes de l’ALG en mon domicile bordelais (du souci d’être écarté entre plusieurs lieux de vie).

  • Tes références ne sont, a priori, pas les bonnes : les seules cartes qui traitent de la question de l’accord du participe passé sont celles-ci, avec l’auxiliaire avoir, dont voici un exemple. Parles-tu de cette série de cartes ?

  • Je parlais d’une carte qui traiterait un exemple comme celui-ci : "eras hemnas qu’èi vist" => le non-accord du verbe de la relative avec le sujet de la principale.

    Un prof de la fac m’a corrigé "eras hemnas qu’èi vistas" mais je n’ai entendu dans les parlers pyrénéens que des formules avec le non accord et il me semble bien que c’est une des particularités du gascon. Bref, il me fout le doute... E ne tròbi pas le carta que cau.

  • Adishatz,

    Dus jorns a, que trobèri en çò d’un boquiniste de Luishon, dus exemplaris de le revista Via Domitia... Tot còp qu’èi legit aquesta revista, qu’es estat apassionant. E quauqu’un pòt arrensenhar sus aquesta revista, qu’èra de Séguy mes çò qu’èra lo son pretzhèit permèr ? E on le pòden trobar adara ? E n’i a, entermei vosatis, que n’an quauque exemplaria a soacasi ?

    [Qu’èi plaçat aci aquesta demanda, pr’amor que m’a semblat qu’es question de Séguy e de colectatge.
    Tederic, webmèste]


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