Trueitas e haus a Sarbazan

- Tederic Merger

[2014 : ligam mort
L’auteur n’est pas Tederic ; la conversion des brèves en articles a mis Tederic Merger comme auteur systématiquement. Ce sera changé peu à peu, ou pas !]

Vu (et agréablement testé) des filets de truite fumée "au bois de hêtre" sur les rayons d’un magasin U portant la mention ELEVEE EN AQUITAINE ("à Sarbazan par notre partenaire Aqualande").
On voyait jusque là plutôt la concurrence habituelle entre produit en Norvège et élevé en Ecosse et voir l’Aquitaine (qui n’est en fait qu’une autre façon de désigner la Gascogne) m’a réellement fait plaisir.
Mes, taus qui coneixen aqueth parçan, e creixen haus a Sarbazan ?

Voir en ligne : Trueitas e haus a Sarbazan

Grans de sau

  • Je parlais bien plus de l’utilité écologique de l’exploitation industrielle du pin qui, d’un point de vue purement écologique, pourrait être remplacé par d’autres essences.

    Pour le reste, je suis assez méfiant sur la propagande du XIXème siècle sur les marécages insalubres...
    Cela sent bon le discours de justification colonial (il n’y a pas d’autre mot pour la "mise en valeur" des Landes à partir de Napoléon III).
    Les hommes n’auraient pas vécu pendant des millénaires dans la lande si elle avait été aussi insalubre que ça.
    Et les études de Sargos ont montré que ces Landais étaient même assez opulents contrairement aux clichés véhiculés par les Gascons des coteaux.

  • Non, ils font venir le hêtre de Nouvelle-Zélande !
    Mais non, je plaisante !
    N’empêche : la question de l’existence de hêtres vers Sarbazan est intéressante et peut-être étendue à toute la Gascogne non "mountagnole" ; les toponymes avec "hau", "haget", "hayet"... sont très nombreux, alors qu’on ne voit guère de hêtres (mais je ne suis pas sûr de les reconnaître).
    Les hêtres ont-ils été victimes d’une calamité ?
    Je me rappelle d’une campagne de replantation dans la vallée du Ciron, pour laquelle ils cherchaient d’ailleurs un slogan, en gascon. Il y en avait encore quelques uns dans cette vallée.

    Quant à la chaîne de magasins "U", la lecture d’un dossier du "Canard enchaîné" datant de 2005 sur la grande distribution m’a appris qu’elle préservait, plus que d’autres, une certaine autonomie des magasins, favorisant éventuellement le référencement de produits locaux.
    Les magasins "U" et les magasins Leclerc ont (avaient en tout cas en 2005) une centrale d’achats commune.

  • Lo hau (o faian coma se ditz a nòste) es una espèça puslèu adaptada au fred o au climat continentau o montanhòu.
    Damb lo sanjament globau (dont lo rescauhament climatic), son aira de reparticion es en trin de cular, sa termièra sud remonta.


    Pensi qu’es important de valorisar los produits locaus, mès per rasons puslèu ecologicas e anticapitalistas que non pas identitàrias.

  • L’écologie peut s’opposer à l’identitaire : il peut s’avérer que telle ou telle pratique n’est pas écologiquement optimale (je ne sais pas, le pin dans les Landes par exemple) : faut-il céder à l’écologie dans pareil cas ?

    Parfois, l’anticapitalisme va contre l’identitaire (par exemple, il va refuser la constitution de groupes capitalistiques régionaux) : faut-il être anticapitaliste (qui n’est au fond que la manière de créer la richesse depuis les temps antiques, même le communisme soviétique impliquait un capital, le libéralisme est une question distincte, qui interroge la possession du capital et la question de sa libre-formation ou pas).

    Dans tous les cas, je suis pour une suprématie de l’identitaire, comme question ultime.
    Pragmatisme sur toutes les questions (on ne va pas changer l’économie ou les comportements de millions de gens, c’est une donnée, un fait) mais on questionne tous les faits d’un point de vue identitaire en aval pour voir si c’est contre-productif ou pas.

    Exemple concret : la LGV Bordeaux-Toulouse. Il y a toute une balance à faire. Relier plus aisément Bordeaux et Toulouse est-il identitairement mauvais ?
    Mais quid du monde des villes intermédiaires ?

    En posant ces questions, j’en arrive à mon schéma de pensée : les grandes métropoles doivent jouer le jeu mondial, manière elles le font déjà, et l’hinterland entre elles doit pouvoir développer des modèles, pas concurrents, mais parallèles, le modèle étant probablement le petit capitalisme local basque.
    D’un côté de grandes métropoles fortes, de l’autre un ancien monde un peu préservé, identitairement c’est l’addition de qualités.

  • Que coneishi quauques haus en eth parçan de Roquefort. Que son tostemps arraras en eras Lanas.
    Per contra qu’encontrem a cops era flora tipica deths haus, mes eth hau qu’a desaparescut.

  • A R.Lattuga :
    E’ns podetz diser ço qu’es aquera flora tipica deus haus qui’s pot trobar quitament quan lo hau a desapareixut ?

  • Lo pin dens las Lanas n’es pas ecologicament optimau ?
    Sa plantacion a aujut l’avantatge d’assecar paluds insalubres (mès tot en gardant certenas zònas umidas dens lo centre deu plèir landés).
    Fau saber que lo pin n’es pas invasiu, l’espèça climacica damorant lo casse.
    En efèit, un pinhon devath un cobèrt de casses ne pòt pas gassar. Per contre, lo contrari es possible. Donc pas de risque d’expansion exagerada deu pin.
    E la vegetacion de l’estrata inferiora deu pinhadar damòra pro risha.
    Se me permèti de diser tot aquò, ’quò’s perçò qu’estudii l’ecologia (la sciença) ; amèi mon rapòrt de progèit tutorat pòrta sus las associacions vegetalas de las Lanas de Gasconha.


Un gran de sau ?

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