Mouvements de populations dans le Midi de la France, du XIe au XVe siècle d’après les noms de personne et de lieu

- Tederic Merger

Article intéressant de Charles Higounet sur les migrations dans le bassin aquitain au Moyen-Age.

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Grans de sau

  • Je suis retombé, indépendamment, sur cet article, en cherchant sur le net les travaux de Charles Higounet, article dont je me suis rappelé l’avoir déjà lu à mesure que je le survolais.

    J’en conseille évidemment la lecture, pour ceux qui seraient passés à côté, ou la relecture pour les autres. J’en retiens plusieurs choses :

     Le mouvement des migrations "françaises" en Espagne pendant la Reconquista concernait un vaste ensemble "Sud-Ouest", et n’était pas spécifiquement gascon (même s’il semble que le premier contingent était de Gascogne orientale).

     La mode du patronyme tiré d’un lieu-dit semble née au XIIème siècle, en liaison avec une époque de grandes migrations (création de sauvetés, bastides, défrichements, ...).

     Les migrants vers l’Ibérie étaient souvent nommés en rapport à la grande ville de leur lieu de provenance : un migrant béarnais était dit "Morlaas", un limousin "de Limoges".

     Le peuplement des grandes villes françaises était de provenance régionale. Bayonne attirait en masse les migrants gascons. Bordeaux, assez curieusement, attirait moins loin que La Rochelle : son peuplement était majoritairement le fait de gens des basses vallées de la Garonne et de la Dordogne.

     Il est fait mention, ainsi qu’il se doit, du phénomène des repeuplements de la vallée de la Garonne à compter du XIVème siècle, phénomène qui a créé les Gavacheries. Ainsi que nous le savons désormais, l’origine des migrants était hétéroclite, avec un apport alverno-limousin conséquent (d’où le phénomène linguistique de "Périgorderie" en Agenais), ainsi que pyrénéen).

     Je retiens avec intérêt l’hypothèse que les toponymes en -enque de la vallée de la Garonne, en nombre en Rouergue et Quercy, auraient été importés par des populations qui en étaient originaires.

     Il est fait mention d’une colonie saintongeaise, ayant conservé un dialecte d’oïl jusqu’au XVIIème siècle, en plein Couserans, à Lasserre (09) : je n’ai pas détecté en toponymie de traces nettes de cette implantation sur cette commune. Ce serait à creuser également via les patronymes.

    Dans tous les cas, cet article brosse avec concision un certain temps long des zones d"influence : certains phénomènes d’attraction ont clairement perduré jusqu’au XXème siècle, et la révolution des transports.


Un gran de sau ?

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